Résultat de recherche pour "jeunesse %2C roman graphique"

Filtrer
Vous avez vu 10 résultats sur 10
Filtrer
Voir l'article

1

Ressources
complémentaires

Le Roman de Renart

Téléchargez  gratuitement le livret pédagogique du  Roman de Renart pour accompagner vos élèves dans l’étude de cette œuvre intemporelle.

Voir l'article
Conseil lecture : « Vivre »

Conseil lecture : « Vivre »

Vivre est une ode à la vie et à la jeunesse, un hommage au coeur battant de la culture yiddish.

Voir l'article
Le Diable au corps, un roman sacrilège

7

Ressources
complémentaires

Logo de la revue d'appartenance NRP

Séquence pédagogique

Le Diable au corps, un roman sacrilège

Voir l'article
Réorganiser le fonds de romans d’un CDI de collège - Lire au CDI
Logo de la revue d'appartenance NRP

Réorganiser le fonds de romans d’un CDI de collège - Lire au CDI

Par Catherine Rigout, professeure documentaliste membre de l’A.P.D.E.N. Pour le professeur documentaliste, comment rendre les œuvres visibles, afin de devenir, véritablement, un médiateur ? Comment inviter les élèves à se plonger dans un livre ? Une solution a été trouvée ici, inspirée par un livre : La Carte des 100 incontournables de ma littérature ado . Quelles lectures choisir ? Chaque année, je constate le poids des fictions dans les prêts des élèves et la part grandissante des BD et mangas dans ces prêts. J’observe aussi des élèves perdus, parfois effrayés, devant les rayonnages des romans, ne sachant quel titre choisir. La découverte de La Carte des 100 incontournables de la littérature ado réalisée par Tom et Nathan Lévêque en 2022 m’a aidée à envisager une réorganisation du fonds au service des élèves. J’ai alors retenu 9 catégories : romance , comédie , vraie vie , aventure/voyage , historique , policier/thriller , science-fiction/dystopie , fantastique/ fantasy , classiques . Deux semaines – avec l’aide d’une stagiaire – ont été nécessaires en fin d’année scolaire pour mener à bien cette réorganisation. Il nous a fallu vider les étagères, associer chacun des 2000 titres à sa catégorie, faire figurer cette catégorisation dans la base de données, remettre les titres en rayon, trouver une logique à la localisation des catégories, imaginer une signalétique et y associer un code couleur. Mission accomplie pour la rentrée 2022 ! « C’est mieux comme ça ! » Plusieurs élèves ont manifesté leur satisfaction devant cette organisation, plus lisible. Ils sont attirés par les catégories policier/thriller et fantastique/fantasy . Ils imaginent aussi des possibles par la découverte des autres catégories. Les conseils en direct sont facilités. Il est plus aisé d’aider un élève cherchant un roman sur la Seconde Guerre mondiale, un roman amusant ou une histoire qui fait peur. Et les liens entre les différentes catégories sont possibles : l’histoire qui fait peur peut se trouver en fantastique/fantasy mais aussi en policier/thriller . Chaque choix est l’occasion d’un échange. Et en classe ? Dans le cadre des séances d’EMI, les élèves de 6 e se familiarisent avec cette organisation et s’approprient les catégories définies par la professeure documentaliste. Le travail est ensuite repris avec le professeur de lettres. Une sélection de 10 romans est ainsi proposée à une classe de 6 e . Chaque titre est disponible en plusieurs exemplaires. Lors d’une première séance, les élèves découvrent la sélection. En s’aidant du titre, de la 1 re et de la 4 e de couverture, ils doivent rattacher chaque roman à la catégorie correspondante. Une mise en commun permet ensuite de valider leurs hypothèses. Puis chaque élève choisit un titre à lire intégralement. À l’issue de la période de lecture, les élèves, regroupés en fonction du roman lu, complètent une fiche-enquête qui les aidera à réaliser un bandeau permettant la mise en valeur des romans dans les rayonnages. NOTION INFO-DOCUMENTAIRE : CLASSEMENT Un classement désigne l'ensemble des opérations de mise en ordre qui permettent de situer physiquement les documents d'un fonds dans un espace. Il désigne le rangement matériel des documents sur un rayonnage. Un classement donne généralement lieu à la constitution d'une cote apposée au dos d'un livre et à une signalétique explicite pour l'usager. À consulter ici BIBLIOGRAPHIE Tom Lévêque / Nathan Lévêque. La Carte des 100 incontournables de la littérature ado . Grand Peut-être, 2022 Sélection proposée en 6 e Timothée de Fombelle et Isabelle Arsenault, Capitaine Rosalie , Gallimard Jeunesse, 2018. Historique Kate Klise et Sarah Mary Klise, 43, rue du Vieux- Cimetière. 1, Trépassez votre chemin , Albin Michel-Jeunesse, 2012. Fantastique/fantasy Agnès Laroche, Better world , Magnard jeunesse, 2019. Science-fiction/dystopie Hervé Mestron, Mystérieux voisins , Oskar éditeur, 2016. Policier/thriller Fabrice Nicolino et Catherine Meurisse, Ma tata Thérèse , éd. Sarbacane, 2012. Comédie Cassandra O'Donnell, La nouvelle , Flammarion-Jeunesse, 2019. Vraie vie Xavier-Laurent Petit, Mission mammouth : histoires naturelles , École des loisirs, 2020. Aventure/voyage Isabelle Renaud, Baby-sittor , Thierry Magnier, 2016. Vraie vie Éric Senabre, Megumi et le fantôme , Didier Jeunesse, 2017. Fantastique/fantasy Nathalie Somers, L'herboriste de Hoteforais , Didier Jeunesse, 2020. Fantastique/fantasy

Voir l'article
Le « roman » antique ? Mais si, ça existe !

2

Ressources
complémentaires

Logo de la revue d'appartenance NRP

Corpus et textes

Le « roman » antique ? Mais si, ça existe !

Voir l'article
Le prix Passerelle(s), célébration de la littérature de jeunesse - Lire au CDI
Logo de la revue d'appartenance NRP

Le prix Passerelle(s), célébration de la littérature de jeunesse - Lire au CDI

Par Amélie Rouveron, professeure documentaliste membre de l’APDEN Le prix Passerelle(s), créé en 2011 par des professeures documentalistes de l’académie de Limoges, est un prix de littérature jeunesse qui s’adresse aux élèves de 3 e et de 2 de , et qui a, entre autres, pour objectif de créer un lien entre les élèves et les professeurs de ces deux niveaux. Le prix Les quatre romans de la sélection sont choisis dans la production éditoriale française récente. Les élèves lisent les romans entre le mois d’octobre et le mois de mai et votent en fin d’année scolaire pour leur œuvre préférée. Deux temps forts incontournables du prix sont particulièrement appréciés des élèves : la rencontre avec l’un des auteurs de la sélection et la demi-journée organisée au Théâtre de l’Union, à Limoges. Au théâtre, les comédiens de l’Académie de l’Union, école supérieure professionnelle de théâtre du Limousin, mettent en espace des extraits des romans : la lecture est rendue vivante pour les élèves qui créent ainsi du sens entre l’écriture et la représentation théâtrale. Les objectifs du prix Le prix Passerelle(s) répond à plusieurs intentions : – développer la lecture-plaisir en conservant des exigences littéraires ; – promouvoir la langue française ; – enrichir les connaissances culturelles ; – exprimer une émotion artistique et un jugement critique ; – cultiver la sensibilité, la curiosité et le plaisir à rencontrer des oeuvres ; – faire découvrir le patrimoine artistique proche ; – s’approprier des lieux culturels comme le théâtre, les médiathèques… L’organisation pédagogique du prix Tout au long de l’année, le professeur documentaliste coordonne l’équipe pédagogique concernée. Le prix peut s’organiser sous forme de comité de lecteurs, avec des élèves volontaires, ou avec une classe, en collaboration avec un collègue de lettres. De multiples propositions pédagogiques peuvent accompagner la mise en œuvre du prix : – une séance de présentation avec la découverte de la sélection et un travail sur les horizons d’attente ; – des rédactions de critiques littéraires et d’avis argumentés sur les romans ; – des conceptions d’affiches pour promouvoir les romans ; – des réalisations de bandes annonces littéraires pour susciter l’envie de découvrir le romans ; – des échanges avec d’autres établissements, notamment avec des collèges et les élèves de 3 e ; – la création de quiz, de charades, de Time’s up autour des livres ; – un parcours thématique autour des métiers du livre avec des rencontres avec un éditeur, un libraire, un bibliothécaire et un auteur. On peut en outre organiser un concours photo : « Plonge-nous dans le livre ! » qui consiste à réaliser une photographie mettant en scène un livre de la sélection. La photographie doit rendre compte de l’atmosphère, de l’univers, de l’histoire et/ou des personnages d’un des livres de la sélection. Le livre mis en scène doit être identifiable sur la photographie. Chacune de ces activités répond à des objectifs disciplinaires et informationnels. Si nous prenons l’exemple de la création de bandes-annonces littéraires, il est demandé aux élèves d’intégrer dans leur production finale le titre et l’auteur du roman, une présentation du ou des personnages principaux, des lieux via un très court résumé, deux arguments qui expliquent pourquoi ils ont aimé le roman, des mots clés, une phrase finale qui incitera à lire le roman, deux à trois illustrations représentatives du livre (photos ou images)… Pour le professeur documentaliste, cette production permet de travailler de nombreuses compétences info-documentaires telles que la lecture, la sélection, l’extraction et la restitution de l’information, la recherche d’images libres de droits, l’identification et la citation des sources. La sélection 3 e /2 de de l’édition 2022-2023 • Cécile ALIX, A(Ni)Mal , Slalom, 2022 • Sylvie ALLOUCHE, Go fast go slow , Syros, 2022 • Marie COLOT, Eden, fille de personne , Actes Sud junior, 2021 • Maelle DESARD, À un cheveu , Slalom, 2022 Pour en savoir plus : Le site internet du prix Notion info-documentaire : structure du document La structure du document renvoie à son organisation finale, et à sa structuration en différents éléments constitutifs (blocs d’images ou de texte) qui le caractérisent et permettent de l’identifier. La structure du document présente l’information en utilisant différents codes de présentation. Ces codes sont liés à la technologie utilisée (imprimé, numérique, électronique) mais aussi à des choix esthétiques qui font l’originalité du document. Définition complète à consulter ici .

Voir l'article
La science-fiction jeunesse : des écrivains qui rêvent et qui osent - Entretien
Logo de la revue d'appartenance NRP

La science-fiction jeunesse : des écrivains qui rêvent et qui osent - Entretien

Paroles recueillies par Natacha Vas-Deyres Pierre Bordage, Christian Grenier, Danielle Martinigol et Joëlle Wintrebert, tous quatre romanciers, nous livrent quelques secrets de fabrication d’une science-fiction destinée à un jeune lectorat. Pourquoi, en tant qu’écrivain de science-fiction – entre autres –, avez-vous choisi d’écrire pour un jeune public ? Christian Grenier : Si j’ai choisi, en 1968, d’écrire de la science-fiction, Barjavel et les missions Apollo y étaient pour beaucoup. Depuis l’adolescence et le lancement du premier Spoutnik (1957), j’étais passionné par l’astronomie et je suivais les progrès de la conquête spatiale. À la suite du chagrin de mon épouse qui venait d’achever, en pleurs, la lecture de La Nuit des temps, j’ai décidé d’écrire spécialement pour elle « un roman de science-fiction qui se terminerait bien » . Seule destinataire de ce récit, elle m’a encouragé à le publier. C’est Tatiana Rageot, qui avait alors 70 ans, qui l’a édité, et à ma grande surprise, je suis devenu un « écrivain de science-fiction » pour les garçons de 14-15 ans. Danielle Martinigol : L’écriture est un processus d’imitation. On lit, on aime, on imite, on écrit. Je parle là d’enthousiasme, d’admiration, d’amour pour un genre et des auteurs qui génèrent l’envie d’en faire autant. J’ai découvert la science-fiction à onze ans avec les romans de la collection « Anticipation » que lisait mon grand-père. Devenue professeur de lettres, j’ai cherché des romans adaptés pour faire découvrir le genre à mes élèves. J’en ai trouvé d’excellents, mais peu. Le besoin d’imitation s’est alors installé, lentement… J’ai mis cinq ans pour écrire L’Or bleu . Pierre Bordage : Je ne l’ai pas vraiment choisi. Alain Grousset, directeur de la collection « Ukronie » chez Flammarion, me l’a proposé. Résultat, j’ai écrit trois romans : Ceux qui sauront, Ceux qui rêvent et Ceux qui osent. Auparavant, j’avais adapté le fi lm d’animation Kaena, la prophétie , pour lequel j’avais été scénariste au tout début. Joëlle Wintrebert : Je n’ai pas non plus vraiment choisi d’écrire pour un jeune public, j’étais même plutôt réticente. Casterman, l’éditeur de la collection « L’Ami de poche », m’a sollicitée avec insistance en m’assurant que l’écriture à destination d’adolescents n’était pas différente de l’écriture pour adultes, à l’exclusion du sexe et de la violence. Ainsi est né Nunatak , devenu Les Gladiateurs de Thulé chez Flammarion. Écrit-on différemment pour les jeunes et pour les adultes ? Christian Grenier : Disons, pour simplifier, que le jeune public est plus sensible au suspense ; il faut que le récit avance, qu’il y ait une dynamique, un élan. Du côté des thèmes, la plupart des ouvrages jeunesse parlent du monde contemporain et des passions des jeunes : le cinéma, la musique, l’informatique, les nouvelles technologies… Mais rien n’est figé. Destiné à l’origine aux adultes, Niourk de Stefan Wul n’a connu un vrai et durable succès qu’en « Folio SF ». Michel Tournier, mais peut-être par coquetterie, a longtemps affirmé que son Vendredi ou la vie sauvage était meilleur que l’original, Vendredi ou les limbes du Pacifique. Danielle Martinigol : Je me sens à l’aise en m’adressant au public que j’ai côtoyé pendant ma carrière professionnelle. Je sais ce qu’ils attendent d’un livre : ne pas être trop long ni trop difficile et les faire rêver. J’aime distiller dans mes récits de l’action, des rebondissements, des dialogues et des descriptions : « Aventure, Amour, Ailleurs », c’est ma règle des Trois A. L’écriture pour adultes fait la part belle à la psychologie des personnages, aux fondements sociaux, ceci en cinq cents pages minimum. J’avoue avoir du mal avec ça, mais j’ai des textes pour adultes dans mes ordinateurs. Pierre Bordage : Pour moi, la manière est identique. Ça n’infléchit pas l’écriture, mais me contraint à être un peu moins explicite pour certaines scènes – sexe et violence principalement. Il y a comme une ligne à ne pas franchir. Je garde à l’esprit qu’à l’autre bout de mes mots, le lectorat est âgé de 12 à 17 ans – et plus : je me suis Rendu compte qu’un bon nombre d’adultes lisaient mes livres publiés en jeunesse. Joëlle Wintrebert : Mes livres pour la jeunesse sont presque toujours plus optimistes que mes livres pour les adultes. Et, dans l’ensemble, leur construction est moins complexe. Il faut réussir à trouver le rythme, la poésie, un contenu ambitieux avec une construction et des mots plus simples. Pourquoi, d’après vous, la science-fiction se prête-t-elle bien au format de la littérature jeunesse ? Joëlle Wintrebert : Développer une grande idée de science-fiction pour les plus jeunes n’a rien de facile, mais la littérature jeunesse permet d’aborder tous les genres. Pourtant, j’ai cessé d’en écrire il y a une quinzaine d’années parce que les éditeurs confrontaient de plus en plus les auteurs à un formatage insupportable, dans les maisons les plus réputées. C’est plus simple quand on écrit pour les adolescents ou pour la catégorie « young adults ». Christian Grenier : La science-fiction touche le jeune public – cette conviction, j’essayais déjà de la faire partager dans mon premier essai, Jeunesse et science-fiction, en 1971 ! Une fois l’hypothèse de départ posée, les univers doivent être sinon vraisemblables, du moins cohérents, ce qui n’est pas le cas des deux autres genres des littératures de l’imaginaire : le merveilleux et le fantastique. Et puis la science-fiction se projette souvent dans l’avenir – et les jeunes, de gré ou de force, sont concernés ! – elle propose aussi une réflexion sur le rôle de l’homme face aux machines qu’il crée, aux lois qu’il change, aux êtres qu’il rencontre, aux univers qu’il visite. Danielle Martinigol : Je me sers de la science-fiction comme d’une loupe. Je grossis des problèmes d’aujourd’hui en les projetant dans le futur. La littérature jeunesse se prête bien à cet exercice. Bien délimiter son objectif et l’atteindre sans se perdre en longueurs est garant de succès. Pierre Bordage : Par son pouvoir de dépaysement et de réflexion, la science-fiction est une littérature idéale pour un jeune public. Elle est d’ailleurs idéale pour tout public dans un monde où la science progresse à une allure vertigineuse alors que la conscience, à mon avis, ne suit pas le rythme. J’ajoute que la littérature des marges a une vigueur réjouissante, et je ne suis pas pressé qu’elle soit récupérée par la culture académique. Il y souffle un vent de fraîcheur très agréable, là où, dans la littérature adulte, on respire parfois les exhalaisons poussiéreuses des gardiens des temples. La science-fiction fait-elle réfléchir les jeunes lecteurs aux choix qu’ils devront faire pour le futur, en termes d’écologie par exemple ? Christian Grenier : Gérard Klein affirme que l’important, dans un roman de science-fiction, c’est son hypothèse philosophique. Hélas ! la science-fiction privilégie presque toujours les impasses : les dystopies évoquent les voies qu’il faut éviter, les catastrophes qui attendent l’humanité si elle persiste dans des choix désastreux... L’important, ce ne sont pas les réponses que la science-fiction pourrait apporter mais les questions qu’elle livre aux lecteurs. Souvent, je conclus mes conférences sur la science-fiction par le poème de Peter Handke qui sert de leitmotiv au film de Wim Wenders, Les Ailes du désir : « Quand l’enfant était un enfant, c’est l’époque où il se posait les questions suivantes : / Pourquoi suis-je moi ; et pourquoi pas toi ? / Pourquoi suis-je ici, et pourquoi pas là-bas ? » Danielle Martinigol : Le dépaysement des futurs qu’off re la science-fiction, même dans ses aspects les plus dystopiques, renvoie l’adolescent à son présent, mais aussi à son avenir de citoyen. Mes romans traitent de la gestion de l’eau, des déchets, de la déforestation, du pouvoir des médias… dit comme cela, ce n’est guère distractif ! Et pourtant, ça marche. Car la science-fiction est foncièrement optimiste. Elle tire des sonnettes d’alarme en étant convaincue qu’en réagissant à temps, nous éviterons des catastrophes. Le futur se construit sur le présent. Et aussi le passé… En jouant avec le voyage dans le temps dans ma série « Aventures à Guédelon », je souhaite faire prendre conscience à mes jeunes lecteurs que chacun d’eux est un maillon indispensable dans l’Histoire. Pierre Bordage : La science-fiction marie dépaysement et réflexion en y ajoutant une dimension philosophique et mythologique. Par le procédé du saut dans l’espace-temps, elle propose un espace de réflexion là où la science, otage des intérêts économiques, ne prend pas le temps d’examiner les conséquences possibles de ses découvertes. Joëlle Wintrebert : Même divertissante, comme la série des Star Wars, la science-fiction oblige son lecteur ou son spectateur à se représenter et à penser le monde. Un grand nombre des œuvres majeures de la science-fiction sont conçues comme des apologues. On ne peut d’ailleurs s’empêcher d’imaginer que, si Voltaire avait vécu au XX e ou au XXI e siècle, il aurait exploré les voies de la science-fiction. Il est certain, en tout cas, qu’en acceptant d’écrire pour la jeunesse, j’avais une intention : changer l’image des femmes dans l’esprit des jeunes lecteurs en les montrant actrices de leur destin et non ballottées mollement dans un univers géré par le masculin. Cette volonté apparaît de façon évidente depuis mon premier roman jeunesse jusqu’à Pollen. LES AUTEURS • Pierre Bordage rencontre le succès avec sa trilogie Les Guerriers du silence . Il vient de publier Résonances (éditions J’ai lu Nouveaux Millénaires) et Les Dames blanches (L’Atalante). • Christian Grenier reçoit en 1973 le prix de l’ORTF pour La Machination (Livre de Poche). Il écrit ensuite des romans jeunesse pour d’autres éditeurs (G. P., Nathan, Rageot). Son dernier ouvrage, 2115 Terre en péril (Tertium éditions), est un roman apocalyptique. • Danielle Martinigol, auteur d’une quarantaine de romans dont les Abîmes d’Autremer, L’Or bleu, L’Enfant-mémoire (Livre de Poche Jeunesse), vient de publier Les Pierres qui pleurent , premier tome de la série « Aventures à Guédelon » aux éditions Actusf. • Joëlle Wintrebert, auteur de nouvelles et de romans, est aussi traductrice (elle traduit Black-out de Connie Willis en 2011). Son roman Pollen (2003) sera prochainement réédité au Diable Vauvert.

Voir l'article
The Romans in Britain Teaching Resources
Logo de la revue d'appartenance Speakeasy

The Romans in Britain Teaching Resources

London is celebrating its Roman past with the Londinium festival. Access and download teaching resources on the Romans in Britain from A1+ to B1.

Voir l'article
Win a Trip to Roman London
Logo de la revue d'appartenance Speakeasy

Rendez-vous

Win a Trip to Roman London

Win a trip to London to discover the city's Roman past.

Voir l'article
La création graphique des manuels scolaires chez Nathan

La création graphique des manuels scolaires chez Nathan

Les graphistes et iconographes sont indispensables dans les maisons d’édition. Ils donnent envie d’apprendre aux élèves grâce à des maquettes sur mesure et enrichissent les manuels de visuels attractifs ! Commençons par les iconographes ! Comment interviennent les iconographes dans la création des manuels scolaires ? En collaboration étroite avec les éditeurs et les auteurs, les iconographes cherchent et sélectionnent des images (photographies, dessins, œuvres d’art…) pour illustrer de façon pertinente les textes ou les concepts des manuels. Ils font également un gros travail de recherche de documents pour alimenter et compléter les cours dans les manuels. Quels sont leurs critères de choix pour sélectionner des documents ?   Ce qui est recherché avant tout par un iconographe, ce sont des images qui ont du sens. Celles-ci doivent avoir une signification et être en lien logique avec le contenu du chapitre. L’iconographe doit « avoir l’œil », s’adapter à la demande, au support et au budget. En effet, avant de pouvoir les intégrer dans un manuel, il faut acquérir les droits des images. L’iconographe essaie de proposer des documents originaux, tout en restant vigilant sur les aspects juridiques et sur la qualité technique. Qu’est-ce qui est le plus intéressant dans le quotidien des iconographes ? Pour Gaëlle, iconographe , « c’est la recherche, la découverte de nouveaux concepts à illustrer. Je m’impose comme défi de réussir à trouver la bonne photo, et quelle joie quand on voit que l’image fonctionne ! ». Quelles sont les qualités requises d’un iconographe ? Selon Gaëlle, un iconographe doit être curieux, passionné, rigoureux. Il doit aussi faire preuve de patience car une image ne se trouve pas du premier coup ! Avoir une bonne mémoire et une connaissance des sources d’images est également très important pour être rapide dans les recherches. Une anecdote ou une devise à partager ? « Au cours de nos recherches, nous avons fait des rencontres magnifiques avec des personnages lumineux comme Serge Klarsfeld, plein d’humour et de talent  tel Gérard Fromanger (artiste peintre) . Nous avons également rencontré Alyssa Carlson, la future astronaute qui partira en mission sur Mars en 2033 … Nous avons également fait des découvertes étonnantes de collectionneurs fous, de savants déjantés, de sources d’images inédites… Dans ce métier il faut toujours rester en éveil ! », Gaëlle. Plongeons-nous maintenant dans l’univers des graphistes ! Comment interviennent les graphistes dans la création des manuels scolaires ? Les graphistes sont en charge de créer les maquettes des manuels scolaires de A à Z. Leur travail se fait en deux temps. Il y a une première étape qui est celle de la création du concept graphique, puis une deuxième étape qui est celle de l’exécution ou mise en page. Dans un premier temps, les graphistes créent le concept graphique du manuel. Ils jouent sur la typographie, sur la disposition des blocs, et apportent une ambiance colorée et agréable. La création des maquettes est une étape longue mais incontournable. En effet, elle nécessite de nombreux échanges et allers-retours entre les maquettistes et les éditeurs afin de cerner leur demande et mettre en valeur les éléments clés de la façon la plus claire possible. L’objectif est de créer une maquette claire et attrayante. Les maquettistes passent ensuite à l’exécution : ils déclinent le concept graphique sur tous les chapitres et toutes les pages du manuel. Quels sont les critères pour réaliser une maquette de manuel scolaire ? Un graphiste cherche avant tout à être le plus efficace possible. Il doit faire preuve de cohérence et rendre la lecture immédiate pour faciliter la compréhension. Il faut donc qu’il ait en amont une vision claire et précise des objectifs pédagogiques avant de créer la maquette. Qu’est-ce qui est le plus intéressant dans le quotidien de nos artistes ? Pour Julie, responsable artistique « c’est clairement la création ! J’aime rendre les informations claires, donner envie aux élèves. J’aime pouvoir transformer un contenu pédagogique en quelque chose de ludique ». Pierre-Yves, graphiste également, aime tout simplement le fait de pouvoir participer à un projet important comme celui de l’éducation.  « C’est l’aboutissement de quelque chose. J’ai conscience que mon travail va être utilisé par les élèves et que certains vont s’en rappeler. J’ai une grosse responsabilité car c’est en lien avec l’éducation ». Quelles sont les qualités requises d’un graphiste ? Pour Julie et Pierre-Yves, la qualité essentielle est la créativité. C’est un véritable challenge d’exprimer son art notamment dans l’éducation. Le graphiste doit constamment être en veille et être curieux de tout pour faire parler son imagination. Ses sources d’inspiration sont variées et proviennent de tout ce qu’il voit dans le monde culturel, dans la mode, dans les peintures, les livres jeunesses, les souvenirs, etc. Pour terminer, une anecdote ou une devise à partager avec nos lecteurs ? « Continuer d’être curieux pour être créatif », Julie « Vers l’avenir et au-delà ! »  car il faut toujours penser à ce qu’on fait plus tard dans le monde scolaire. L’avenir est un enjeu de la maison d’édition », Pierre-Yves

Voir l'article
Fred Uhlman, L’Ami retrouvé, entre roman historique et autobiographique

8

Ressources
complémentaires

Logo de la revue d'appartenance NRP

Séquence pédagogique

Fred Uhlman, L’Ami retrouvé, entre roman historique et autobiographique

Voir l'article
Illusions perdues de Xavier Giannoli, une adaptation au service de l’étude du roman
Logo de la revue d'appartenance NRP

Sélection culturelle

Illusions perdues de Xavier Giannoli, une adaptation au service de l’étude du roman

Il fallait un sacré culot pour adapter au cinéma le texte dont Marcel Proust disait qu’il était le plus grand roman de Balzac. Si les illusions demeurent définitivement perdues, le pari de Xavier Giannolli, lui, est des plus réussis. Miroir d’un temps où abondaient les fausses rumeurs propagées par les « canards », Illusions perdues apparaît aussi, par analogie, celui de notre époque où abondent les fake news . Deux chemins vers la réussite sociale Poursuivant l’entreprise d’Honoré de Balzac, Xavier Giannoli met en scène la transformation d’un caractère trop innocent pour être absolument honnête. Si Lucien Chardon, apprenti-imprimeur d’Angoulême, apparaît effectivement au départ comme un poète idéaliste, sa montée « à la capitale » ne tarde pas à balayer ses scrupules. Les élèves, dès le visionnage de la bande-annonce, seront d’ailleurs sensibles aux transformations physionomiques du personnage, entre la situation initiale où il dédie son recueil de poèmes à sa noble protectrice, Madame de Bargeton, et le cœur de l’action où Lucien de Rubempré pense avoir définitivement conquis le Tout-Paris de la Restauration. Dans le roman, le héros de Balzac est immédiatement confronté à un dilemme : choisir entre « le Cénacle » et le Journalisme, ou si l’on préfère, entre l’anonymat et le renom. Le film amplifie ce ressort dramatique en soulignant les tiraillements du héros, amant « romantique » d’une jeune et belle comédienne (Coralie) et – en même temps – billettiste sans foi ni loi. La tentation de l’argent et du vice Pour faire son trou dans le petit monde des lettres, il faut moins du génie que des relations. Au contact d’Étienne Lousteau, rédacteur en chef d’un des nombreux « canards » chargés de faire la pluie et le beau temps sur les sorties théâtrales et les livres fraîchement édités, Lucien va devoir faire le deuil de ses belles illusions. La représentation cinématographique d’une presse d’autant plus florissante qu’elle est sans déontologie permettra aux élèves de 2 de de faire le lien entre deux parties du programme, le roman et la presse. Aux heures fastes du « boulevard du Crime », où se croisent prostituées, écrivains et journalistes, pour qu’un livre soit acheté en nombre, pour qu’une pièce fasse salle comble, tout dépend de la capacité des « canards » à provoquer la « claque », autrement dit, à faire le « buzz ». Guidés par l’appât du gain, ces derniers se rangent prioritairement du côté du directeur de théâtre ou de l’éditeur le plus offrant. Dans le roman qui sert de trame scénaristique à l’adaptation cinématographique, Balzac s’était plu à décrire cette société faussement lettrée qui a fait du paraître son maître-mot. Or l’auteur lui-même, pour Illusions perdues notamment, a été « descendu » par quelques plumes acérées dont celle de Jules Janin qui dans Le Corsaire (journal où écrit Lucien) persifflait : «  Ce livre, dans lequel on n’entre que comme dans un égout […]  ». Une chute brutale et cruelle Tout rapprochement de ce théâtre des vanités avec les mœurs de la cour versaillaise dans Ridicule (1996) de Patrice Leconte ne serait dès lors nullement fortuite, pas moins que l’affairisme journalistique épinglé dans Bel-Ami (1885) de Maupassant. D’abord, « plume » dans un journal « libéral », Lucien se fait acheter par un journal « royaliste ». Opportuniste par esprit de revanche, Lucien fait le pari risqué d’être des deux bords à la fois, se mettre du côté du Roi pouvant lui permettre de récupérer la particule de sa mère : « De Rubempré ». Un film pour disserter et s’enrichir culturellement En regard avec le roman dont il s’inspire, le film peut permettre d’engager la problématique de dissertation suivante centrée la personnalité du héros : « Dans quelle mesure Lucien, tel qu’il apparaît dans le roman et dans le film, peut-il être caractérisé comme un personnage paradoxal, tiraillé entre sonmoi profond et son moi social ?  » Outre ses qualités cinématographiques propres, le film de Xavier Giannoli met en scène tous les genres littéraires : poésie, roman, théâtre (Coralie jouant par exemple la Bérénice de Racine) et textes d’idées, à travers le thème omniprésent de la presse. De plus, du point de vue de la réception des élèves, le jeune âge du personnage principal et de sa compagne ne peuvent que renforcer une forme de lecture mimétique. La confrontation du roman donnera ainsi lieu à une séquence qu’on pourra intituler « Des Marguerites aux canards déchaînés ». Les trois premiers titres retenus ici sont repris du chapitre 10, « Parcours initiatiques », proposé dans le manuel Nathan 2 de , Horizons pluriels , qui étudie cinq extraits de la deuxième partie d’ Illusions perdues , p.241-246.

Voir l'article
Conseil lecture : Petit pays

Conseil lecture : Petit pays

L'adaptation de « Petit pays », récit à résonance autobiographique de Gaël Faye en roman graphique.

Vous avez vu 30 résultats sur 530

Aucun résultat pour cette recherche

La Maison Nathan

En savoir plus

Découvrez les temps forts de notre histoire, nos missions et métiers ainsi que nos dernières actualités.