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Quand la « critique policière » réinvente l’analyse des œuvres en classe
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Quand la « critique policière » réinvente l’analyse des œuvres en classe

Par Éric Hoppenot et Antony Soron, chercheurs en littérature et formateurs à l’INSPE Paris Sorbonne-Université Pierre Bayard développe, d’ouvrage en ouvrage, un discours de « sa » méthode. Autour de lui, des chercheurs ont fondé Intercripol 1 et s’intéressent à la littérature dans son ensemble, au-delà de la littérature policière : une enquête peut conduire, par exemple, à la conclusion que « Manon Lescaut n’est jamais allée en Amérique ». En enquêtant en classe sur « La Parure » de Maupassant, nous poursuivons, modestement, ce travail. Pour une nouvelle vigilance du lecteur Le parti pris de Pierre Bayard conduit à remettre en question les habitudes du lecteur « passif » qui accorde une créance quasi absolue aux conclusions de son auteur. Par définition et par accoutumance, il croit tout ce qu’on lui raconte, a fortiori quand il a affaire à des personnages enquêteurs aussi professionnels que Poirot et Holmes. Le procès en aveuglement du lecteur se complète par celui de la mauvaise foi du narrateur qui se réserve le droit de ne pas exposer tous les fils potentiels de l’intrigue. La critique policière se donne donc pour objectif de débusquer un réseau d’invraisemblances qui n’ont pas sauté aux yeux d’un lecteur finalement crédule, et ce en se montrant très sensible aux indices textuels. Pierre Bayard accorde par exemple beaucoup d’importance au rôle du « magnétophone » dans son enquête sur la mort suspecte de Roger Ackroyd. De là découlent d’autres interprétations du meurtre. Ainsi, dans ce cheminement qui transforme le lecteur expert en enquêteur expert, l’acte critique se corrèle nécessairement à une part d’imagination. Il s’agit alors pour le sujet commentateur d’engager un travail psychique lui réclamant de « poursuivre des pensées inachevées, inventer du passé et de l’avenir au texte ». Une enquête bayardienne « La Parure » de Maupassant : à qui profite le vol ? Cette étude de la nouvelle de Maupassant destinée à une classe de 2 de pourrait aussi être adaptée à des élèves de 4 e . Dans un premier temps, on s’assure de la compréhension globale de l’histoire. On fait un rappel sur le « portrait moral » d’un personnage et on précise que Maupassant s’inscrit dans deux courants complémentaires du réalisme et du fantastique. Dans un deuxième temps, on procède à un vote à bulletin secret à partir de la question fermée suivante : « L’histoire de “La Parure” vous apparaît-elle crédible ? ». En fonction des résultats, on pourra commencer à s’interroger sur ce qui, le cas échéant, cloche dans l’intrigue. C’est à ce moment-là qu’on introduit la notion de critique policière de même que le nom de Pierre Bayard 2 . L’idée est de montrer aux élèves que l’auteur privilégie un fil narratif qui n’est pas nécessairement le plus vraisemblable. On demande alors aux élèves de formuler une autre interprétation de l’histoire en faisant peser la responsabilité du drame sur tel ou tel personnage. Certains ont pu s’étonner, par exemple, que Madame Loisel ne découvre la disparition de la rivière de diamants qu’une fois rentrée chez elle. En fonction des hypothèses, des groupes ont pu se constituer. – Monsieur Loisel est de mèche avec Madame Forestier : ils sont amants – Madame Forestier a voulu se venger de son amie qu’elle considère comme naturellement trop belle. – Le couple a été victime d’un complot ourdi par Madame Forestier et le bijoutier. – Le couple a été victime d’une association de malfaiteurs. Quelle que soit la direction choisie, on invitera les élèves à structurer leur rapport d’enquête autour des étapes suivantes : – hypothèse d’enquête ; – identification du ou des présumé(s) coupable(s) ; – mobiles du « crime » ; – indices relevés dans le texte ; – conclusion de l’enquête. Un effet stimulant sur la relecture critique d’un texte L’expérience bayardienne sur « La Parure » a été menée avec des professeurs stagiaires de Lettres qui se sont rapidement pris au jeu. Le plus frappant a été la manière dont ils se sont saisis des différents indices pouvant conforter leurs hypothèses. Le texte a été passé au crible, de même que tous ses « trous ». Ce qui a permis incidemment de démontrer que l’enquête reste d’autant plus efficace que l’on a affaire à une nouvelle, elliptique par nature. Quel que soit le bénéfice que l’on peut tirer du travail de Pierre Bayard, il n’y a pas lieu de fétichiser la critique policière ni de l’appliquer à toutes les sauces. Cependant, les observations effectuées dans les classes tendent à montrer que beaucoup d’élèves, et pas nécessairement les plus scolaires, se montrent bayardiens sans le savoir. De là à imaginer qu’une internationale de la critique policière « élève » ne se mette ne place… L’hypothèse aurait en tout état de cause l’avantage de séduire un universitaire qui a su garder sinon son âme d’enfant, au moins l’idée en tête que la vérité ne sort que de leur bouche. * Nous rappelons que toute la critique policière est accessible aux Éditions de Minuit. Le site de l’éditeur permet en outre de feuilleter les premières pages des ouvrages. 1. http://intercripol.org/fr/thematiques/critique-policiere/theywerenone.html 2. Deux exemples d’études bayardiennes présentées à partir de La Vérité sur « Ils étaient dix » (2019) et de L’Affaire du chien de Baskerville (2008) sont disponibles dans la banque de ressources.

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La voix des Lumières : aborder la critique sociale du XVIIIe siècle par l'oral

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La voix des Lumières : aborder la critique sociale du XVIIIe siècle par l'oral

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Pierre Bayard, de la critique à la classe - Une « machine » à lire et à faire lire autrement
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Pierre Bayard, de la critique à la classe - Une « machine » à lire et à faire lire autrement

Par Louise Bernard, Louis Boulet, Francesca Cavazza, Sarah Kapétanovic, Arnaud Sainsot, François Schiefer, Marie Tréhard, professeurs-stagiaires à l’INSPE Paris, sous la responsabilité d’Antony Soron, formateur lettres Méthode, curiosité et expérimentation ont été les maîtres mots de la journée d’étude « Enseigner la littérature en lisant Pierre Bayard », organisée à l’INSPE de Paris le 8 février 2023. Ouvrant cette plongée dans l’œuvre du chercheur, enseignant et essayiste de l’université Paris 8, l’universitaire Caroline Julliot a ainsi présenté le réseau InterCriPol qu’elle préside : véritable Interpol de la fiction, ce collectif de chercheurs revisite les œuvres littéraires comme des détectives. Quelles possibilités l’enquête bayardienne donne-t-elle au professeur ? Combler les blancs dans l’œuvre Inès Hamdi, professeure en collège, a interrogé la critique interventionniste bayardienne comme potentiel « secours » pour les élèves et l’enseignant. Selon Bayard, en effet, les oeuvres littéraires comportent des ellipses dans lesquelles les élèves peuvent investir le texte. À partir de la nouvelle policière « Quand Angèle fut seule… » de P. Mérigeau, Inès Hamdi a proposé à ses élèves de résoudre le mystère en question par des hypothèses d’enquête. Et si le vrai coupable était une autre personne que celle suggérée par l’auteur ? Et si des détails parsemés dans le texte nous conduisaient vers d’autres pistes ? L’enseignante a souligné que laisser libre cours à l’imagination des élèves leur permet de réécrire le texte pour se l’approprier. Parce qu’un livre se réinvente à chaque lecture et connait des existences aussi nombreuses que les consciences qui le parcourent. Une autre application des théories bayardiennes a été mise en œuvre par Milly La Delfa, professeure en lycée. Elle invite ses élèves de 2de à laisser des traces de leur lecture dans leur livre traité comme un objet qui leur appartient et sur lequel ils peuvent écrire, dessiner, coller des papiers… Ces annotations ou dessins sont censés matérialiser leurs impressions. Ces traces permettent au professeur de se représenter la saisie première du texte par ses élèves en vue de la conception de sa séquence. Il ou elle prête notamment ainsi son attention aux points de résistance. Lire Bayard, écrire sur soi Anne-Sylvie Schertenleib, professeure au Gymnase d’Yverdon (Suisse) a développé quant à elle un projet très ambitieux. Elle a voulu travailler non pas à la manière de Bayard, mais sur les textes du critique. Elle a d’abord demandé à ses élèves de lire, dans le cadre d’un cours de spécialité au lycée, Aurais-je été résistant ou bourreau ? (Minuit, 2013). L’auteur, né en 1954, se dit né en 1922, comme son père, afin d’être un adulte qui traverse la Seconde Guerre mondiale. Ils réactivent ensuite cette question dans des travaux d’écriture personnels, en s’appuyant sur la notion de « narrateur personnage délégué », sorte de double d’eux-mêmes ; les uns s’imaginent en contestataires dans l’Iran d’aujourd’hui, l’autre questionne la place de la foi dans l’engagement résistant. Les productions d’élèves ont frappé l’auditoire par leur intensité et leur pertinence, contestant l’habituelle neutralité distante des élèves vis-à-vis de la littérature. La démarche bayardienne de critique de dédoublement, réappropriée par l’actualisation des questionnements des personnages de fiction, a permis aux élèves de produire des réflexions qui interrogent leur place de citoyens au sein de la société. Ne pas lire les livre dont on parle… à l’école Dans son essai Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? (2007), Pierre Bayard questionne notre lien à la « bibliothèque collective » des livres qu’il faut avoir lus, allant jusqu’à présenter des « manières de ne pas lire ». Son concept de « non-lecture » a inspiré l’universitaire Maïté Eugène, qui interroge dans ses travaux la figure du non-lecteur scolaire. Elle a ainsi pu les catégoriser en distinguant les réticents, les réfractaires et les perplexes. Ses travaux tendent à démontrer par exemple que le « réticent » réussit les contrôles de lecture sans avoir lu, tandis que le « réfractaire » entre en résistance face aux livres et rejette de manière définitive tout rapport à la lecture. Le « perplexe », enfin, pratique la lecture extra-scolaire mais s’interroge sur l’intérêt du choix du livre scolaire. Ces catégories, poreuses, doivent être comprises comme une construction dynamique. Plusieurs pistes sont envisagées par Maïté Eugène pour travailler avec la “non-lecture”, notamment, penser la co-construction des interprétations par les élèves entre eux et avec l’enseignant. Les ouvrages de Pierre Bayard offrent diverses modalités d’enquête remettant au centre de toute entreprise de relecture le sujet-lecteur. La journée d’étude a pu démontrer que les professeurs avaient tout à gagner en s’en inspirant.

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Les États dans la compétition quantique

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Les États dans la compétition quantique

Peut-on concilier collaboration scientifique et souveraineté technologique des États ?

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Boule de suif - Guy de Maupassant

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Boule de suif - Guy de Maupassant

Téléchargez  gratuitement le livret pédagogique de Boule de Suif de Guy de Maupassant pour accompagner vos élèves dans l’étude de cette œuvre emblématique.

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Conseil lecture : « Ceci n'est pas un Atlas »

Conseil lecture : « Ceci n'est pas un Atlas »

Décalé et passionnant, ce livre repense les outils de la géographie classique pour proposer une approche nouvelle de l'espace.

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Fables (Livres VII à XI) - Jean de La Fontaine

Téléchargez  gratuitement le livret pédagogique des Fables (livres VII à XI)  de Jean de La Fontaine pour accompagner vos élèves dans l’étude de ces textes emblématiques.

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Médias et réseaux sociaux : quelle information ?

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Médias et réseaux sociaux : quelle information ?

L'essor des réseaux sociaux a entraîné une mutation de la production de l'information et de la façon de s'informer. 

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Le prix Jean Renoir en lycée : le cinéma en débat(s) - Lire au CDI
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Le prix Jean Renoir en lycée : le cinéma en débat(s) - Lire au CDI

Par Sabine Herquin , professeure de Lettres et Amélie Rouveron, professeure documentaliste et membre de l’A.P.D.E.N. Le prix Jean Renoir des lycéens offre l’opportunité à des lycéens de visionner en salle de cinéma sept films français et étrangers en exploitation pendant l’année scolaire, puis de participer au jury qui récompense le film de l’année. Ce projet collectif d’éducation à l’image permet aux élèves de découvrir des œuvres contemporaines et d’aiguiser leur regard critique en le confrontant à celui de leurs pairs. C’est donc tout naturellement qu’une professeure de français et deux professeures documentalistes ont engagé une classe de 2de dans l’aventure. Le sens de la critique De septembre à mai, les films sélectionnés sont projetés dans des salles partenaires de l’établissement scolaire. La rédaction de critiques sur ces films est l’occasion d’« approfondir et exercer le jugement et l’esprit critique des élèves, de les rendre capables de développer une réflexion personnelle et une argumentation convaincante, à l’écrit comme à l’oral, mais aussi d’analyser les stratégies argumentatives des discours lus ou entendus » (BO). Le projet, dans son ensemble, favorise l’acquisition de compétences écrites essentielles au lycée grâce à la rédaction régulière de critiques, exercice qui requiert des capacités d’analyse et d’argumentation. En outre, les élèves apprennent à structurer une pensée, à construire un devoir, à développer une pensée, à analyser images et construction d’un récit, à lier arguments et exemples, à peser le pour et le contre (apprentissage du plan dialectique, à la base de la dissertation et de l’essai), à utiliser des connecteurs logiques et à rédiger des paragraphes argumentatifs. Des compétences orales sont aussi travaillées puisque chaque film est suivi de débats en classe. Les élèves défendent leur point de vue, écoutent ceux des autres, réagissent à ce qui est dit. Ils saisissent l’importance de présenter des arguments, d’étoffer leurs raisonnements, d’avancer des exemples à l’appui de leurs idées. Ils prennent confiance en eux à l’oral et dans l’exercice de la prise de parole, se préparant ainsi à l’oral du Bac de français (notamment à la deuxième partie où ils devront présenter un livre lu dans l’année et défendre leur choix, analyser l’ouvrage en question, en dégager l’intérêt) et au Grand oral. La communication autour de la sélection En amont des visionnages des films, les professeures documentalistes encadrent les élèves dans leurs recherches d’informations sur, par exemple, le thème du film, sur des éléments biographiques du réalisateur, sur les métiers du cinéma, etc. Le site Eduscol propose un grand nombre de ressources pour chacun des films de la sélection. Ces travaux de groupe permettent aux élèves de collaborer et de travailler en équipe. Ils donnent l’occasion aux professeures documentalistes de cibler comme compétences info-documentaires la sélection et l’organisation de l’information. Les résultats des recherches des élèves peuvent faire l’objet d’une présentation orale afin de travailler sur la communication de l’information. Au fur et à mesure des projections de films, les élèves renseignent un carnet de bord avec leurs impressions sur le film (photographies, images, citations, passages, mots-clés, références à d’autres oeuvres, articles de presse) et leurs critiques. Ce carnet de bord répond aux objectifs « Argumenter, analyser, développer un point de vue » du parcours citoyen et de l’EMI (Éducation aux Médias et là l’Information). Les élèves ont également pour consigne de promouvoir le prix et de présenter les films auprès de la communauté éducative. Deux possibilités leur sont présentées : la réalisation d’affiches ou la production de podcasts. Dans les deux cas, il leur est demandé de réutiliser les éléments du carnet de lecture. Les professeures documentalistes engagent avec les élèves une réflexion sur l’organisation de l’information en fonction du support choisi. Ces activités donneront également l’occasion aux professeures documentalistes d’aborder la notion de droit de l’information, relative à la publication et diffusion de leur travail. En effet, les affiches sont exposées au CDI et les podcasts mis en ligne sur le portail du CDI ou sur le site web de l’établissement. Les sept films de la sélection 2021-2022 – La Traversée , Florence Miailhe – Eugénie Grandet , Marc Dugain – Haut et fort , Nabil Ayouch – Le Diable n’existe pas , Mohammad Rasoulof – Ouistreham , Emmanuel Carrère – Robuste , Constance Meyer – À plein temps , Éric Gravel En juin, chaque classe envoie deux délégués qui participent à des rencontres autour de chacun des films de la sélection. Ces élus sont chargés de défendre le choix de leur classe. En juin 2022, c’est Le Diable n’existe pas de Mohammad Rasoulov qui a remporté le prix. D’autre part, des journalistes attribuent des récompenses à des productions d’élèves dans le cadre des prix de la Critique. Le prix Jean Renoir 2023 Les candidatures se font en juin et sont désormais closes. Toutefois, comme la sélection se fait en fonction des sorties en salle des films, les professeurs peuvent disposer des ressources pédagogiques à mesure qu’elles seront publiés. Pour en savoir plus : Voir le site Notion info-documentaire : production documentaire Concerne la mise en forme d’une information sur un support. Fait suite à une analyse documentaire et à une évaluation de l’information. Suppose le suivi d’un processus de production et une réflexion sur l’organisation de l’information.

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Le projet « Albert Londres en lycée » - Lire au CDI
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Le projet « Albert Londres en lycée » - Lire au CDI

par Anaïs Denis, professeure documentaliste et Amélie Rouveron, professeure documentaliste membre de l’APDEN Ce projet permet à des élèves, encadrés par leurs enseignants d’histoire et par les professeurs documentalistes, d’étudier la sélection des articles de presse écrite et la sélection des films documentaires en lice pour le prix Albert Londres. Il fournit également l’opportunité de rencontrer des grands reporters. Les partenaires du projet Le projet Albert Londres en lycée est un dispositif partenarial réunissant le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, le CLEMI, l’académie de Limoges, l’association Albert Londres et la SCAM (Société civile des auteurs multimédia). Deux professeurs documentalistes coordonnateurs accompagnent les enseignants dans le dispositif. Tout au long de l’opération, le professeur en charge de la classe ou du comité reste en contact avec l’un des deux professeurs coordonnateurs. Les élèves pouvant participer au projet Les participants sont des lycéens de LGT et de LP de l’académie de Limoges. Un établissement peut inscrire une classe mais aussi des élèves volontaires réunis sous forme de comité. Les objectifs du projet En lien avec le parcours citoyen, l’EMI et la lutte contre la désinformation, le projet permet aux lycéens de mieux comprendre la fabrication d’une information journalistique et de découvrir le métier de grand reporter. Les objectifs du projet pour les élèves : – explorer la richesse et la diversité des productions journalistiques ; – aiguiser leur intérêt pour les médias, l’actualité internationale et les grands enjeux du monde contemporain ; – mieux connaître le métier de journaliste et sa déontologie ; – développer des compétences en analyse d’articles de presse, d’images, de récits journalistiques ; – exercer leur esprit critique ; – affiner leur capacité à argumenter et à défendre leur point de vue ; – améliorer leur capacité à émettre un jugement critique sur une œuvre et à le formaliser par écrit ; – s’engager dans un projet de création et publication sur papier ou en ligne qui respecte droit et éthique de l’information. Les pistes de travail en classe Le travail en classe débute après une conférence inaugurale d’Hervé Brusini, président du Prix Albert Londres, qui relate la vie et la conception du journalisme d’Albert Londres ainsi que les origines et les critères d’attribution du prix. Chaque groupe (de deux ou trois élèves) travaille sur un film et un groupe d’articles. Les consignes sont les suivantes : – présenter les journalistes en compétition (parcours professionnel, œuvres et articles antérieurs, médias pour lesquels ils travaillent, pays couverts) ; – expliciter le contexte des articles et du film : pays/région du monde, contexte géopolitique et situation de la liberté de la presse ; – analyser le thème des articles et du film et la façon dont le reporter traite son sujet (prise de risques, difficultés éventuelles rencontrées, personnes interviewées, point de vue/angle d’attaque, et voir en quoi ce sujet ou cet angle d’attaque apporte quelque chose, critiques éventuelles des oeuvres par d’autres médias...), essayer de comprendre la façon dont le journaliste s’est informé (sources, accès aux données, vérification des informations…) ; – rédiger deux synthèses : une sur les articles, une sur le film. Chaque groupe tire au sort soit le groupe d’articles, soit le film à présenter, pour que toutes les œuvres en compétition soient traitées, et passe ensuite à l’oral. Les rencontres avec les journalistes Les élèves et leurs enseignants ont la possibilité de rencontrer l’un des reporters de la sélection. Lors de l’année scolaire 2021-2022, Jules Giraudat, pour son film Projet cartel : Mexique, le silence ou la mort et Alex Gohari (lauréat 2021 avec Léo Mattei) pour son film On the Line , les expulsés de l’Amérique , se sont déplacés dans plusieurs établissements scolaires. Lors de l’année scolaire 2022-2023, Martin Boudot, en visioconférence, a présenté et expliqué son travail sur la série Vert de rage. Margaux Benn, lauréate dans la catégorie presse écrite, est venue à la rencontre des lycéens. Notion info-documentaire : source La source est constituée des acteurs (personnes ou organisme) qui sont à l’origine de l’information considérée. Elle permet d’identifier le type d’information produit (journalistique, scientifique, promotionnelle, etc.) et d’estimer sa validité. Définition complète à consulter ici. Pour plus d’informations sur ce projet cliquer ici.

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Rencontre avec Angie Thomas

Rencontre avec Angie Thomas

Découvrez une interview de l’autrice, qui nous parle de son roman The Hate You Give et de ses inspirations ! Angie Thomas est née et vit à Jackson, Mississipi. Rappeuse quand elle était adolescente, elle est désormais diplômée en Ecriture créative.

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Mai 68  expliqué aux élèves et aux enfants

Mai 68 expliqué aux élèves et aux enfants

À partir du 15 mai 1968, les étudiant(e)s organisent, dans l’école des Beaux-arts de Paris qu’ils occupent, un « atelier populaire ». Ils créent impriment chaque jour en grand nombre d’affiches qu’ils collent dans les rues. Elles diffusent notamment des critiques et des caricatures envers les institutions.  Le manuel d’histoire de 3 ème  aborde cette question de la traduction des revendications des jeunes de mai 68 dans l’art et plus spécifiquement dans la création d’affiches. L’ouvrage invite les élèves d’aujourd’hui à comprendre la nature et les messages de ces œuvres et à exercer leur esprit critique. En Terminale, plusieurs chapitres des manuels d’histoire de la collection G.Le Quintrec abordent également le traitement des médias dans la crise de Mai 68 et invitent les élèves à s’interroger sur le rôle des reporters et des journalistes de presse lors de la crise de Mai 68 ou encore sur la question du contrôle de l’information radiotélévisée. Pour les enfants de 7 à 11 ans, Nathan propose un roman historique illustré, facile à lire tout seul et à comprendre : Des fleurs sur les murs, mai 68 . L’autrice, Cécile Roumiguière y aborde les sujets sociaux avec espoir et optimisme. Synopsis : Mai 68. Léna, 9 ans, n'aime pas le changement. Ce n'est pas pour rien si sa chanson préférée est « Comme d'habitude » de Claude François ! Pourtant un drôle de printemps s'annonce et la vie de la petite fille risque d'être bousculée. Des bruits courent sur la fermeture prochaine de l'usine de bicyclettes de son village. Pendant ce temps, à Paris, les étudiants manifestent…     Photo principale de l'article : © BIS / Ph. Coll. Archives Larbor

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Méfiez-vous des classements des villes !

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Méfiez-vous des classements des villes !

Ce podcast explique la difficulté de faire un classement des villes à l’échelle mondiale. 

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Découvrez l’interview d’Adrien David, auteur de Mon Carnet de Lecteur.

Découvrez l’interview d’Adrien David, auteur de Mon Carnet de Lecteur.

Vous êtes auteur de l’ouvrage Mon Carnet de Lecteur qui vient de paraître aux Editions Nathan, pouvez-vous nous le présenter rapidement ? "Ce carnet, que nous avons voulu attrayant, permet aux élèves de lycée de garder une trace des œuvres intégrales et cursives étudiées en français. Il propose des activités pour s’approprier les œuvres autrement que par les traditionnelles fiches de lecture. L’élève est invité à noter ses émotions, ses impressions, au fil des pages, puis à entrer progressivement dans une démarche d’analyse, à travers des exercices créatifs (dessiner des costumes ou des décors de théâtre, rédiger une critique, créer la fiche d’identité des personnages, etc.). Des pages dédiées à la préparation des épreuves du bac permettent de mobiliser ces activités dans le cadre plus formel de l’examen." Qu’est-ce qui vous a donné envie de concevoir cet ouvrage ? "Les professeurs de français au lycée cherchent des moyens de susciter l’envie de lire des œuvres exigeantes, qui semblent parfois très éloignées des préoccupations des élèves. Le carnet de lecteur, évoqué dans les programmes, est une modalité qui permet d’aborder autrement ces textes : beaucoup de collègues sont séduits par le principe, mais ne savent pas forcément le mettre en œuvre. Notre carnet s’adresse à eux et à leurs élèves : il offre un espace de liberté qui permet à la sensibilité des adolescents de s’exprimer, mais également un cadre rassurant, car nous n’oublions pas l’objectif de l’examen." Comment ce carnet va concrètement aider les élèves dans la réussite de leur Bac de Français ? "Ce carnet offre une grande liberté aux adolescents pour noter leurs impressions de lecture. Toutefois, le cadre de l’examen est un fil rouge qui structure l’ensemble. Au pied de chaque page, les élèves sont invités à noter une phrase qui a retenu leur attention lors de l’activité, qui pourra être mobilisée dans une dissertation. Des pages sont consacrées à des recherches sur l’auteur et le contexte de l’œuvre, afin d’ancrer des connaissances précises, nécessaires à la réussite. Enfin, des pages de méthode à la fin du carnet permettent de faire le lien entre chaque lecture et les épreuves du bac." Dans la même collection vient de paraître Mon Carnet d’Histoire Littéraire, pouvez-vous nous en parler ? "Les programmes de collège sont thématiques et non chronologiques. Les élèves de seconde arrivent souvent au lycée avec des repères fragiles en histoire littéraire. Ce carnet leur permet de s’approprier les enjeux des grands mouvements littéraires, artistiques et culturels, à l’aide d’outils à construire eux-mêmes (frises ou synthèses à compléter, par exemple). Chaque mouvement est abordé à partir de textes d’époque ou de textes critiques contemporains, qui permettent de développer un bagage culturel solide. L’iconographie permet aussi de mieux saisir l’esthétique d’une époque. C’est le parfait complément de notre carnet de lecteur, car il permet de replacer les œuvres lues en classe dans un contexte plus large : ces connaissances seront attendues aussi bien à l’écrit qu’à l’oral du bac de français." Retrouvez plus d’informations ici    

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La justice pénale internationale : quel bilan ?

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La justice pénale internationale : quel bilan ?

Si la justice pénale internationale a connu des avancées importantes, elle reste confrontée à des défis …

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Laïcité et Jeux de Paris 2024

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Laïcité et Jeux de Paris 2024

Pourquoi la France impose-t-elle une stricte neutralité religieuse aux sportifs la représentant dans les compétitions ?

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Conseil lecture : « Bourdieu, une enquête algérienne »

Conseil lecture : « Bourdieu, une enquête algérienne »

Une enquête sociobiographique sur Pierre Bourdieu, intellectuel majeur qui a révolutionné la sociologie

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