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La construction des phrases simples

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Séquence pédagogique

La construction des phrases simples

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Les grands traités de la construction européenne

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Les grands traités de la construction européenne

Une présentation des principaux traités qui ont permis la construction européenne et son approfondissement.

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Quel est le processus d’adhésion à l’UE ?

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Quel est le processus d’adhésion à l’UE ?

Une présentation simple et courte expliquant les enjeux, les conditions et les étapes de l’intégration à l'UE.

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À quoi sert la politique agricole commune ?

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À quoi sert la politique agricole commune ?

Un podcast pour tout comprendre de l'une des plus anciennes politiques de la construction européenne.

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Les compétences orales: remise en cause de l’approche frontale
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Les compétences orales: remise en cause de l’approche frontale

Dans ce deuxième volet d'une série de trois articles sur la construction des compétences orales chez les élèves, nous explorons les alternatives à l’approche frontale et du « cours dialogué ».

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L'Union européenne se tourne vers l'Est

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L'Union européenne se tourne vers l'Est

Quelle évolution des frontières européennes depuis 1989 ?

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Les institutions européennes

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Les institutions européennes

Cette vidéo permet de découvrir et comprendre la composition et les rôles des différentes institutions de l'UE.

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Une gouvernance mondiale en faillite ?

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Une gouvernance mondiale en faillite ?

Dans un contexte de multiplication des conflits, l’ONU semble impuissante face à sa mission de sécurité colective.

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Les multinationales dans l'économie française

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Les multinationales dans l'économie française

Les multinationales sont un moteur de l’internationalisation de l’économie française. 

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L'ONU depuis 1945

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L'ONU depuis 1945

Créée pour assurer le maintien de la paix dans le monde, l'ONU est confrontée à de nombreux défis.

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Le patrimoine, enjeu de conflits

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Le patrimoine, enjeu de conflits

Le texte questionne la faisabilité de projets d’aménagement dans des espaces classés au Patrimoine mondial.

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Conseil lecture : La ville stationnaire

Conseil lecture : La ville stationnaire

La ville stationnaire. Comment mettre fin à l'étalement urbain ?, est paru ce mois-ci chez Actes Sud. 

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Pierre Bayard, de la critique à la classe - Une « machine » à lire et à faire lire autrement
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Pierre Bayard, de la critique à la classe - Une « machine » à lire et à faire lire autrement

Par Louise Bernard, Louis Boulet, Francesca Cavazza, Sarah Kapétanovic, Arnaud Sainsot, François Schiefer, Marie Tréhard, professeurs-stagiaires à l’INSPE Paris, sous la responsabilité d’Antony Soron, formateur lettres Méthode, curiosité et expérimentation ont été les maîtres mots de la journée d’étude « Enseigner la littérature en lisant Pierre Bayard », organisée à l’INSPE de Paris le 8 février 2023. Ouvrant cette plongée dans l’œuvre du chercheur, enseignant et essayiste de l’université Paris 8, l’universitaire Caroline Julliot a ainsi présenté le réseau InterCriPol qu’elle préside : véritable Interpol de la fiction, ce collectif de chercheurs revisite les œuvres littéraires comme des détectives. Quelles possibilités l’enquête bayardienne donne-t-elle au professeur ? Combler les blancs dans l’œuvre Inès Hamdi, professeure en collège, a interrogé la critique interventionniste bayardienne comme potentiel « secours » pour les élèves et l’enseignant. Selon Bayard, en effet, les oeuvres littéraires comportent des ellipses dans lesquelles les élèves peuvent investir le texte. À partir de la nouvelle policière « Quand Angèle fut seule… » de P. Mérigeau, Inès Hamdi a proposé à ses élèves de résoudre le mystère en question par des hypothèses d’enquête. Et si le vrai coupable était une autre personne que celle suggérée par l’auteur ? Et si des détails parsemés dans le texte nous conduisaient vers d’autres pistes ? L’enseignante a souligné que laisser libre cours à l’imagination des élèves leur permet de réécrire le texte pour se l’approprier. Parce qu’un livre se réinvente à chaque lecture et connait des existences aussi nombreuses que les consciences qui le parcourent. Une autre application des théories bayardiennes a été mise en œuvre par Milly La Delfa, professeure en lycée. Elle invite ses élèves de 2de à laisser des traces de leur lecture dans leur livre traité comme un objet qui leur appartient et sur lequel ils peuvent écrire, dessiner, coller des papiers… Ces annotations ou dessins sont censés matérialiser leurs impressions. Ces traces permettent au professeur de se représenter la saisie première du texte par ses élèves en vue de la conception de sa séquence. Il ou elle prête notamment ainsi son attention aux points de résistance. Lire Bayard, écrire sur soi Anne-Sylvie Schertenleib, professeure au Gymnase d’Yverdon (Suisse) a développé quant à elle un projet très ambitieux. Elle a voulu travailler non pas à la manière de Bayard, mais sur les textes du critique. Elle a d’abord demandé à ses élèves de lire, dans le cadre d’un cours de spécialité au lycée, Aurais-je été résistant ou bourreau ? (Minuit, 2013). L’auteur, né en 1954, se dit né en 1922, comme son père, afin d’être un adulte qui traverse la Seconde Guerre mondiale. Ils réactivent ensuite cette question dans des travaux d’écriture personnels, en s’appuyant sur la notion de « narrateur personnage délégué », sorte de double d’eux-mêmes ; les uns s’imaginent en contestataires dans l’Iran d’aujourd’hui, l’autre questionne la place de la foi dans l’engagement résistant. Les productions d’élèves ont frappé l’auditoire par leur intensité et leur pertinence, contestant l’habituelle neutralité distante des élèves vis-à-vis de la littérature. La démarche bayardienne de critique de dédoublement, réappropriée par l’actualisation des questionnements des personnages de fiction, a permis aux élèves de produire des réflexions qui interrogent leur place de citoyens au sein de la société. Ne pas lire les livre dont on parle… à l’école Dans son essai Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? (2007), Pierre Bayard questionne notre lien à la « bibliothèque collective » des livres qu’il faut avoir lus, allant jusqu’à présenter des « manières de ne pas lire ». Son concept de « non-lecture » a inspiré l’universitaire Maïté Eugène, qui interroge dans ses travaux la figure du non-lecteur scolaire. Elle a ainsi pu les catégoriser en distinguant les réticents, les réfractaires et les perplexes. Ses travaux tendent à démontrer par exemple que le « réticent » réussit les contrôles de lecture sans avoir lu, tandis que le « réfractaire » entre en résistance face aux livres et rejette de manière définitive tout rapport à la lecture. Le « perplexe », enfin, pratique la lecture extra-scolaire mais s’interroge sur l’intérêt du choix du livre scolaire. Ces catégories, poreuses, doivent être comprises comme une construction dynamique. Plusieurs pistes sont envisagées par Maïté Eugène pour travailler avec la “non-lecture”, notamment, penser la co-construction des interprétations par les élèves entre eux et avec l’enseignant. Les ouvrages de Pierre Bayard offrent diverses modalités d’enquête remettant au centre de toute entreprise de relecture le sujet-lecteur. La journée d’étude a pu démontrer que les professeurs avaient tout à gagner en s’en inspirant.

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Nusantara, nouvelle capitale de l'Indonésie

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Nusantara, nouvelle capitale de l'Indonésie

L'Indonésie transfère sa capitale de Jakarta vers Nusantara : un projet colossal à 35 milliards de dollars.

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Une nouvelle capitale administrative en Égypte

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Une nouvelle capitale administrative en Égypte

Le projet de nouvelle capitale administrative témoigne des mutations et de la recomposition des espaces métropolitains.

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Innovez avec la mallette de jeu Still English !
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Innovez avec la mallette de jeu Still English !

Avez-vous repris le chemin du collège ? Si vous enseignez en collège et que vous cherchez un outil innovant et ludique pour motiver vos élèves et les faire progresser... Keep reading! Conçue et testée en classe par des enseignants, la mallette Still English propose 4 jeux différents pour travailler l'expression orale et tout le matériel nécessaire pour jouer en classe entière ou en petits groupes. Avec Still English, tous vos élèves vont adorer parler anglais ! La mallette Still English est un outil multiple avec de nombreuses possibilités de mise en œuvre en classe. Quatre jeux différents sont proposés pour faire progresser les élèves de la construction de phrases simples à l’expression orale libre : Avec Still English , les élèves « oublient » qu’ils sont en cours et s’immergent dans la langue. L’organisation par petits groupes laisse de l’espace à chaque élève pour prendre la parole devant une assistance plus restreinte. Les élèves gagnent en confiance et progressent en s'amusant. La mallette Still English contient :  1 plateau de jeu recto-verso  36 jetons  6 dés  694 cartes de vocabulaire et de grammaire  90 cartes de défis d'expression orale  15 fiches de vocabulaire thématique illustré  1 livret d’accompagnement pédagogique pour l’enseignant À venir bientôt sur Speakeasy News : une interview de Sophie Martinez la conceptrice de la mallette Still English ! Nous vous proposerons aussi un webinaire en ligne pour vous présenter la mallette qui sera disponible dès le mois de juillet 2020. Stay tuned! En attendant, rendez-vous sur le site compagnon pour en savoir plus.

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Les nouvelles routes de la soie au Pérou

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Les nouvelles routes de la soie au Pérou

La Chine inaugure un mégaport au Pérou, réduisant le temps de navigation vers l'Asie et renforçant son influence.

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L'éclairage des neurosciences en grammaire
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L'éclairage des neurosciences en grammaire

par Violaine Carry L’illusion d’une grammaire « au service de » Depuis les années 1970 et jusqu’à aujourd’hui, les pédagogies réduisent la grammaire à un outil au seul service de la lecture et de l’écriture. On pourrait se dire que ce décloisonnement est plutôt bienvenu ; il réintroduit du sens dans une étude de la langue qui était vidée de sa substance, embourbée dans son héritage bourgeois et napoléonien. D’où un scénario pédagogique qui reste la référence de nos jours : un temps d’observation de phrases issues de la littérature ou du langage courant, qui débouche, par phénomène de généralisation, sur un temps de cours, puis d’appropriation des règles par des exercices, qui doivent à leur tour aboutir à l’élaboration d’un texte qui exploite ce fait de langue et justifie le cours de grammaire, celui-ci ayant forcément amélioré les compétences rédactionnelles des élèves. Voilà qui est formidable de cohérence pédagogique… mais ne résiste pas à une analyse plus poussée. Tout d’abord, cela suppose une relation de causalité entre métagognition (dans la phase d’observation des faits de langue) et amélioration du geste d’écriture. Il y en a une, bien sûr, mais extrêmement ténue : nombre d’élèves n’attendent pas d’avoir un cours sur la forme emphatique ou la focalisation interne pour les employer dans leurs écrits ; et inversement, comprendre le fonctionnement de la gradation ou de la phrase complexe ne prémunit pas contre les maladresses de construction. En clair, en termes d’efficacité, la métacognition est battue à plate couture par l’usage. Comment l’expliquer ? Procédural vs analytique La lecture et l’écriture ne mobilisent pas tout à fait le même système de pensée que l’étude de la langue. Elles relèvent en effet en grande partie d’un apprentissage procédural, c’est-à dire de l’automatisation d’un certain nombre d’opérations, de procédures. La lecture ne se résume pas au déchiffrement de séquences de lettres, ni l’écriture au geste graphique. Pour lire ou écrire, il faut aussi maîtriser le code qui régit la langue, sa grammaire. Seulement, ce code, on ne l’acquiert pas à l’école ; sans quoi aucun enfant ne pourrait s’exprimer autrement que par de simples mots avant ses premiers cours de grammaire française. La langue, avec son système lexical et grammatical, se transmet d’abord par la parole et l’expérience qu’on en a, et ce depuis notre existence intra-utérine. Les parents et les proches apportent donc les premiers à l’enfant la matière langagière qui lui servira à bâtir sa grammaire. Car le bébé possède un cerveau incroyablement puissant et flexible, qui passe son temps à calculer les statistiques à partir de ses multiples expériences : chaque nouveau contact avec la langue est intégré et comparé avec les précédents, et sert de base à l’élaboration de définitions et de règles, qui seront confirmées ou modulées par les contacts ultérieurs. Ainsi, à force d’entendre le mot « chaise » associé à toute sorte d’objet, le bébé finit par en dégager les traits communs et sémantiser le concept « chaise » ; de la même manière, par superposition d’épisodes (c’est-à-dire d’expériences contextualisées), il comprend que certains mots (par exemple, les verbes transitifs) sont toujours suivis d’autres (les compléments) et acquiert alors, par mimétisme et habitude, les rudiments de la syntaxe de sa langue. Ainsi, pour l’enfant, c’est bien l’usage qui est le maître et plus exactement l’usage auquel il est confronté – plutôt que l’usage « du plus grand nombre » de personnes. Ce fonctionnement, qui est par ailleurs valable chez l’adulte, est résumé sous l’expression « cerveau bayésien » ou « cerveau statisticien » ; Alain Lieury, neuroscientifique spécialiste de l’éducation, évoque, lui, un apprentissage multi-épisodique. Ce phénomène explique les disparités énormes en termes de développement du langage à l’entrée en maternelle : tout dépend du milieu, plus socio professionnel qu’économique d’ailleurs, dans lequel chaque enfant est élevé. Cette grammaire personnelle et plus ou moins riche n’est pas conscientisée ; elle est enregistrée au niveau de la mémoire dite procédurale cognitive, qui permet d’automatiser des figures de pensée, et ainsi les tours syntaxiques propres à une langue. On la voit se manifester quand un élève justifie son emploi de l’imparfait plutôt que du passé simple par un « parce que ça sonne mieux », ou quand, sans identifier une erreur de syntaxe, on a tout de suite perçu que « ça ne se disait pas ». Attention : cette maîtrise de la grammaire est loin d’être intuitive ; elle est le fruit d’une expertise qui nécessite d’engranger des millions et des millions de rencontres avec la langue, à l’oral comme à l’écrit. Ce n’est qu’en entrant à l’école que l’enfant va devoir harmoniser sa grammaire avec la grammaire du français. C’est une manière de s’assurer que les individus font société, à travers le partage d’une même langue. Selon l’environnement extra-scolaire, cette harmonisation sera plus ou moins facile, demandera plus ou moins d’efforts. Et c’est sans compter les situations où l’écart est tellement important que l’élève se trouve tiraillé entre deux usus parfois inconciliables. Que sont alors quelques séances de grammaire face à des milliers d’heures d’immersion dans la langue ? Bien peu de chose. Si le but est d’améliorer les compétences langagières des élèves, mieux vaut les faire lire le plus possible, puis écrire et échanger avec eux en veillant à respecter un niveau de langue courant voire soutenu. Le cours d’étude de la langue, lui, développe d’autres compétences. De l’utilité du cours de grammaire au XXI e siècle Le cours de grammaire a pour objet la langue elle-même. Cette posture métalinguistique est cognitivement très exigeante puisqu’elle demande à l’observateur une flexibilité mentale qui lui permette de faire des allers-retours incessants entre le signifié et le signifiant et ce, à différents niveaux (traditionnellement le mot, la proposition, la phrase complexe, le texte). Cette démarche requiert une méthode rigoureuse et de la patience, comme toute approche scientifique, mais aussi de la créativité pour inventer des outils d’analyse et des concepts, et même une pensée divergente afin de s’affranchir des classements et principes précédents pour en proposer de nouveaux. Extrêmement coûteuse en énergie, cette pensée analytique apporte également de nombreux bénéfices à celui ou celle qui la pratique régulièrement. Tout d’abord, elle permet à l’élève de s’exercer à la métacognition. Même la syntaxe la plus basique, la plus « neutre », révèle un tour de pensée, un réseau de relations particulières entre les éléments de la phrase, ne serait-ce qu’imposée par la grammaire de la langue. Il en résulte qu’étudier le fonctionnement de la langue revient à observer sa propre pensée. Aussi est-il crucial que les élèves n’apprennent pas simplement à reconnaître un COD, mais qu’ils comprennent ce qu’est un COD et quelle relation il entretient avec le verbe et le sujet et ce que cela révèle : ainsi seront-ils peut-être plus sensibles à la vision du monde que traduisent ces situations littéraires, où tel personnage féminin n’apparaît jamais qu’en fonction d’objet, direct ou indirect… Aussi le cours de grammaire me semble-t-il particulièrement pertinent quand il s’appuie sur la comparaison ; comparaisons de tours anciens et modernes, de constructions populaires et soutenues, d’idiomes français et étrangers. Pourquoi s’exprime-t- on ainsi ? Pourquoi l’usage privilégie-t-il telle ou telle formulation ? Qu’est-ce que cela révèle de notre état d’esprit ? de celui de nos voisins ? Et quel effet cela produit-il si on adopte telle construction plutôt que telle autre ? si on bouleverse l’ordre canonique des mots ? Éveiller les élèves sur les possibles de la langue, les leur faire toucher du doigt et s’amuser de ses contraintes, mais aussi leur faire réaliser que la langue est vivante, qu’elle évolue et se renouvelle sans cesse, par son passage dans les campagnes autant que les banlieues et les centre-ville, ses métissages avec d’autres langues plus ou moins lointaines : voilà ce qui pourrait être au cœur du cours de langue. Enfin, cette pratique métacognitive est une école de la rigueur. Des observations émergent des hypothèses qu’il s’agit ensuite d’éprouver – par les textes bien sûr, mais aussi les expériences personnelles des élèves avec le langage. Il faut d’abord s’assurer que les catégories qui permettent de penser la grammaire sont bien assimilés au moyen d’exemples et d’exercices. Mais on ne doit pas éluder les cas-limites, ces situations-problèmes qui donnent l’occasion aux élèves de développer leurs capacités analytiques et critiques. Comme en sciences, un des objectifs est de s’approprier les choses, pour être moins passif face au langage, moins naïf aussi, moins manipulable à ses effets de manche, plus lucide à tous les biais cognitifs qu’il charrie. Un exemple très simple et d’actualité pourrait être, à l’occasion d’un cours sur les accords, de lancer le débat sur l’orthographe inclusive : d’où vient cette demande ? Pourquoi ? La prééminence du masculin sur le féminin vous semble-t-elle un réel instrument de domination masculine ? Qu’en était-il avant ? etc. Plus récemment, on pourrait interroger les élèves sur cet étrange phénomène du changement de genre du – pardon de la – covid… Pour un enseignement de la grammaire comme une matière à part entière On le voit, donc, la grammaire est moins un outil au service de la lecture et de l’écriture – ou bien il brille par son inefficacité – qu’une discipline qui forme les esprits à la raison et à la critique. Aussi, un décloisonnement trop systématique risque de s’avérer contre-productif, car il repose sur une illusion. En revanche, exposer clairement la fonction de la grammaire, la réhabiliter comme matière à part entière, introduction à la métacognition et à la philosophie, pourrait en dépoussiérer l’image figée et réengager les élèves dans sa pratique. Il est urgent de (re)former les professeurs à cette pratique, finalement idéologique (au sens de Condillac), de la grammaire, en premier lieu via l’enseignement de l’histoire de la grammaire, et pas seulement de la grammaire historique. Cela pose également la question de la nomenclature qui doit être justifiée auprès des élèves. On le constate lors des ajustements dans la terminologie. Par exemple, cet été 2020, l’« exclamative » a été exclue des types de phrase, désormais classée dans les « formes » de phrases, au côté des formes affirmative et négative. Cela peut se justifier, puisque le types de phrases s’excluent mutuellement (une phrase ne peut être interrogative et déclarative en même temps) alors que l’exclamation peut se conjuguer à plusieurs types de phrases. Déconstruire des représentations antérieures, comme celle qui faisait de l’exclamation un type de phrase, impose un travail explicatif assez complexe. Il est un signe que la grammaire, en soi, revient sur le devant de la scène : la question de langue à l’oral du bac de français. Si il évolue vers l’expression d’une véritable réflexion sur la langue et non un catalogue stérile des différentes formes de subordonnées ou autres, l’enseignement de la grammaire au lycée, et par répercussion au collège, devrait retrouver tout son sens. NRP - Novembre 2020 Consultez d'autres articles sur les neurosciences Les émotions au service des apprentissages Apprendre en résistant Le silence est d’or : apprendre… par défaut ! Être attentif… ça s’apprend Des mémoires pour mieux apprendre

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