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Le Dernier jour d'un condamné - Victor Hugo

Téléchargez  gratuitement le livret pédagogique du Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo pour accompagner vos élèves dans l’étude de ce texte poignant

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La justice pénale internationale : quel bilan ?

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La justice pénale internationale : quel bilan ?

Si la justice pénale internationale a connu des avancées importantes, elle reste confrontée à des défis …

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Évaluation nationale en CP, CE1 et 6e : des résultats en demi-teinte
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Évaluation nationale en CP, CE1 et 6e : des résultats en demi-teinte

Le ministère fait état d’une « hausse sensible » des résultats des évaluations en CP, CE1 et 6 e. Qu’en est-il exactement ? Défense et illustration des évaluations nationales Attaquées par des enseignants et des syndicats qui voit dans ces tests une perte de temps, le ministère les défend et réaffirme le choix d’en faire « une priorité absolue », comme c’est le cas depuis 2017, à plus forte raison après une crise sanitaire qui a affecté la scolarité des enfants. Les résultats Ils sont moins alarmants qu’on aurait pu le craindre, mais l’optimisme du ministère est un peu excessif : 3% de plus en reconnaissance des lettres en CP par rapport à 2018, des écarts de réussite entre les élèves de l’éducation prioritaire et les autres qui ont retrouvé le niveau de 2019, mais qui s’étaient creusés en 2020. Globalement, en CP et CE1, on assiste moins à une hausse des résultats qu’un rattrapage par rapport à ceux de 2020, en baisse. Le verre à moitié plein et le verre à moitié vide On peut, comme Fabienne Rosenwald, directrice de la Division des études du ministère (DEPP) et Édouard Geffay, DEGESCO, se satisfaire de ces résultats. Toutefois, ils disent aussi qu’en CE1, 25% des élèves n’ont toujours pas une maîtrise satisfaisante de la lecture des mots à voix haute, et qu’en 6 e , plus de 27% des élèves ont des connaissances insuffisantes en mathématiques. Quant aux écarts entre éducation prioritaire et établissements ordinaires, il demeure de 25 point pour la compréhension des mots ; Si on ne peut se satisfaire de ces résultats, faut-il pour autant condamner les dispositifs les plus récents, notamment les dédoublements mis en place en CP et CE1 en éducation prioritaire ? Certainement pas. Julien Grenet chargé de recherches au CNRS et professeur associé à l’École d’économie de Paris, nous met en garde contre une vision un peu myope des chiffres. En effet, les études de référence, en particulier le programme Star aux États-Unis, ont permis d’en calculer l’impact positif à court terme, mais aussi les effets à long terme.

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Le théâtre contemporain dans la collection Carrés classiques.

Le théâtre contemporain dans la collection Carrés classiques.

Une exclusivité Enfin, des œuvres du théâtre contemporain en « Carrés classiques » ! Et pas n’importe lesquelles ! En effet, Le Fils de Zeller et La Machine de Turing de Solès connaissent un succès considérable dans le paysage littéraire français. Cette belle exclusivité offre ainsi aux enseignants de français des exploitations pédagogiques clé en main, élaborées par deux autrices, enseignantes de terrain, et éclairées par les interviews des auteurs, metteurs en scène et comédiens. Des pièces « stars », plusieurs fois primées 2018 : Le Fils , nominé à 6 reprises aux Molières, reçoit celui de la révélation masculine en 2018. Rod Paradot (le fils) donne la réplique à un père désemparé (Yvan Attal, puis Stéphane Freiss) dans une mise en scène épurée de L. Chollat. 2019 : La Machine de Turing , quant à elle, rafle la mise avec pas moins de 4 Molières : spectacle de théâtre privé, comédien dans un spectacle de théâtre privé, auteur francophone vivant (B. Solès) et metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé (T. Petitgirard). Solès, auteur et comédien, porte avec finesse la souffrance et le génie de Turing, face à Amaury de Crayencour, qui interprète seul les trois autres personnages, dans une mise en scène où la musique construit un puzzle d’émotions. Deux confrontations puissantes qui donnent aux textes toute l’ampleur du spectacle vivant. Cette reconnaissance du public et des professionnels démontre l’intérêt de les faire étudier en classe. Des motifs sociétaux qui interrogent Le Fils est un adolescent qui n’a plus le goût de vivre. Son père va tout tenter pour le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver quelqu'un d'autre que soi-même ? En 1942, Alan Turing, mathématicien hors normes, brise Enigma, la machine de cryptage des nazis. Il participe ainsi à la victoire des Alliés et invente au passage le premier ordinateur. Mais à quel prix ? Condamné au secret militaire, il l’est aussi, du fait de son homosexualité, à la castration chimique. Ces deux tragédies, à étudier en 3e ou en lycée, en Français, mais aussi, pour La Machine de Turing , en histoire ou en mathématiques, traitent, dans des registres différents, mais avec la même justesse, de thèmes douloureux (souffrance, dépression, solitude, suicide, acceptation de la différence…). Les proposer en « Carrés classiques », c’est permettre de réfléchir à ces motifs sociétaux et atemporels, qui résonnent toujours terriblement aujourd’hui.

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Le théâtre contemporain entre en scène dans la collection « Carrés classiques »
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Le théâtre contemporain entre en scène dans la collection « Carrés classiques »

L’avant-scène théâtre, dirigée par le charismatique Philippe Tesson, propose un catalogue riche de plus de 70 ans de théâtre. Aussi, grâce à un partenariat inédit, la collection « Carrés classiques » s’enrichit-elle aujourd’hui, en exclusivité, de deux titres inspirants, Le Fils de Florian Zeller et La Machine de Turing , de Benoit Solès . Une exclusivité Enfin, des œuvres du théâtre contemporain en « Carrés classiques » ! Et pas n’importe lesquelles ! En effet, Le Fils de Zeller et La Machine de Turing de Solès connaissent un succès considérable dans le paysage littéraire français. Cette belle exclusivité offre ainsi aux enseignants de français des exploitations pédagogiques clé en main, élaborées par deux autrices, enseignantes de terrain, et éclairées par les interviews des auteurs, metteurs en scène et comédiens. Des pièces « stars », plusieurs fois primées 2018 : Le Fils, nominé à 6 reprises aux Molières, reçoit celui de la révélation masculine en 2018. Rod Paradot (le fils) donne la réplique à un père désemparé (Yvan Attal, puis Stéphane Freiss) dans une mise en scène épurée de L. Chollat. 2019 : La Machine de Turing , quant à elle, rafle la mise avec pas moins de 4 Molières : spectacle de théâtre privé, comédien dans un spectacle de théâtre privé, auteur francophone vivant (B. Solès) et metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé (T. Petitgirard). Solès, auteur et comédien, porte avec finesse la souffrance et le génie de Turing, face à Amaury de Crayencour, qui interprète seul les trois autres personnages, dans une mise en scène où la musique construit un puzzle d’émotions. Deux confrontations puissantes qui donnent aux textes toute l’ampleur du spectacle vivant. Cette reconnaissance du public et des professionnels démontre l’intérêt de les faire étudier en classe. Des motifs sociétaux qui interrogent Le Fils est un adolescent qui n’a plus le goût de vivre. Son père va tout tenter pour le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver quelqu'un d'autre que soi-même ? En 1942, Alan Turing, mathématicien hors normes, brise Enigma, la machine de cryptage des nazis. Il participe ainsi à la victoire des Alliés et invente au passage le premier ordinateur. Mais à quel prix ? Condamné au secret militaire, il l’est aussi, du fait de son homosexualité, à la castration chimique. Ces deux tragédies, à étudier en 3 e ou en lycée, en Français, mais aussi, pour La Machine de Turing , en histoire ou en mathématiques, traitent, dans des registres différents, mais avec la même justesse, de thèmes douloureux (souffrance, dépression, solitude, suicide, acceptation de la différence…). Les proposer en « Carrés classiques », c’est permettre de réfléchir à ces motifs sociétaux et atemporels, qui résonnent toujours terriblement aujourd’hui.

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Le théâtre contemporain entre en scène dans la collection Carrés classiques
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Le théâtre contemporain entre en scène dans la collection Carrés classiques

L’avant-scène théâtre, dirigée par le charismatique Philippe Tesson, propose un catalogue riche de plus de 70 ans de théâtre. Aussi, grâce à un partenariat inédit, la collection « Carrés classiques » s’enrichit-elle aujourd’hui, en exclusivité, de deux titres inspirants, « Le Fils » de Florian Zeller et « La Machine de Turing », de Benoit Solès. Une exclusivité Enfin, des œuvres du théâtre contemporain en « Carrés classiques » ! Et pas n’importe lesquelles ! En effet, Le Fils de Zeller et La Machine de Turing de Solès connaissent un succès considérable dans le paysage littéraire français. Cette belle exclusivité offre ainsi aux enseignants de français des exploitations pédagogiques clé en main, élaborées par deux autrices, enseignantes de terrain, et éclairées par les interviews des auteurs, metteurs en scène et comédiens. Des pièces « stars », plusieurs fois primées 2018 : Le Fils, nominé à 6 reprises aux Molières, reçoit celui de la révélation masculine en 2018. Rod Paradot (le fils) donne la réplique à un père désemparé (Yvan Attal, puis Stéphane Freiss) dans une mise en scène épurée de L. Chollat. 2019 : La Machine de Turing, quant à elle, rafle la mise avec pas moins de 4 Molières : spectacle de théâtre privé, comédien dans un spectacle de théâtre privé, auteur francophone vivant (B. Solès) et metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé (T. Petitgirard). Solès, auteur et comédien, porte avec finesse la souffrance et le génie de Turing, face à Amaury de Crayencour, qui interprète seul les trois autres personnages, dans une mise en scène où la musique construit un puzzle d’émotions. Deux confrontations puissantes qui donnent aux textes toute l’ampleur du spectacle vivant. Cette reconnaissance du public et des professionnels démontre l’intérêt de les faire étudier en classe. Des motifs sociétaux qui interrogent Le Fils est un adolescent qui n’a plus le goût de vivre. Son père va tout tenter pour le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver quelqu'un d'autre que soi-même ? En 1942, Alan Turing, mathématicien hors normes, brise Enigma, la machine de cryptage des nazis. Il participe ainsi à la victoire des Alliés et invente au passage le premier ordinateur. Mais à quel prix ? Condamné au secret militaire, il l’est aussi, du fait de son homosexualité, à la castration chimique. Ces deux tragédies, à étudier en 3e ou en lycée, en Français, mais aussi, pour La Machine de Turing, en histoire ou en mathématiques, traitent, dans des registres différents, mais avec la même justesse, de thèmes douloureux (souffrance, dépression, solitude, suicide, acceptation de la différence…). Les proposer en « Carrés classiques », c’est permettre de réfléchir à ces motifs sociétaux et atemporels, qui résonnent toujours terriblement aujourd’hui.

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Les évangéliques et la politique au Brésil

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Les évangéliques et la politique au Brésil

En octobre 2022 au Brésil, le lobby évangélique se mobilise pour la réélection de Jair Bolsonaro.

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Écrire son prénom
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Écrire son prénom

Par Marie-Françoise Roger Deux romans récents, à l’écriture alerte, abordent le thème du prénom ou des prénoms qu’on nous donne à la naissance. Pour les deux narratrices, leur(s) prénom(s) est un problème. Ce questionnement sur le nom qui nous est imposé sera l’occasion d’exercices d’écriture. Questionnement identitaire Pauline Delabroy-Allard se découvre, à l’occasion d’une démarche pour se faire faire une carte d’identité, quatre prénoms : Pauline, Jeanne, Jérôme, Ysé. Pourquoi un nom de garçon ? Pourquoi une héroïne de Claudel ? Qui était cette Jeanne dont on ne parlait pas ? Qui sait 1 , dit le titre sans point d’interrogation, comme convaincu que les réponses aux questions sont à trouver à l’intérieur de soi. Et le mystère s’éclaircit un peu au fil du récit. Des liens se font, des réminiscences, des échos, des abîmes se creusent… Polina Panassenko se pose aussi des questions sur son identité. Pourquoi ne peut elle garder son nom d’origine, et pourquoi veut-on absolument franciser son prénom ? « Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. » écrit-elle dans Tenir sa langue 2 . Le prénom qu’on lui a imposé à son arrivée en France, Pauline, au lieu de Polina, dit la violence de l’exil et des institutions. Polina, c’était aussi le prénom attribué à sa grand-mère juive, Pessah, victime des pogroms et condamnée à cacher sa judéité sous un prénom russe. La narratrice, en revendiquant son prénom d’origine auprès d’un tribunal, comme dans ce premier roman, veut affirmer son passé, sa langue et son histoire. On peut donner à lire le début de ces deux autofictions qui figurent sur les sites des éditeurs.   Variations sur un nom On peut aussi évoquer les variations de Michel Leiris sur son prénom : M.I.C.H.E.L. dans un extrait de son texte Le Forçat vertigineux (1925). « Il y avait un temps où je dormais à l’ombre de ces caractères. Le vent les faisait se balancer gravement et je les croyais très hauts : M, comme la mer qui s’étend jusqu’aux montagnes marmoréennes de la mort, de minuit à midi ; I, comme les idées, itinéraire d’Icare, l’irréel qui s’imite ; I, comme les Ides de Mars fatales à l’imperator ; I, I, I, I, I, comme un rire en forme de chiffre 1, figure primordiale tirée de l’abîme de M. Quant à C, c’est le cadastre, le plan que fera respecter la douce hache qui précède l’aile, le CHEL qui sonne comme la période préhistorique chelléenne, le CHEL mou (contraction de cheptel), qui commence comme la chute – ou le chut qui impose silence – après la mie qui est le cœur du pain pour parachever le mot MICHEL. Qui, si je lui tranche l’L, devient le nom maintenant trivial de ces petits pains en forme de sexe féminin, qui figuraient autrefois dans les cérémonies de certains cultes érotiques. Et je trouve ce premier mot grotesque, MICHEL, C’est un nom d’homme gras, aux joues lourdes. C’est le nom d’un buveur de bière qui tient sur ses genoux et tripote à pleines mains de grosses commères de kermesses flamandes. C’est un nom de capon, un nom mou, sans consonne dure, sans rien qui roule ou qui se déclenche comme une volée de pierres. MICHEL » 3 Littérature n°79, octobre 1990. Proposition pour un atelier Chacun partira du ou des prénoms qu’il ou elle porte. Qu’est-ce qu’ils me disent ? Comment ont-ils été choisis ? Qu’est-ce qu’on m’a dit de ce choix ? Est-ce que l’on aime ou pas ce ou ces prénom(s) ? Que dit-il ou que disent-ils de ce que l’on est ? Autre proposition : vous pouvez jouer avec les sonorités de votre prénom à la manière de Michel Leiris. Ou évoquer les façons dont il a pu être déformé ou raccourci.   Notes 1 Pauline Delabroy-Allard, Qui sait , Gallimard 2022 2 Polina Panassenko, Tenir sa langue , L’Olivier 2022 3 On trouve ce texte en ligne ici

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Le théâtre, art vivant
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Le théâtre, art vivant

Par Claire Beilin-Bourgeois Quand les lumières s’éteignent dans la salle, le réel s’efface et le spectacle commence. Pour retrouver cette émotion en classe, ceux qui font le théâtre proposent des ressources aux enseignants. Des metteurs en scène et des comédiens mettent leur travail à disposition, de la répétition à la représentation et des éditeurs publient des textes d’aujourd’hui, accessibles et brillants. La représentation, expérience commune Entre le confinement de mars et celui de l’automne, les salles des théâtres ont pu lever le rideau le temps de quelques représentations. La joie des spectateurs à cette occasion dépassait de loin leur satisfaction face à la qualité de la représentation à laquelle ils avaient assisté. Même un peu plus épars et isolés des autres par un siège condamné, c’était le plaisir intense d’avoir partagé un moment, d’avoir été traversés par les mêmes émotions, d’être entrés ensemble dans le jeu des comédiens. Parions qu’après cette période où nous avons eu faim de relations sociales et d’expériences collectives, le théâtre pourra jouer sa part dans la restauration du ciment qui nous unit. Fréquenter les théâtres, par tous les moyens Puisqu’à tout malheur quelque chose est bon, la crise sanitaire qui a tellement affecté le monde de la culture a aussi porté son lot d’initiatives pour permettre en toutes circonstances de faire entrer le théâtre dans la classe. Lectures et répétitions partagées avec le public, représentations devant des salles vides filmées puis diffusées, retransmission de spectacles plus anciens… Les troupes et les théâtres ont tenté par tous les moyens de faire parvenir le frisson du spectacle vivant au sein de nos foyers. Beaucoup de ces vidéos et de ces podcasts sont désormais disponibles pour un usage en classes. L’intérêt pédagogique de ces ressources est indiscutable, leur fonction thérapeutique probable ! En pleine pandémie, le théâtre de la Ville (Paris) dirigé par Emmanuel Demarcy- Motta est allé jusqu’à proposer des « consultations poétiques et musicales » par téléphone. Chacun pouvait appeler, et après un rapide échange, se voyait offrir un texte dit ou une chanson. Une activité à reproduire en cours de français ? Lire des pièces contemporaines La part vivante du théâtre, c’est aussi l’élargissement du corpus des pièces étudiées à des auteurs vivants et à des œuvres qui reflètent le monde d’aujourd’hui. Pour faire entrer dans la classe quelques-uns de ces textes, Nathan s’est associé aux éditions L’avant-scène théâtre. Ensemble, ils proposent une édition scolaire de deux pièces ultra-contemporaines : Le Fils , de Florian Zeller et La Machine de Turing de Benoit Solès, créées toutes les deux en 2018. Destinées aux élèves de la 3 e à la 1 re , ces publications ont pour vocation de faire accéder des adolescents à des œuvres solides, littéraires, qui ont aussi remporté un énorme succès populaire. Une tragédie familiale : Le Fils , de Florian Zeller Nicolas, le personnage principal du Fils , est un jeune d’aujourd’hui. À l’aube de ses 17 ans, après le divorce de ses parents, il se retrouve perdu, incapable de donner un sens à son existence. Véritable tragédie, la pièce agit comme un miroir certes grossissant, mais dans lequel chacun peut voir une parcelle de son quotidien. Avec une certaine audace, et un réalisme troublant, l’auteur n’édulcore rien de ce qui empoisonne les relations familiales, conflits, jeux de pouvoir, culpabilité. Mais la vérité des dialogues est associée à une écriture qui exploite avec finesse les codes et les ressources du théâtre. L’intrigue se tend progressivement, jusqu’à ce qu’on pourrait appeler le double dénouement. Au-delà des mots, les didascalies très développées rappellent l’importance de tout ce qui fait sens dans la représentation, de l’incarnation des personnages par les comédiens aux objets qui s’accumulent parfois sur la scène. L’Histoire et l’histoire sociale dans La Machine de Turing de Benoit Solès La Machine de Turing de Benoit Solès a commencé sa carrière en juillet 2018 au Festival off d’Avignon, et le succès fut immédiat. L’intrigue suit le destin d’Alan Turing, l’inventeur d’une machine dont l’intelligence (artificielle) a permis pendant la Seconde Guerre mondiale de déchiffrer des messages ennemis, et ainsi d’orienter la stratégie alliée vers des victoires décisives. Mais le titre ne dit pas tout, et autant que le mathématicien, c’est l’homme Turing, homosexuel et victime d’une violence sociale et judiciaire inouïe, qui intéresse le dramaturge. En 3 e comme en 2 de , les élèves s’attacheront forcément à ce personnage qui progresse ainsi entre deux vertiges, celui d’une découverte fulgurante, et celui de la persécution, de l’exclusion, de l’anéantissement. Florian Zeller, Le Fils , coll. Carrés classiques , Nathan-L’avant-scène théâtre - Lire son interview Benoit Solès, La Machine du Turing , coll. Carrés classiques , Nathan-L’avant-scène théâtre

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Théâtres au féminin :  autrices, actrices, spectatrices, même combat
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Théâtres au féminin : autrices, actrices, spectatrices, même combat

Par Martial Poirson C’est par et pour les hommes qu’a été inventé le théâtre, espace médiatique par excellence offrant un accès privilégié à la parole publique. À ce titre, il était interdit aux femmes, cantonnées à la sphère privée, incompatible avec les assignations de genre et les stéréotypes sexistes qui empesaient la représentation du féminin. Si les actrices ont fini par percer au cours du XVII e siècle (jusqu’alors les rôles de femmes étaient interprétés par des acteurs travestis), les autrices ont été réduites à s’exprimer dans des genres perçus comme mineurs. Quant aux spectatrices, longtemps placées dans des espaces séparés au sein des salles de spectacle, elles ont été maintenues dans une position subalterne. Or, les changements récents dans l’historiographie théâtrale conduisent à observer ces pièces, plus nombreuses qu’il y paraît, écrites par des autrices, ces rôles, moins rares qu’on pourrait le penser, interprétés par des actrices, et ces spectacles dont la réception a été notablement influencée par des spectatrices. Un changement de focale en somme, qui reconsidère des pans entiers du répertoire dramatique. Des autrices contestées On peine aujourd’hui encore à prendre la mesure de la contribution des autrices au répertoire dramatique, bien que l’une des premières pièces du théâtre médiéval européen soit née sous la plume de Hrotsvita de Gandersheim, une abbesse germanique du X e siècle qui composa des drames chrétiens librement inspirés de Térence. Si les noms d’écrivaines contemporaines telles que Marguerite Duras, Hélène Cixous ou Yasmina Reza nous sont familiers, on a davantage de mal à associer au théâtre des figures telles que Marguerite de Navarre, première dramaturge, madame de Villedieu, plus connue pour ses contes, poésies et romans, Marie-Anne Barbier, qui s’est pourtant illustrée dans un genre réservé aux écrivains, la tragédie néoclassique, madame de Genlis, autrice prolixe d’un théâtre d’éducation à l’usage des élites de son temps, madame de Staël-Holstein, qui s’inspira de la réforme dramatique des Lumières, Olympe de Gouges, dont le théâtre est pourtant le prolongement direct de ses engagements politiques féministes et anticoloniaux, ou encore George Sand, qui s’est illustré dans pas moins de 31 pièces, dont 25 jouées de son vivant, et a voué au théâtre une vive passion. Un métier d’homme De rares entreprises éditoriales ont tenté, par le passé, de rendre justice à ces autrices, comme le Théâtre des femmes de Louis-Edmé Billardon de Sauvigny, vaste anthologie en quatre volumes parue en 1777. Sur les deux volumes consacrés aux «  femmes françaises qui ont fait des pièces de théâtre  » et à «  l’analyse de leurs meilleurs tragédies, comédies, etc . », seul le premier vit le jour. Les raisons d’un tel déni sont nombreuses. La première tient au fait que les femmes ont été sciemment maintenues à l’écart des lieux de savoir et de pouvoir, suscitant rarement l’intérêt de puissants protecteurs ou de mécènes issus des cercles de l’État ou des municipalités, principales sources de financement d’un art dispendieux. La seconde raison relève de l’hostilité de l’idéologie patriarcale à l’égard de la présence des femmes au sein d’un espace public qui leur était dans une large mesure interdit. Voltaire résume ce préjugé dans une lettre du 5 octobre 1749 adressée au Comte d’Argental, affirmant à propos du théâtre, qu’il considère comme le premier des arts, que « c’est le dernier des métiers pour un homme, et le comble de l’avilissement pour une femme  ». La femme n’a pas droit de cité dans ce qui est perçu comme une source prédominante de reconnaissance littéraire, mais aussi d’expression politique. Il faut attendre 1650 pour qu’une première femme, Madame de Saint-Baslemont, publie une tragédie, Les Jumeaux martyrs . Françoise Pascal, considérée comme la première dramaturge jouée par une troupe professionnelle, prend soin d’accompagner la publication de sa tragédie, Agathonphile martyr , en 1655, d’une excuse au public qui ne manque pas d’ironie : «  Mon cher Lecteur, […] Mon sexe, le peu d’expérience que j’ai dans cet art et la bassesse de mon esprit ne me permettent pas d’avoir des pensées si hautes et si relevées que ces Apollons […] . Je ferai voir, du moins, que je n’ai rien dérobé de leur gloire, et que ma seule veine en a tous produits les vers . » Soucieuse de rivaliser avec ceux qu’elle appelle «  ces grands auteurs que leur mérite à rendu les rois du théâtre  », Madame de Villedieu s’excuse de sa «  témérité  », dans une dédicace adressée à la cousine de Louis XIV dans Manlius , sa première tragi-comédie, première pièce écrite par une femme représentée à l’Hôtel de Bourgogne en mai 1662. Ces femmes de théâtre commencent à accéder à la scène et à l’édition à partir du milieu du XVI e siècle, mais sous le règne de Louis XIV, elles représentent à peine 4% des écrivains de théâtre. En outre, au sein du répertoire théâtral, elles se plient souvent au partage sexuel des genres ou des sujets, consentant à une sorte de division sexuée du travail. Elles renoncent généralement au genre noble qu’est la tragédie. Ainsi, Madame Deshoulières, qui a acquis une solide réputation pour ses poésies, choisit l’anonymat pour la première édition de sa tragédie Genseric , représentée à la Comédie-Française en 1680. Elle fait les frais du lieu commun déniant à la femme tout capacité d’écrire du théâtre : «  Elle avait le style et l’expression propres pour l’idylle, l’églogue, la chanson ; mais trop faible lorsqu’elle voulait sortir du genre auquel la nature l’avait pour ainsi dire condamnée, Madame Deshoulières a voulu forcer son talent et essayer de s’exercer dans la tragédie », tranche le critique Joseph de La Porte en 1769. Le terme « autrice » est présent pour désigner leur rétribution dans les registres de la Comédie-Française jusqu’en 1690, avec la mention « part d’autrice », mais disparaît au XVII e siècle au profit de périphrases telles que «  femme auteur dramatique ». Les dictionnaires, anthologies et histoires du théâtre s’attachent à invisibiliser ces autrices au cours des siècles suivants, en dépit de leur augmentation significative, notamment au XIX e siècle.   Bibliographie Christiane Bard, « Théâtre », Dictionnaire des féministes France, XVIII e -XXI e siècle , Paris, Presses universitaires de France, 2017. Christiane Bard, Parisiennes citoyennes ! Engagements pour la cause des femmes , catalogue d’exposition, Musée Carnavalet, Paris, 2022, « Sur le devant de la Scène ». Fabien Cavaillé, Véronique Lochert, Jeanne-Marie. Hostiou, Marie Bouhaik-Girones, Céline Candiard et Mélanie Traversier (dir.), Spectatrices ! De l’Antiquité à nous jours , Paris, CNRS éditions, 2022. Collectif, Héroïnes romantiques , catalogue d’exposition, Paris, Musée de la vie romantique, 2022. Aurore Evain, L'Apparition des actrices professionnelles en Europe , Paris, L'Harmattan, 2001. Aurore Évain, Perry Gethner et Henriette Goldwyn (dir.), Théâtre de femmes de l'Ancien Régime, vol. 1 à 5, Saint-Etienne, Publications de l'Université de Saint-Etienne; rééd. Paris, Classiques Garnier, 2006-2020. Florence Filippi, Sara Harvey, Sophie Marchand , Le Sacre de l’acteur. Émergence du vedettariat théâtral de Molière à Sarah Bernhardt , Paris, Armand Colin, 2017. Martine Reid (dir.), Femmes et littérature. Une histoire culturelle , Paris, Gallimard, Folio essais, 2020, 2 volumes.

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Développer l'écriture collaborative : un mur pour partager ses écrits
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Développer l'écriture collaborative : un mur pour partager ses écrits

Par Antony Soron Il s’agit de deux modalités discursives parmi d’autres impliquées dans les échanges numérisés entre adolescents. Pourquoi ne pas s’appuyer sur ces deux modes de communication afin de réinvestir le champ littéraire et de corréler le sujet « lecteur » et le sujet « commentateur » et/ou « producteur » ? L’œuvre patrimoniale : un objet intemporel de discussion Le pari consiste à remettre la littérature au centre du jeu, ou si l’on préfère au cœur de la discussion. Les Fables de La Fontaine ont été retenues en tant qu’œuvre de référence. Il s’agit d’investir cette œuvre patrimoniale par des activités écrites et orales selon une modalité collaborative, et en ayant recours à l’outil numérique mis à disposition notamment dans les espaces numériques de travail propres à chaque établissement. Un des avantages des Fables de La Fontaine reste également leur brièveté. L’apport du « mur collaboratif » dans la confrontation des points de vue Pendant la période de confinement, une modalité de travail en lien avec la contrainte des cours à distance a commencé de s’imposer : le professeur poste un texte sur l’espace de travail privilégié (blog, padlet…) sous forme écrite ou audio (voire les deux) et demande aux élèves de réagir par rapport au texte qu’ils ont découvert. Il allait de soi que cette réaction du sujet lecteur/auditeur ne devait pas limiter à un « like » ou inversement à un tout aussi péremptoire, « je n’aime pas ». Il s’agissait d’émettre un point de vue sur la situation, le caractère d’un ou des personnages, voire sur le déroulement des évènements mis en récit par le fabuliste à partir de ses différentes sources antiques. Le cas des Fables est intéressant de ce point de vue car elles ont la vertu de faire réagir les élèves. « Le Corbeau et le Renard » fait partie, comme « La Cigale et la Fourmi », de ces récits qui appellent naturellement le jugement du lecteur, les élèves n’hésitant pas à condamner le corbeau qui, s’il se fait dépouiller, a auparavant volé le formage, ou la fourmi qui oublie complètement que dans la vie, il faut aussi s’amuser. Dans le cadre d’une classe virtuelle, on mesure l’avantage d’une telle collation d’appréciations sur un mur collaboratif. Les élèves sont alors placés dans une logique d’appropriation de la fable qu’ils tendent spontanément à actualiser et à décoder en fonction de leur expérience propre. Du « virtuel » au « présentiel », cette modalité de travail demeure productive dans la mesure où la somme de ces écrits courts peut servir d’embrayeur à la séance, sans parler de l’intérêt du point de vue du matériau linguistique qu’ils proposent. On peut partir de tel ou tel jugement, dégager diverses tendances appréciatives ou mettre en débat deux positions particulièrement contradictoires. Certains professeurs ont eu l’idée de demander à leurs élèves d’émettre une nouvelle appréciation de la fable – ou tout au moins un aspect qu’il leur a semblé essentiel – une fois qu’elle a été étudiée en classe : ce qui a permis à certains de revisiter le commentaire formulé en amont lors de leur première lecture. Réécrire la morale de l’histoire La fable a aussi pour caractéristique de soumettre au lecteur une morale pouvant tenir souvent en une seule phrase : « En toute chose il faut considérer la fin » (« Le Renard et le Bouc »). Une activité consiste à demander aux élèves de poster sur le mur collaboratif une autre morale en fonction de l’interprétation qu’ils ont de la fable, notamment après une séance ayant porté sur elle. Le « post » sur lequel est noté la « morale » de l’élève s’inscrit dans une perspective de confrontation. En effet, on peut demander aux élèves de critiquer la morale d’un de leurs camarades, à la condition d’expliquer pourquoi elle ne leur semble pas convenir à la fable étudiée. L’objectif demeure, au fil d’une séquence, de recentrer le débat sur l’objet littéraire et les réactions qu’il est à même de susciter. On verra ainsi, toujours en se focalisant sur les Fables , que les morales créées par les élèves penchent généralement soit du côté du blâme, soit du côté de la compassion. Pour varier, on peut d’abord éliminer la morale du fabuliste pour laisser les élèves imaginer la leur. Par exemple, dans le cas du « Cheval et l’Âne », on expurge la fable des trois vers initiaux : « En ce monde il se faut l’un l’autre secourir, / Si ton voisin vient à mourir,/ C’est sur toi que le fardeau tombe ». L’élève n’a plus ici à se confronter à un modèle mais simplement à faire une proposition personnelle. Les morales originales ne seront qu’ensuite confrontées à la morale originelle. Le défi de l’écriture collaborative Les fables reposent pour la plupart sur un scénario déclinant le triomphe du rusé sur le naïf ou du fort sur le faible. En ce sens, toute fable peut être détournée avec, par exemple, la consigne d’en modifier le dénouement. Une classe virtuelle observée qui concernait des élèves de 6e, dans le cadre de l’axe thématique « Résister au plus fort », a ainsi eu pour objectif le renversement narratif de la fable « Le Loup et l’Agneau ». Après une explication assez classique, il a été demandé aux élèves de mettre dans la bouche de l’agneau un autre propos que « Mais plutôt qu’elle considère / Que je me vas désaltérant/ Dans le courant, / Plus de vingt pas au-dessous d’Elle ». La chétive créature devait trouver un moyen de défense au travers d’autres arguments que ceux développés dans le texte de La Fontaine. Chaque élève devait poster sa proposition, qui pouvait à son tour être reprise et améliorée par un autre élève. Un élève a d’abord posté « Si tu me laisses en vie, je t’aiderai à trouver d’autres proies », et ses propos ont été repris par un autre sous la forme suivante : « Si tu m’épargnes, je te présenterai de grosses et grasses créatures bien plus appétissantes que moi ! ». L’écriture collaborative ouvre aussi la possibilité de travailler sur le matériau linguistique en observant les différents apports de chaque version. Dans l’exemple précédent, le commentaire des autres élèves a bien mis en évidence l’intérêt de la seconde version, à savoir son pouvoir de persuasion en lien avec le désir du loup. Réactiver la production audiovisuelle par le numérique La période de confinement a été propice à un questionnement sur la fluctuation de l’investissement des élèves hors de la classe et sur les différents blocages qui pouvaient l’expliquer. Le numérique a permis d’élargir le champ des possibles avec des transmissions de productions orales et non plus exclusivement écrites. Pour répondre à l’exercice précédent, ils pouvaient aussi poster une proposition audio ou audio-visuelle s’ils souhaitaient dévoiler leur visage. Et cette possibilité alternative a souvent l’heure de « faire le buzz » dans certaines classes. Pouvoir donner son « avis » oralement a souvent stimulé des élèves rétifs à toute production écrite. Ce fut le cas en particulier avec « Le Lion et le Moucheron » qui a suscité un flot de commentaires. D’aucuns blâmant la vantardise du moucheron et se félicitant qu’il ait reçu une correction à la hauteur de son outrecuidance. Avec les outils numériques, la parole est libérée, sans être complètement libre, car elle est soumise à des impératifs techniques : chacun s’enregistre et s’écoute généralement avant d’être entendu par les autres. La prise de parole y trouve donc un cadre, et elle permet à tous les élèves de s’inscrire dans une dynamique interprétative. On n’oubliera pas que les programmes de collège invitent, en fonction des entrées qu’ils proposent, à susciter la réflexion d’ordre existentiel. Or chaque fable suggère implicitement son actualisation. Pourquoi un membre du couple formé par « Les Deux Pigeons » se décide-t-il à aller vers l’inconnu ? Sa décision risquée relève-t-elle d’une faute morale vis-à-vis de l’autre ? Ainsi problématisée en même temps qu’actualisée, cette fable a suscité un enthousiasme interprétatif notable dans le cas des élèves de 5 e observés dans le contexte d’une classe virtuelle. La capsule audio-visuelle comme ressort de créativité Une bonne partie des élèves demeurent capables de réaliser des choses intéressantes à l’aide du numérique, en concevant par exemple des capsules audio-visuelles. La mise en débat de certaines fables de La Fontaine a rendu possible la captation de véritables joutes verbales mises en scène par les élèves (ces joutes ne devant pas excéder une à deux minutes). Le récit du « Corbeau voulant imiter l’Aigle » a ainsi fait l’objet d’un authentique débat interprétatif régulé entre deux contradicteurs, pondéré par un modérateur qui avait en outre la charge en début de séance de lire le texte à haute-voix. La dialectique entre « blâme » et « compassion » a conservé toute son importance dans la discussion, tout en laissant entrevoir un bénéfice du point de vue de l’analyse littéraire. En effet, les contradicteurs ont malgré eux été mis en situation, pour appuyer leur argumentaire, de revenir à la lettre du texte. Un exemple de ce qu’on a pu entendre : « Tu ne trouves pas ridicule de toujours chercher l’exploit ou le défi ! Regarde le corbeau. C’est n’importe quoi, il ne cherche pas le petit exploit, il prend le “ plus gras “ des moutons ! » L’exercice proposé se veut à la fois modeste et progressif. Il ne s’agit pas de poser cette expérimentation comme un gage absolu de réussite en matière de production. L’enjeu reste que chaque professeur, en fonction des objectifs qu’il s’est fixé, exploite l’outil numérique et ses potentialité collaboratives de façon raisonnée. Cependant, le retour sur expériences montre qu’il ne faut pas être trop pusillanime en la matière. Au-delà du confinement Pour ne pas en rester aux constats alarmistes de l’insuffisance linguistique des élèves, il convient de rechercher des embryons de solutions en commençant par se convaincre que la base de toute progression reste la ritualisation des écrits courts. La pratique régulière d’exercices collaboratifs contribue à « casser » l’idée que l’on écrit toujours seul, alors que des productions classiques telle que des exposés supposent également une collaboration. Enfin, il importe de provoquer la réalisation d’écrits par la confrontation avec des textes patrimoniaux qui d’abord font parler. Au lieu d’en rester à un jugement de valeur sur les nouveaux modes de communication, pourquoi ne pas en retourner la finalité en y remettant un contenu pertinent, en l’occurrence littéraire, qui comme on le sait, au moins pour les grands textes, sera toujours capable de faire couler beaucoup d’encre. Consulter d'autres articles sur l'enseignement à distance Vers une redécouverte des QCM en français Éloge paradoxal de la classe virtuelle : quand le distanciel interroge le présentiel Un distanciel à visage humain : promouvoir la réciprocité des échanges par un blogue de classe Apprendre à distance Un collectif de professeurs « Corps enseignant – Corps apprenant », a mis au point une série de 5 fiches alliant humour et pédagogie pour aider les élèves à travailler à distance. Chaque fiche est accompagnée de conseils et exercices pour se détendre, se motiver, se déconnecter, etc. Et à y regarder de plus près, nous pouvons tous y trouver de l’inspiration… même en présentiel. NRP- Novembre 2020

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