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Qu'est-ce que l'ONU

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Qu'est-ce que l'ONU

Cet épisode propose une présentation de l'ONU, de ses principaux organes et ses principales missions.

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L'ONU depuis 1945

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L'ONU depuis 1945

Créée pour assurer le maintien de la paix dans le monde, l'ONU est confrontée à de nombreux défis.

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Une gouvernance mondiale en faillite ?

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Une gouvernance mondiale en faillite ?

Dans un contexte de multiplication des conflits, l’ONU semble impuissante face à sa mission de sécurité colective.

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Chypre, les enjeux d'une frontière

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Chypre, les enjeux d'une frontière

L’île de Chypre illustre les enjeux géopolitiques liés aux frontières externes, terrestres et maritimes.

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Les guerres dans le monde depuis 1945

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Les guerres dans le monde depuis 1945

L'évolution des conflits depuis 1945 : nature, formes et enjeux des guerres modernes. Une analyse géopolitique.

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U.S.A., World Champion of … Quidditch !
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U.S.A., World Champion of … Quidditch !

The 2018 Soccer World Cup title goes to Les Bleus for the second time, meanwhile, more than 6,000 km away from Moscow, on 2 July, in Florence (Italy), the United States won the Quidditch World Cup.

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Les Outre-mer, une chance pour la France

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Les Outre-mer, une chance pour la France

La France doit développer sa politique de la mer et placer les Outre-mer au cœur de sa stratégie maritime.

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Monstres & cie au CDI ! - Lire au CDI
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Monstres & cie au CDI ! - Lire au CDI

Par Claire Rouveron, professeure documentaliste dans l’académie de Limoges, membre de l’A.P.D.E.N. « Faut-il avoir peur des livres qui font peur ? ». À l’instar d’Antonin, le jeune héros du roman de Marie-Aude Murail, Amour, vampire et loup-garou 1 , le professeur documentaliste est amené à s’interroger sur les limites à ne pas franchir dans la découverte des livres. Comment accompagner les jeunes lecteurs dans la découverte de ce genre encore peu visible dans le milieu scolaire ? Quelles pratiques pédagogiques mettre en œuvre, en coopération avec le professeur de français ? « Le monstre, aux limites de l’humain » Le programme de français de la classe de 6 e permet une entrée dans le monde des créatures horrifiques en tout genre qui peuplent les contes et autres récits de notre enfance en s’interrogeant sur la figure du monstre. Qu’est-ce qu’un monstre ? Comment le définir ? Quel rôle va-t-il jouer dans l’histoire ? Quelles émotions ressent le lecteur ? Les réponses apportées à ces questions lors du cours de français permettent de s’approprier cette monstruosité et de maîtriser sa peur. Un travail plus particulier peut être mené au CDI sur la lecture d’albums et la représentation illustrée de ces figures monstrueuses. Il est intéressant de comparer par exemple l’histoire de Barbe Bleue, illustrée par Sébastien Mourrain chez Glénat 2 , et celle imaginée par Elsa Oriol pour l’École des Loisirs 3 . Les élèves réalisent à leur tour un portrait littéraire et plastique d’un monstre né de leur imagination ; leurs productions sont réunies afin de réaliser un « bestiaire monstrueux » sous format papier mais aussi numérique. Un prolongement de ce travail est mené dans le cadre de recherches sur les créatures monstrueuses, mythologiques et légendaires.  Un corpus d’ouvrages documentaires est mis à disposition des élèves incluant, au vu de l’appétence grandissante des jeunes lecteurs pour le manga, les Yokai, ces esprits qui peuplent le folklore japonais. Pour découvrir l’offre actuelle en mangas, l’accompagnement par le professeur documentaliste est nécessaire, violence et horreur pouvant être au rendez-vous dans la bande dessinée japonaise. Le travail de médiateur est ici primordial. Quand le fantastique flirte avec l’horreur Les élèves sont invités à découvrir plus particulièrement ce genre en classe de 4e et vont, avec leur professeur de français, questionner « la fiction pour interroger le réel ». Un corpus de nouvelles est proposé, mêlant les « incontournables » et des auteurs contemporains de littérature jeunesse. Suite à la lecture et l’étude de ces nouvelles, les élèves restituent leur lecture sous une forme originale qu’est la boîte de lecture. Le principe ? Les élèves doivent utiliser une boîte à chaussures dont ils décorent l’extérieur et l’intérieur sur le thème du fantastique et sur le livre retenu. Ils placent ensuite dans la boîte une dizaine d’objets rencontrés au cours de la lecture puis rédigent une fiche récapitulative dressant un inventaire des objets sélectionnés, la raison de leur présence dans la boîte et leur importance dans l’histoire. Le dernier travail demandé est la rédaction de leur avis personnel argumenté sur le livre 4 . Les élèves endossent ainsi le rôle de prescripteurs auprès de leurs camarades : une exposition des boîtes au CDI suscite nécessairement la curiosité des autres élèves qui sont alors enclins à emprunter les ouvrages ainsi mis à l’honneur. 1. Marie-Aude Murail, Amour, vampire et loup-garou, L’Ecole des loisirs, 2016 2. Jean-Pierre Kerloch’, Sébastien Mourrain, Barbe-Bleue, Glénat, 2007 3. Charles Perrault, Elsa Oriol, La Barbe bleue, L’Ecole des loisirs, 2007 4. Exemples de réalisations d’élèves visibles sur ce site.   NOTION INFO-DOCUMENTAIRE : NATURE PHYSIQUE DE L’INFORMATION La nature physique de l'information désigne les signes utilisés dans un document pour y inscrire des informations. Ces signes peuvent être textuels, iconiques ou sonores. Ils dépendent de la structure du document. Définition complète à consulter ici. Bibliographie Fictions 10 nouvelles fantastiques : de l’Antiquité à nos jours , Castor Poche Flammarion, 2005 Anthony Horowitz, La photo qui tue : neuf histoires à vous glacer le sang , Hachette jeunesse, 2007 Jean-Pierre Kerloch’, Mourrain Sébastien, Barbe-Bleue , Glénat, 2007 Charles Perrault, Elsa Oriol, La Barbe bleue , L’Ecole des loisirs, 2007 Stéphane Chomienne, Histoires de vampires , Belin / Gallimard, 2010 Marie-Aude Murail, Amour, vampire et loup-garou , L’École des loisirs, 2016 Cécile Pelissier-Folcolini, Le veston ensorcelé : et autres nouvelles inquiétantes : anthologie , Hatier, 2018 Bertrand Puard, Série Trouille académie , Poulpe Fictions Vincent Villeminot, Série Hôtel des frissons , Nathan Livres documentaires Judy Allen, L'encyclopédie de la fantasy. Dans le monde des créatures imaginaires, Rouge et or, 2010. Erich Ballinger, ABC des monstres , École des loisirs, 1998. Sylvie Baussiere et Nicolas Martelle, Animaux et créatures de la mythologie , Milan jeunesse, 2015. Émilie Beaumont, Sabine Boccador,  Créatures fantastiques. Fleurus, 2010. Archibald Brooks, Joshua Kraik, Vampirologie : la véritable histoire des âmes déchues , Milan jeunesse, 2010. Daugey, Fleur / Thommen, Sandrine. Yôkai ! le monde étrange des monstres japonais . Actes Sud junior, 2017. 51 p. Delaroche, Jack. Les monstres . Fleurus, 2021. 32 p. La grande imagerie. ISBN 978-2215158066 Duprat, Guillaume. Dans la peau des monstres. Saltimbanque, 2019. 28 p. Frattini, Stéphane. La vie des monstres : sorcières, vampires, loups-garous ... Milan, 2002. 37 p. Les essentiels Milan junior, 31. ISBN 2-7459-0704-2 Lécuyer, Philippe. Diable, zombies, monstres et compagnie . La Martinière jeunesse, 2011. ISBN  978-2-7324-4343-0 Loon, Paul van / Brébisson, Florence de. Tout savoir sur les vampires, les monstres, etc. Le Livre de poche jeunesse, 2010,Le livre de poche jeunesse.  

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S’initier à la poésie et au récit en écrivant une carte postale - Atelier d'écriture
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S’initier à la poésie et au récit en écrivant une carte postale - Atelier d'écriture

Par Marie-Françoise Roger La carte postale a constitué pour les poètes des années 1910, 1920 et 1930 le modèle d’une poésie adressée. Elle a joué un rôle important dans le développement d’un lyrisme moderne et visuel qui privilégie les textes courts. Elle devient avec Perec un jeu d’écriture. Cartes de poètes Carco en 1910 publie un double poème intitulé « Cartes postales », voici le premier : De Bayonne où je vous écris, Mon cher Tristan Derême, Combien je regrette Paris Et ma chambre au bord de la Seine ! L’Adour a beau porter entre ses quais noircis Un flot que la mer a grossi Et l’appel lointain des sirènes ! Je crois encore ouïr le cri Rauque et plaintif sous un ciel gris Des petits remorqueurs qui remontent la Seine ! Francis Carco, « Cartes postales », Anthologie de la nouvelle poésie française, 1924. Apollinaire reprend ce format de la carte postale dans une lettres à Yvonne de 1903 : Les lilas mi-fleuris sont déjà parfumés Des lanternes au loin semblent des yeux aimés Ô mon âme amoureuse aujourd’hui tu défailles Au parc crépusculaire et mouillé de Versailles Cendrars définit ainsi son recueil Feuilles de route, paru en 1924 : « Ce sont des cartes postales que j’envoyais à mes amis, que je destinais à mes amis… ». Les noms des poèmes sont en général des noms de lieux ( « En vue du Cap Blanc », « Dakar », etc.). La description reprend les stéréotypes de la carte postale : « La mer est comme un ciel bleu bleu bleu » et se fait parfois ironique, comme dans « Clair de lune » : On tangue on tangue sur le bateau La lune la lune fait des cercles dans l’eau Dans le ciel c’est le mât qui fait des cercles Et désigne toutes les étoiles du doigt Une jeune Argentine accoudée au bastin gage Rêve à Paris en contemplant les phares qui dessinent la côte de France Rêve à Paris qu’elle ne connaît qu’à peine et qu’elle regrette déjà Ces feux tournants fixes doubles colorés à éclipses lui rappellent ceux qu’elle voyait de sa fenêtre d’hôtel sur les Boulevards et lui promettent un prompt retour Elle rêve de revenir bientôt en France et d’habiter Paris Le bruit de ma machine à écrire l’empêche de mener son rêve jusqu’au bout Ma belle machine à écrire qui sonne au bout de chaque ligne et qui est aussi rapide qu’un jazz Ma belle machine à écrire qui m’empêche de rêver à bâbord comme à tribord Et qui me fait suivre jusqu’au bout une idée Mon idée Blaise Cendras, « Clair de lune », Feuilles de route, Denoël, 1924. Perec a imaginé un générateur de cartes postales et en a créé 243, dont celle-ci : Vacances à Narbonne. Calme divin, cassoulet maison. Un peu de pétanque pour garder la ligne. Baisers. Georges Perec, « 243 cartes postales en couleurs véritables », L’Infra-ordinaire , Seuil Produire une carte postale et la faire circuler 1 er temps : On suggère aux élèves de créer leur propre carte postale (collage, dessin), puis d’écrire un texte adressé à un camarade tiré au sort. Celui qui envoie la carte imagine un lieu et un temps de vacances et respecte les contraintes : une formule pour commencer, une autre pour finir, quelques phrases courtes qui définissent l’endroit où il se trouve, le moment de la journée, la météo, et donnent des indications sur ce qu’il voit ou entend autour de lui, ses activités actuelles ou prochaines, la satisfaction ou la déception ressentie. Chacun peut, s’il le veut, s’essayer à la poésie (rythme, rimes, images). 2 e temps : Chacun ajoute dans le texte de la carte une allusion (détail, rencontre, événement) mystérieuse qui ne peut être comprise que par le destinataire et son destinateur. 3 e temps : Le destinataire déchiffre la carte, essaie d’élucider l’allusion mystérieuse : à partir des données de la carte postale, il construit sa version de l’histoire dans un récit ou une lettre de réponse.

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Conseil lecture : Le passage intérieur

Conseil lecture : Le passage intérieur

Le passage intérieur : voyage essentiel en Alaska, album de Maxime de Lisle et Bach Maï, est paru en juin 2022 chez Delcourt.

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Les ceintures de Charivari

Les ceintures de Charivari

Les ceintures de compétences, qu’est-ce que c’est ? Le dispositif des ceintures de compétences s’inspire directement des ceintures de judo. Il a été créé dans les années 60 par un pédagogue, Fernand Oury, qui est à l’origine du courant pédagogique appelé pédagogie institutionnelle, issu du mouvement Freinet. Dans les classes qui utilisent ce dispositif, dans certaines matières, les élèves progressent comme au judo avec des ceintures de couleur. Certains sont « ceinture bleue » de conjugaison d’autres « ceinture jaune » en numération… Comme au judo, ils s’entraînent en vue d’obtenir une couleur de ceinture et, de temps en temps, ils passent un test. S’ils le réussissent, ils « gagnent » la ceinture et s’entraînent sur la couleur suivante, sinon ils continuent à s’entrainer, jusqu’à la réussir. Les ceintures de Charivari, ça se passe comment ? « J’ai adopté ce principe dans ma classe dès l’IUFM, pendant mon année de titularisation, en 2008. Je ne l’utilise pas pour toutes les matières, mais pour certaines compétences : les tables de multiplication, le calcul posé, la conjugaison, la grammaire… Dès le départ, j’ai choisi de partager mon travail sur mon blog, Charivari à l’école. Je propose des entrainements, des tests, mes fiches de suivi. Aujourd’hui, je vous propose les ceintures sous la forme d’une boite pratique ainsi que tous les éléments dont vous avez besoin pour mettre en place ce dispositif dans votre classe. C’est donc plus facile que jamais de se lancer ! Alors pourquoi pas vous ? »  Charivari à l’école Comme au judo, les élèves s'entraînent en vue d'obtenir une couleur de ceinture. En atelier de 20 minutes, les élèves s'entraînent avec des cartes autocorrectives. Quand ils sont prêts à « passer » une ceinture, ils font un test corrigé par l'enseignant-e. Ils peuvent le passer autant de fois que nécessaire jusqu’à atteindre 80 % de bonnes réponses pour ensuite s'entraîner sur la couleur suivante. Les élèves les plus avancés peuvent aider leurs camarades à obtenir leur ceinture : ils deviennent tuteurs . Les élèves s'entraînent en autonomie et progressent à leur rythme en  conjugaison CM et CE ,  homophones CM,  mesures CM et  grammaire CM.  

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La conteneurisation du transport maritime

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La conteneurisation du transport maritime

La modernisation du transport par conteneurs a transformé les ports et entraîné l'explosion des échanges maritime.

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Teaching with Adverts: Women's Football
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Teaching with Adverts: Women's Football

The FIFA Women's World Cup has inspired several interesting ads on the topic of women in sport and their relative fame and treatment to men. These three lend themselves especially well to being used in class. You'll probably want to avoid the slogan of the first one, "what the football?". Luckily it's transparent enough for students to take at face value. It features an American daughter and dad watching Brandi Chastain taking the match-winning penalty in the 1999 World Cup, hosted by the U.S.A. The dad jumps up to celebrate and knocks himself into a coma. He wakes up Rip Van Winkle style in 2023 and can't believe how much has changed in women's football. Actually this would make a nice addition to our resource on the Rip Van Winkle story! In any case there's plenty to discuss in the basic story and the visuals. The ad features 11 players: Ada Hegerberg (Norway), Alex Morgan (U.S.A.), Asisat Oshoala (Nigeria), Chloe Kelly (England), Debinha (Brazill), Grace Geyoro (France), Kadeisha Buchanan (Canada), Megan Rapinoe (U.S.A.), Sam Kerr (Australia), Sophia Smith (U.S.A.), and Wang Shuang (China). More advanced pupils should be able to pick out the ways the players are described and use similar expressions to describe their own sporting or other heroes. https://youtu.be/y5Jg9Wxc6yo This second ad celebrates players Alessia Russo (England), Lena Oberdorf (Germany) and Mary Fowler (Australia) and also features former England players David Beckham and Ian Wright, Leon Goretzka from Germany and Argentinian Lionel Messi alongside Wednesday actor and football fan Jenna Ortega. It's short and relatively simple, with the three women shooting and dribbling balls in a forest and a supermarket. It ends with a deadpan, "Clean up in aisle 23." Pupils can describe what's going on and be asked to compare their familiarity with the current female stars versus the male stars featured. https://youtu.be/iLNZdPDb5ps  And finally, we couldn't resist this one, even though it's French, so we wouldn't usually suggest it for English class. But in this "English version", the French is only the audio football commentary, so why not use it without sound. It's perfect for  éducation au médias: stop at 0'53 when you see "Only the Bleus can give us these emotions", then play on so pupils can discover that the whole first section was a fake: footage of the French women's team was altered to make it look like the men's players. (It's frighteningly well done.) Ask pupils if they feel differently about the footage once they know it was the women's team: would they have been as interested if you had shown the women playing first? You can also have a discussion about the video faking technology and some pupils might like to try doing a suitable excited commentary following the English subtitles in the first half. https://youtu.be/QVNZRHIZVL8

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La science-fiction jeunesse : des écrivains qui rêvent et qui osent - Entretien
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La science-fiction jeunesse : des écrivains qui rêvent et qui osent - Entretien

Paroles recueillies par Natacha Vas-Deyres Pierre Bordage, Christian Grenier, Danielle Martinigol et Joëlle Wintrebert, tous quatre romanciers, nous livrent quelques secrets de fabrication d’une science-fiction destinée à un jeune lectorat. Pourquoi, en tant qu’écrivain de science-fiction – entre autres –, avez-vous choisi d’écrire pour un jeune public ? Christian Grenier : Si j’ai choisi, en 1968, d’écrire de la science-fiction, Barjavel et les missions Apollo y étaient pour beaucoup. Depuis l’adolescence et le lancement du premier Spoutnik (1957), j’étais passionné par l’astronomie et je suivais les progrès de la conquête spatiale. À la suite du chagrin de mon épouse qui venait d’achever, en pleurs, la lecture de La Nuit des temps, j’ai décidé d’écrire spécialement pour elle « un roman de science-fiction qui se terminerait bien » . Seule destinataire de ce récit, elle m’a encouragé à le publier. C’est Tatiana Rageot, qui avait alors 70 ans, qui l’a édité, et à ma grande surprise, je suis devenu un « écrivain de science-fiction » pour les garçons de 14-15 ans. Danielle Martinigol : L’écriture est un processus d’imitation. On lit, on aime, on imite, on écrit. Je parle là d’enthousiasme, d’admiration, d’amour pour un genre et des auteurs qui génèrent l’envie d’en faire autant. J’ai découvert la science-fiction à onze ans avec les romans de la collection « Anticipation » que lisait mon grand-père. Devenue professeur de lettres, j’ai cherché des romans adaptés pour faire découvrir le genre à mes élèves. J’en ai trouvé d’excellents, mais peu. Le besoin d’imitation s’est alors installé, lentement… J’ai mis cinq ans pour écrire L’Or bleu . Pierre Bordage : Je ne l’ai pas vraiment choisi. Alain Grousset, directeur de la collection « Ukronie » chez Flammarion, me l’a proposé. Résultat, j’ai écrit trois romans : Ceux qui sauront, Ceux qui rêvent et Ceux qui osent. Auparavant, j’avais adapté le fi lm d’animation Kaena, la prophétie , pour lequel j’avais été scénariste au tout début. Joëlle Wintrebert : Je n’ai pas non plus vraiment choisi d’écrire pour un jeune public, j’étais même plutôt réticente. Casterman, l’éditeur de la collection « L’Ami de poche », m’a sollicitée avec insistance en m’assurant que l’écriture à destination d’adolescents n’était pas différente de l’écriture pour adultes, à l’exclusion du sexe et de la violence. Ainsi est né Nunatak , devenu Les Gladiateurs de Thulé chez Flammarion. Écrit-on différemment pour les jeunes et pour les adultes ? Christian Grenier : Disons, pour simplifier, que le jeune public est plus sensible au suspense ; il faut que le récit avance, qu’il y ait une dynamique, un élan. Du côté des thèmes, la plupart des ouvrages jeunesse parlent du monde contemporain et des passions des jeunes : le cinéma, la musique, l’informatique, les nouvelles technologies… Mais rien n’est figé. Destiné à l’origine aux adultes, Niourk de Stefan Wul n’a connu un vrai et durable succès qu’en « Folio SF ». Michel Tournier, mais peut-être par coquetterie, a longtemps affirmé que son Vendredi ou la vie sauvage était meilleur que l’original, Vendredi ou les limbes du Pacifique. Danielle Martinigol : Je me sens à l’aise en m’adressant au public que j’ai côtoyé pendant ma carrière professionnelle. Je sais ce qu’ils attendent d’un livre : ne pas être trop long ni trop difficile et les faire rêver. J’aime distiller dans mes récits de l’action, des rebondissements, des dialogues et des descriptions : « Aventure, Amour, Ailleurs », c’est ma règle des Trois A. L’écriture pour adultes fait la part belle à la psychologie des personnages, aux fondements sociaux, ceci en cinq cents pages minimum. J’avoue avoir du mal avec ça, mais j’ai des textes pour adultes dans mes ordinateurs. Pierre Bordage : Pour moi, la manière est identique. Ça n’infléchit pas l’écriture, mais me contraint à être un peu moins explicite pour certaines scènes – sexe et violence principalement. Il y a comme une ligne à ne pas franchir. Je garde à l’esprit qu’à l’autre bout de mes mots, le lectorat est âgé de 12 à 17 ans – et plus : je me suis Rendu compte qu’un bon nombre d’adultes lisaient mes livres publiés en jeunesse. Joëlle Wintrebert : Mes livres pour la jeunesse sont presque toujours plus optimistes que mes livres pour les adultes. Et, dans l’ensemble, leur construction est moins complexe. Il faut réussir à trouver le rythme, la poésie, un contenu ambitieux avec une construction et des mots plus simples. Pourquoi, d’après vous, la science-fiction se prête-t-elle bien au format de la littérature jeunesse ? Joëlle Wintrebert : Développer une grande idée de science-fiction pour les plus jeunes n’a rien de facile, mais la littérature jeunesse permet d’aborder tous les genres. Pourtant, j’ai cessé d’en écrire il y a une quinzaine d’années parce que les éditeurs confrontaient de plus en plus les auteurs à un formatage insupportable, dans les maisons les plus réputées. C’est plus simple quand on écrit pour les adolescents ou pour la catégorie « young adults ». Christian Grenier : La science-fiction touche le jeune public – cette conviction, j’essayais déjà de la faire partager dans mon premier essai, Jeunesse et science-fiction, en 1971 ! Une fois l’hypothèse de départ posée, les univers doivent être sinon vraisemblables, du moins cohérents, ce qui n’est pas le cas des deux autres genres des littératures de l’imaginaire : le merveilleux et le fantastique. Et puis la science-fiction se projette souvent dans l’avenir – et les jeunes, de gré ou de force, sont concernés ! – elle propose aussi une réflexion sur le rôle de l’homme face aux machines qu’il crée, aux lois qu’il change, aux êtres qu’il rencontre, aux univers qu’il visite. Danielle Martinigol : Je me sers de la science-fiction comme d’une loupe. Je grossis des problèmes d’aujourd’hui en les projetant dans le futur. La littérature jeunesse se prête bien à cet exercice. Bien délimiter son objectif et l’atteindre sans se perdre en longueurs est garant de succès. Pierre Bordage : Par son pouvoir de dépaysement et de réflexion, la science-fiction est une littérature idéale pour un jeune public. Elle est d’ailleurs idéale pour tout public dans un monde où la science progresse à une allure vertigineuse alors que la conscience, à mon avis, ne suit pas le rythme. J’ajoute que la littérature des marges a une vigueur réjouissante, et je ne suis pas pressé qu’elle soit récupérée par la culture académique. Il y souffle un vent de fraîcheur très agréable, là où, dans la littérature adulte, on respire parfois les exhalaisons poussiéreuses des gardiens des temples. La science-fiction fait-elle réfléchir les jeunes lecteurs aux choix qu’ils devront faire pour le futur, en termes d’écologie par exemple ? Christian Grenier : Gérard Klein affirme que l’important, dans un roman de science-fiction, c’est son hypothèse philosophique. Hélas ! la science-fiction privilégie presque toujours les impasses : les dystopies évoquent les voies qu’il faut éviter, les catastrophes qui attendent l’humanité si elle persiste dans des choix désastreux... L’important, ce ne sont pas les réponses que la science-fiction pourrait apporter mais les questions qu’elle livre aux lecteurs. Souvent, je conclus mes conférences sur la science-fiction par le poème de Peter Handke qui sert de leitmotiv au film de Wim Wenders, Les Ailes du désir : « Quand l’enfant était un enfant, c’est l’époque où il se posait les questions suivantes : / Pourquoi suis-je moi ; et pourquoi pas toi ? / Pourquoi suis-je ici, et pourquoi pas là-bas ? » Danielle Martinigol : Le dépaysement des futurs qu’off re la science-fiction, même dans ses aspects les plus dystopiques, renvoie l’adolescent à son présent, mais aussi à son avenir de citoyen. Mes romans traitent de la gestion de l’eau, des déchets, de la déforestation, du pouvoir des médias… dit comme cela, ce n’est guère distractif ! Et pourtant, ça marche. Car la science-fiction est foncièrement optimiste. Elle tire des sonnettes d’alarme en étant convaincue qu’en réagissant à temps, nous éviterons des catastrophes. Le futur se construit sur le présent. Et aussi le passé… En jouant avec le voyage dans le temps dans ma série « Aventures à Guédelon », je souhaite faire prendre conscience à mes jeunes lecteurs que chacun d’eux est un maillon indispensable dans l’Histoire. Pierre Bordage : La science-fiction marie dépaysement et réflexion en y ajoutant une dimension philosophique et mythologique. Par le procédé du saut dans l’espace-temps, elle propose un espace de réflexion là où la science, otage des intérêts économiques, ne prend pas le temps d’examiner les conséquences possibles de ses découvertes. Joëlle Wintrebert : Même divertissante, comme la série des Star Wars, la science-fiction oblige son lecteur ou son spectateur à se représenter et à penser le monde. Un grand nombre des œuvres majeures de la science-fiction sont conçues comme des apologues. On ne peut d’ailleurs s’empêcher d’imaginer que, si Voltaire avait vécu au XX e ou au XXI e siècle, il aurait exploré les voies de la science-fiction. Il est certain, en tout cas, qu’en acceptant d’écrire pour la jeunesse, j’avais une intention : changer l’image des femmes dans l’esprit des jeunes lecteurs en les montrant actrices de leur destin et non ballottées mollement dans un univers géré par le masculin. Cette volonté apparaît de façon évidente depuis mon premier roman jeunesse jusqu’à Pollen. LES AUTEURS • Pierre Bordage rencontre le succès avec sa trilogie Les Guerriers du silence . Il vient de publier Résonances (éditions J’ai lu Nouveaux Millénaires) et Les Dames blanches (L’Atalante). • Christian Grenier reçoit en 1973 le prix de l’ORTF pour La Machination (Livre de Poche). Il écrit ensuite des romans jeunesse pour d’autres éditeurs (G. P., Nathan, Rageot). Son dernier ouvrage, 2115 Terre en péril (Tertium éditions), est un roman apocalyptique. • Danielle Martinigol, auteur d’une quarantaine de romans dont les Abîmes d’Autremer, L’Or bleu, L’Enfant-mémoire (Livre de Poche Jeunesse), vient de publier Les Pierres qui pleurent , premier tome de la série « Aventures à Guédelon » aux éditions Actusf. • Joëlle Wintrebert, auteur de nouvelles et de romans, est aussi traductrice (elle traduit Black-out de Connie Willis en 2011). Son roman Pollen (2003) sera prochainement réédité au Diable Vauvert.

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200 Years of Rugby and a World Cup

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200 Years of Rugby and a World Cup

The tenth men’s Rugby World Cup will take place from 8 September to 28 October. For the second time, France is hosting the tournament. And this year, the game is celebrating its 200th anniversary.

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Edward Hopper Winners A2
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Edward Hopper Winners A2

We received thousands and thousands of fabulous entries to our Edward Hopper creative-writing contest. Here are our favourite texts entered as A2 and those who chose the 100-word limit. 

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Edward Hopper Winners C1
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Edward Hopper Winners C1

We received thousands and thousands of fabulous entries to our Edward Hopper creative-writing contest. Here are our favourite C1 texts. 

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Edward Hopper Winners B2
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Edward Hopper Winners B2

We received thousands and thousands of fabulous entries to our Edward Hopper creative-writing contest. Here are our favourite B2-level texts. 

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