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Théâtres au féminin :  autrices, actrices, spectatrices, même combat
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Théâtres au féminin : autrices, actrices, spectatrices, même combat

Par Martial Poirson C’est par et pour les hommes qu’a été inventé le théâtre, espace médiatique par excellence offrant un accès privilégié à la parole publique. À ce titre, il était interdit aux femmes, cantonnées à la sphère privée, incompatible avec les assignations de genre et les stéréotypes sexistes qui empesaient la représentation du féminin. Si les actrices ont fini par percer au cours du XVII e siècle (jusqu’alors les rôles de femmes étaient interprétés par des acteurs travestis), les autrices ont été réduites à s’exprimer dans des genres perçus comme mineurs. Quant aux spectatrices, longtemps placées dans des espaces séparés au sein des salles de spectacle, elles ont été maintenues dans une position subalterne. Or, les changements récents dans l’historiographie théâtrale conduisent à observer ces pièces, plus nombreuses qu’il y paraît, écrites par des autrices, ces rôles, moins rares qu’on pourrait le penser, interprétés par des actrices, et ces spectacles dont la réception a été notablement influencée par des spectatrices. Un changement de focale en somme, qui reconsidère des pans entiers du répertoire dramatique. Des autrices contestées On peine aujourd’hui encore à prendre la mesure de la contribution des autrices au répertoire dramatique, bien que l’une des premières pièces du théâtre médiéval européen soit née sous la plume de Hrotsvita de Gandersheim, une abbesse germanique du X e siècle qui composa des drames chrétiens librement inspirés de Térence. Si les noms d’écrivaines contemporaines telles que Marguerite Duras, Hélène Cixous ou Yasmina Reza nous sont familiers, on a davantage de mal à associer au théâtre des figures telles que Marguerite de Navarre, première dramaturge, madame de Villedieu, plus connue pour ses contes, poésies et romans, Marie-Anne Barbier, qui s’est pourtant illustrée dans un genre réservé aux écrivains, la tragédie néoclassique, madame de Genlis, autrice prolixe d’un théâtre d’éducation à l’usage des élites de son temps, madame de Staël-Holstein, qui s’inspira de la réforme dramatique des Lumières, Olympe de Gouges, dont le théâtre est pourtant le prolongement direct de ses engagements politiques féministes et anticoloniaux, ou encore George Sand, qui s’est illustré dans pas moins de 31 pièces, dont 25 jouées de son vivant, et a voué au théâtre une vive passion. Un métier d’homme De rares entreprises éditoriales ont tenté, par le passé, de rendre justice à ces autrices, comme le Théâtre des femmes de Louis-Edmé Billardon de Sauvigny, vaste anthologie en quatre volumes parue en 1777. Sur les deux volumes consacrés aux «  femmes françaises qui ont fait des pièces de théâtre  » et à «  l’analyse de leurs meilleurs tragédies, comédies, etc . », seul le premier vit le jour. Les raisons d’un tel déni sont nombreuses. La première tient au fait que les femmes ont été sciemment maintenues à l’écart des lieux de savoir et de pouvoir, suscitant rarement l’intérêt de puissants protecteurs ou de mécènes issus des cercles de l’État ou des municipalités, principales sources de financement d’un art dispendieux. La seconde raison relève de l’hostilité de l’idéologie patriarcale à l’égard de la présence des femmes au sein d’un espace public qui leur était dans une large mesure interdit. Voltaire résume ce préjugé dans une lettre du 5 octobre 1749 adressée au Comte d’Argental, affirmant à propos du théâtre, qu’il considère comme le premier des arts, que « c’est le dernier des métiers pour un homme, et le comble de l’avilissement pour une femme  ». La femme n’a pas droit de cité dans ce qui est perçu comme une source prédominante de reconnaissance littéraire, mais aussi d’expression politique. Il faut attendre 1650 pour qu’une première femme, Madame de Saint-Baslemont, publie une tragédie, Les Jumeaux martyrs . Françoise Pascal, considérée comme la première dramaturge jouée par une troupe professionnelle, prend soin d’accompagner la publication de sa tragédie, Agathonphile martyr , en 1655, d’une excuse au public qui ne manque pas d’ironie : «  Mon cher Lecteur, […] Mon sexe, le peu d’expérience que j’ai dans cet art et la bassesse de mon esprit ne me permettent pas d’avoir des pensées si hautes et si relevées que ces Apollons […] . Je ferai voir, du moins, que je n’ai rien dérobé de leur gloire, et que ma seule veine en a tous produits les vers . » Soucieuse de rivaliser avec ceux qu’elle appelle «  ces grands auteurs que leur mérite à rendu les rois du théâtre  », Madame de Villedieu s’excuse de sa «  témérité  », dans une dédicace adressée à la cousine de Louis XIV dans Manlius , sa première tragi-comédie, première pièce écrite par une femme représentée à l’Hôtel de Bourgogne en mai 1662. Ces femmes de théâtre commencent à accéder à la scène et à l’édition à partir du milieu du XVI e siècle, mais sous le règne de Louis XIV, elles représentent à peine 4% des écrivains de théâtre. En outre, au sein du répertoire théâtral, elles se plient souvent au partage sexuel des genres ou des sujets, consentant à une sorte de division sexuée du travail. Elles renoncent généralement au genre noble qu’est la tragédie. Ainsi, Madame Deshoulières, qui a acquis une solide réputation pour ses poésies, choisit l’anonymat pour la première édition de sa tragédie Genseric , représentée à la Comédie-Française en 1680. Elle fait les frais du lieu commun déniant à la femme tout capacité d’écrire du théâtre : «  Elle avait le style et l’expression propres pour l’idylle, l’églogue, la chanson ; mais trop faible lorsqu’elle voulait sortir du genre auquel la nature l’avait pour ainsi dire condamnée, Madame Deshoulières a voulu forcer son talent et essayer de s’exercer dans la tragédie », tranche le critique Joseph de La Porte en 1769. Le terme « autrice » est présent pour désigner leur rétribution dans les registres de la Comédie-Française jusqu’en 1690, avec la mention « part d’autrice », mais disparaît au XVII e siècle au profit de périphrases telles que «  femme auteur dramatique ». Les dictionnaires, anthologies et histoires du théâtre s’attachent à invisibiliser ces autrices au cours des siècles suivants, en dépit de leur augmentation significative, notamment au XIX e siècle.   Bibliographie Christiane Bard, « Théâtre », Dictionnaire des féministes France, XVIII e -XXI e siècle , Paris, Presses universitaires de France, 2017. Christiane Bard, Parisiennes citoyennes ! Engagements pour la cause des femmes , catalogue d’exposition, Musée Carnavalet, Paris, 2022, « Sur le devant de la Scène ». Fabien Cavaillé, Véronique Lochert, Jeanne-Marie. Hostiou, Marie Bouhaik-Girones, Céline Candiard et Mélanie Traversier (dir.), Spectatrices ! De l’Antiquité à nous jours , Paris, CNRS éditions, 2022. Collectif, Héroïnes romantiques , catalogue d’exposition, Paris, Musée de la vie romantique, 2022. Aurore Evain, L'Apparition des actrices professionnelles en Europe , Paris, L'Harmattan, 2001. Aurore Évain, Perry Gethner et Henriette Goldwyn (dir.), Théâtre de femmes de l'Ancien Régime, vol. 1 à 5, Saint-Etienne, Publications de l'Université de Saint-Etienne; rééd. Paris, Classiques Garnier, 2006-2020. Florence Filippi, Sara Harvey, Sophie Marchand , Le Sacre de l’acteur. Émergence du vedettariat théâtral de Molière à Sarah Bernhardt , Paris, Armand Colin, 2017. Martine Reid (dir.), Femmes et littérature. Une histoire culturelle , Paris, Gallimard, Folio essais, 2020, 2 volumes.

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Découvrez le programme NRP 2021-2022
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La revue vous propose : un dossier en lien avec les programmes qui fait le point sur un thème et constitue un corpus de référence écrit par les enseignants de terrains, des universitaires ; de nombreuses activités écrites et orales ; des actualités, des analyses d’images, des fiches études de la langues, etc. Découvrez ci-dessous le programme détaillé Voix de Femmes N° 96 - Septembre 2021 - Un parcours chronologique sur la place et les combats des femmes dans la littérature en 2 de . - Et une séquence sur le texte au programme imposé d’Olympe de Gouges en 1 re .   N°97 - Décembre 2021  Œuvres imposées : oral et question de grammaire - Comment permettre aux élèves de s’approprier l’œuvre et son parcours ? - Comment préparer tout au long de l’année la seconde partie de l’entretien ? - Quelles activités proposer pour (bien) traiter la question de grammaire ? N°98 - Mars 2022 L’année Molière Molière, né le 15 janvier 1622, aura bientôt 400 ans ! L’occasion d’étudier deux pièces Georges Dandin en 2 de , et bien sûr, Le Malade imaginaire en 1 re . N°99 - Mai 2022 Peindre ses contemporains Avec Les Caractères de La Bruyère au programme en 1 re , ce numéro de la NRP s’intéresse au regard des artistes sur leurs semblables, empathique, parfois, mais souvent sévère.

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Les clandestines de l’Histoire une exposition au CDI à partir de l’œuvre d’Olympe de Gouges - Lire au CDI
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Les clandestines de l’Histoire une exposition au CDI à partir de l’œuvre d’Olympe de Gouges - Lire au CDI

par Laure Bertrand, professeure documentaliste, membre de l’A.P.D.E.N. Depuis 2021, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges est au programme des EAF dans le parcours : « Écrire et combattre pour l’égalité ». Bien plus que ses qualités littéraires, c’est le contenu de ce texte et son universalité qui en font l’intérêt. Pour appréhender ces aspects, une enseignante de lettres modernes propose une recherche au CDI en collaboration avec les professeures documentalistes. L’ exposition En plus de l’œuvre d’Olympe de Gouges, les professeures documentalistes ont acquis le roman graphique de Catel Muller et José-Louis Bocquet qui lui est consacré. Afin de mettre en avant cet ouvrage ainsi que les autres titres 1 de la collection « Les Clandestines de l’Histoire », elles empruntent à l’éditeur Casterman l’exposition qui en fait la promotion 2 . Le prêt étant gratuit, il convient simplement de signer une convention. L’exposition est composée d’un panneau qui présente les quatre artistes (Olympe de Gouges, Joséphine Baker, Kiki de Montparnasse et Alice Guy) suivi, pour chacune, de trois planches extraites des bandes dessinées. Des travaux d’élèves Il est demandé aux élèves de 1re, après qu’ils ont étudié l’œuvre d’Olympe de Gouges et visité l’exposition au CDI, de créer à leur tour une planche biographique sur le modèle du panneau consacré à chaque clandestine. Par groupes, ils doivent choisir leur sujet dans une de ces deux listes : la première, donnée par les enseignantes, inclut des personnalités aussi différentes qu’Elisabeth Vigée le Brun, Louise Michel ou Beyoncé ; la seconde est constituée des cinquante « oubliées de l’histoire » présentées dans le jeu de cartes « osez l’égalité » de l’Université Paris Cité 3 . Outre les éléments biographiques, le panneau doit impérativement expliciter comment l’œuvre de la personnalité choisie lutte pour l’égalité. Avant d’exposer leurs panneaux, les élèves présentent à la classe le fruit de leurs recherches à l’oral. Prolongement : une exposition consacrée à George Sand Après une pause de quelques semaines, les professeures documentalistes mettent en place une exposition prêtée par la bibliothèque départementale de prêt et intitulée : « George Sand, la femme libre » 4 . – des rédactions de critiques littéraires et d’avis argumentés sur les romans ; – des conceptions d’affiches pour promouvoir les romans. Conclusion Au-delà de l’étude de l’œuvre d’Olympe de Gouges, ce projet a permis de travailler sur l’invisibilisation des femmes dans tous les domaines artistiques et donc de réfléchir à l’égalité et aux combats en cours pour y parvenir. 1. Voir bibliographie 2. Pour en savoir davantage sur l’exposition et pour l’emprunter cliquer ici 3. Lien vers le site web 4. Lien vers le site web   BIBLIOGRAPHIE Romans graphiques : • Kim Consigny et Séverine Vidal, George Sand, fille du siècle , Delcourt, 2020 • Catel Muller et José-Louis Bocquet, Jean-Luc Ruault, Kiki de Montparnasse , Casterman, 2007 • Catel Muller et José-Louis Bocquet, Joséphine Baker , Casterman, 2016 • Catel Muller et José-Louis Bocquet, Olympe de Gouges , Casterman, 2021 • Catel Muller et José-Louis Bocquet, Alice Guy , Casterman, 2021 Documentaires et essais : • Titiou Lecoq, Les grandes oubliées : pourquoi l’histoire a effacé les femmes , L’Iconoclaste, 2021 • Jean-Noël Jeanneney et Grégoire Kaufmann, Les Rebelles, une anthologie , CNRS, 2014 • Catherine Valenti, Les femmes qui s’engagent sont dangereuses , Gründ, 2017   NOTION INFO-DOCUMENTAIRE : Médiatisation La médiatisation est un processus de communication, de médiation d’un message ou d’une information qui suppose l’utilisation d’un ou plusieurs médias (presse écrite, radio, télévision, Web, affichage public). La médiatisation permet la publicité, au sens d’une diffusion, plus ou moins massive, autour d’un sujet, d’une personne, d’une organisation, d’un produit. Définition complète à consulter ici.

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Projet du souvenir: les champs de bataille de la Première guerre mondiale
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Projet du souvenir: les champs de bataille de la Première guerre mondiale

Un projet autour des champs de bataille de la Première guerre, qui peut former la bas d'un EPI mêlant anglais, français et histoire-géographie.

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Mieux connaître l’histoire de l’esclavage : le travail de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage

Par Gaspard Jolly et Armand Kadivar L’esclavage a été aboli en France en 1848 et, en 2001, la justice française a fait de la traite négrière un crime contre l’humanité. Une telle action politique, inédite alors, s’est accompagnée de diverses mesures mémorielles visant à perpétuer le souvenir de cette Histoire. La Fondation pour la mémoire de l’esclavage s’inscrit dans ce sillage en organisant chaque année un concours national pour les classes du CM1 à la Terminale. Un nouveau régime mémoriel Dès les années 1960, un mouvement populaire se développe dans les Outre-mer pour faire reconnaître la mémoire des esclaves et de leurs descendants. Porté par les artistes et les intellectuels, soutenu par les collectivités locales et relayé par des initiatives internationales, ce mouvement a pris une ampleur nationale. Ainsi, la loi du 30 juin 1983 fait du 10 et du 23 mai des journées nationales en mémoire de l’esclavage et de ses victimes. Elle fixe également des jours fériés célébrant l'abolition dans les territoires français qui ont connu l'esclavage : le 27 avril à Mayotte, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 28 mai à Saint-Martin, le 10 juin en Guyane, le 9 octobre à Saint Barthélemy, et le 20 décembre à La Réunion. Le 10 mai 2001 est votée la proposition de loi de Christiane Taubira par laquelle la France reconnaît la traite et l’esclavage coloniaux comme crimes contre l’humanité : c’est le premier pays à effectuer une telle déclaration, signe d’un changement de paradigme mémoriel, d’un récit national plus juste et plus ouvert. Cette loi, dite « loi Taubira », inscrit également le sujet de l’esclavage dans les différents programmes scolaires. Extrait du discours de Christiane Taubira (alors députée de la Guyane), le 18 février 1999, lors de la proposition de loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité : « Cette inscription dans la loi, cette parole forte, sans ambiguïté, cette parole officielle et durable constitue une réparation symbolique, la première et sans doute la plus puissante de toutes. Mais elle induit une réparation politique en prenant en considération les fondements inégalitaires des sociétés d’Outre-mer liées à l’esclavage, notamment aux indemnisations en faveur des colons qui ont suivi l’abolition. Elle suppose également une réparation morale qui propulse en pleine lumière la chaîne de refus qui a été tissée par ceux qui ont résisté en Afrique, par les marrons qui ont conduit les formes de résistance dans toutes les colonies, par les villageois et les ouvriers français, par le combat politique et l’action des philosophes et des abolitionnistes. Elle suppose que cette réparation conjugue les efforts accomplis pour déraciner le racisme, pour dégager les racines des affrontements ethniques, pour affronter les injustices fabriquées. Elle suppose une réparation culturelle, notamment par la réhabilitation des lieux de mémoire. » La Fondation pour la mémoire de l’esclavage Le 13 novembre 2019 naît la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) , appelée de ses vœux par François Hollande et mise en place sous la présidence d’Emmanuel Macron. Que ce soit à travers des expositions, des conférences, des soirées, ou des publications sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok ou YouTube), la FME a pour mission de raconter, de décrire, de dénoncer, de dialoguer, de discuter et de débattre autour de l’histoire de l’esclavage, principalement en francophonie. La Fondation permet à tous de comprendre les enjeux liés à l’esclavage à travers des films, des ouvrages, des portraits et des collections. L’organisme propose également un dossier fourni sur Napoléon, figure historique controversée, à l’origine du rétablissement de l’esclavage en 1802, après son abolition le 4 février 1794 par la Convention nationale sous la Première République. En outre, dans le souci de promouvoir une recherche française pionnière et pluridisciplinaire d'excellence sur les esclavages et leurs héritages, la FME a lancé, avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) et du CNRS, la préparation d’un livre blanc sur les thématiques de l’esclavage. « La Fondation pour la mémoire de l'esclavage est une institution pour la France d'aujourd'hui. Parce que la connaissance du passé nous aide à comprendre le présent. Parce que les cultures issues de cette histoire sont des richesses. Parce que, pour lutter contre les discriminations, le racisme et toutes les formes d’atteintes à la dignité humaine, il faut savoir d’où elles viennent. » scande Jean Marc Ayrault, président de la Fondation.   La Flamme de l’égalité Les ministères chargés de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, de la Citoyenneté, des Outre-mer, de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage s’associent chaque année dans le cadre d’un concours permettant aux élèves du primaire et du secondaire d’élaborer un projet de classe sur un thème donné autour de l’histoire de l’esclavage. Ce concours national distingue trois catégories différentes : l’école élémentaire, le collège et le lycée. Les élèves présentent après plusieurs mois de travail un rendu sur le thème annuel, celui pour l’année 2023-2024 ayant été « Résister à l’esclavage : survivre, s’opposer, se révolter ». La mise en forme du projet est libre : récit, documentaire audiovisuel, projet artistique, physique ou numérique… Une présélection est opérée au niveau des académies et, pour la finale, un jury national désigne au mois d’avril, dans chacune des trois catégories, un lauréat ainsi que d’éventuelles mentions spéciales. Par exemple, les élèves de 4 e du collège Alfred de Vigny à Courbevoie, lauréats en 2023, ont produit un livre numérique proposant de suivre les parcours de vie de trois personnages fictifs mis en esclavage : Baolo, l'homme, Aïsha, la femme, et Malik, l'enfant. À partir de leurs captures, les choix du lecteur amènent à différents destins. Le projet, pluridisciplinaire, fait appel à un riche travail historique, des connaissances géographiques, des compétences linguistiques et une création artistique originale. Quant aux élèves de 1 re du lycée Raynouard, également lauréats, ils ont réalisé une carte interactive de l'habitation Cassagniard, située sur l’île de Saint-Domingue. À partir du document découvert aux Archives nationales d'outre-mer, la classe a donné vie au plan de l'habitation en proposant divers documents originaux (chants, dialogues, recettes, schémas explicatifs, données de production, lettres, etc.) afin d'appréhender les différents espaces de vie et de travail d'une plantation sucrière. À travers ce concours, les différents organisateurs s’attendent à ce que les élèves fournissent un travail d’étude, d’analyse et d’interprétation des faits historiques, des acteurs et des archives pour alimenter au mieux leur projet. Les compétences développées et acquises dans le cadre de la Flamme de l’égalité sont précieuses sur le plan scolaire et extrascolaire. En effet, les élèves approfondissent leurs connaissances et leur compréhension de l’esclavage et de ses effets pour prendre conscience, in fine, de l’importance qu’il y a à préserver la dignité humaine et, pour cela, à agir en citoyens libres et égaux. Site de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage Site du concours Concours « La Flamme de l'égalité »

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Paroles de Femmes - Anthologie

Téléchargez  gratuitement le livret pédagogique de l'anthologie Paroles de femmes pour accompagner vos élèves dans l’étude de ces textes engagés.

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L'École des femmes - Molière

Téléchargez gratuitement le livret pédagogique pour accompagner vos élèves dans l’étude de cette pièce entre comique et tragique.

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Cléopâtre, la femme fatale

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Fiche élève

Cléopâtre, la femme fatale

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Une partie de campagne - Guy de Maupassant

Téléchargez  gratuitement le livret pédagogique d' Une Partie de campagne de Guy de Maupassant pour accompagner vos élèves dans l’étude de ce texte incontournable.

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Pas facile d’être une femme libre !  Calamity Jane - Lire au CDI
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Pas facile d’être une femme libre ! Calamity Jane - Lire au CDI

Par Cécile Chabassier, professeure documentaliste dans l’académie de Limoges, membre de l’A.P.D.E.N Les élèves d’une classe de sixième vont rencontrer Claire Gaudriot, illustratrice du très bel album Calamity Jane l’indomptable , publié aux éditions À pas de loups en 2019, et dont les textes ont été écrits par Anne Loyer. Pour préparer la rencontre, la professeure documentaliste et la professeure de français décident d’étudier avec les élèves la figure de Calamity Jane : qui était-elle ? Quelle part de mystère demeure malgré ce que l’on sait d’elle aujourd’hui ? Surtout : qu’est-ce qu’être une femme à l’époque de la conquête de l’Ouest ? Un personnage dans son époque En préambule, deux séances de recherches d’informations sont organisées pour faire découvrir aux élèves le personnage de Calamity Jane et l’époque à laquelle elle a vécu. Deux articles issus du périodique Histoire Junior sont mis à leur disposition : « Calamity Jane : la légende de l’Ouest » (n°62, avril 2017) et « À la conquête de l’Ouest » (n°73, avril 2018). Ils doivent repérer et extraire les informations pertinentes pour compléter  une  carte  mentale  concernant  la  conquête de l’Ouest et un portrait de Calamity Jane. Chaque élève dispose également d’un lot de photographies (issues de l’encyclopédie Wikipedia) à associer aux différents éléments de la carte mentale. Des fictions pour découvrir une personnalité. Les  élèves  doivent  lire  individuellement  l’album de Claire Gaudriot et Anne Loyer, dont plusieurs exemplaires sont à disposition, au CDI et en classe. Il est à noter que cet ouvrage étant assez court, il circulera rapidement. Deux autres ouvrages de fiction autour du personnage de Calamity Jane sont proposés aux élèves : l’album de la série Lucky Lucke (Dupuis, 2021) et le premier tome d’une bande dessinée d’Adeline Avril (Delcourt, 2021). Une vie entourée de mystères La  professeure  de  français  commence  sa  séquence sur l’aventure, construite autour des Lettres à sa fille (Rivages poche, 2014). Ce recueil est composé de vingt-cinq lettres que Calamity Jane aurait écrites à sa fille. Devenue adulte, cette dernière les a fait publier. Il existe aujourd’hui un doute sur l’authenticité des lettres, et sur l’identité de la prétendue fille de Calamity Jane, mais ce recueil contribue à alimenter la légende ! La professeure de français sélectionne deux lettres en lien avec le thème de l’aventure et les étudie avec les élèves (celle du 28 septembre 1877 et celle de 1889). Elle consacre également une séance au vocabulaire, avec une activité sur l’étymologie et le sens de mots en lien avec le Far West. En fin de séquence, les points communs entre le contenu des lettres et celui de l’album sont dégagés. L’album : le lien texte-images En cours d’EMI, la professeure documentaliste propose aux élèves une analyse de certaines pages de l’album, à travers le questionnement suivant : était-il facile pour Calamity Jane d’être une femme libre et rebelle ? Après avoir montré une Calamity Jane conquérante et libre, petit à petit, les autrices dévoilent ses souffrances. L’étude  de  la  relation  texte-images  s’avère  particulièrement intéressante, car les sentiments repérés révèlent très souvent une dichotomie entre le sens du texte et celui de l’image correspondant. Parfois les illustrations la montrent riant à gorge déployée, ou défiant du regard les femmes qui la méprisent, tandis que le texte souligne sa solitude et ses errances. Au fur et à mesure de l’étude de l’album, nous revenons avec les élèves sur les recherches d’informations faites en début de projet. Une réflexion se met en place sur les conditions de vie des femmes à l’époque, et sur la question de leur émancipation. Bibliographie Claire Gaudriot, Anne Loyer, Calamity Jane, l’indomptable , À pas de loups, 2019 Calamity Jane, Lettres à sa fille , Rivages poche, 2014 Adeline Avril, Calamity Jane, 1 . La fièvre, Delcourt, 2021 Morris, René Goscinny, Lucky Luke 30, Calamity Jane , Dupuis, 1986 « À la conquête de l'Ouest », Histoire junior n°73, avril 2018, p.14-23 « Calamity Jane : la légende de l'Ouest », Histoire junior n°62 , avril 2017, p.14-19 « Calamity Jane : la ruée vers la liberté », séquence NRP collège n°661 , janvier 2019       Notion info-documentaire : exploitation de l’information L'exploitation de l'information comprend différentes actions de traitement (sélection, prise de notes, évaluation et référencement de l'information pertinente) permettant de comprendre, d'organiser et d'utiliser l'information pour répondre à ses besoins. Voir le site

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51e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême

51e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême

Une édition tournée vers le sport avec les JO de 2024 Le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, plus communément appelé festival d'Angoulême ou FIBD, est le principal festival de bande dessinée francophone. Doté d’un riche programme mêlant expositions, dédicaces, spectacles ou encore concours, le Festival de la BD d’Angoulême fait chaque année le bonheur de 200 000 visiteurs environ. La 51ᵉ édition du Festival international de la bande dessinée (FIBD), qui se tiendra à Angoulême du 25 au 28 janvier, s'inscrira dans la programmation du label "Olympiade culturelle", mêlant art et sport, lié à l'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Découvrir la programmation du FIBD Lire le dossier de presse Rendez-vous avec les autrices et auteurs Nathan Bande-dessinée sur le stand MB20 Laurent Audouin , auteur des Dingo Docu BD , le samedi 27 janvier de 10h à 12h. James Christ , auteur de la série Strom , le jeudi 25 janvier de 16h à 19h, le vendredi 26 janvier de 10h à 12h et de 17h à 19h, le samedi 27 janvier de 12h à 14h et le dimanche 28 janvier de 10h à 12h. Bérengère Delaporte , autrice de Grande Echappée , le jeudi 25 janvier de 16h à 19h, le vendredi 26 janvier de 10h à 12h et de 13h30 à 15h, le samedi 27 janvier de 12h à 14h et de 18h à 20h et le dimanche 28 janvier de 12h à 16h. Laure Garancher , autrice de Césure et Back to Japan , le jeudi 25 janvier de 16h à 19h, le vendredi 26 janvier de 10h à 13h30, de 14h à 15h pour une conférence au Studio Bagouet/Théâtre et de 15h30 à 17h, le samedi 27 janvier de 12h à 14h et de 16h à 18h et le dimanche 28 janvier de 12h à 14h. Antoine Guilloppé , auteur de Mon cœur , le vendredi 26 janvier de 10h à 12h et de 13h30 à 15h, le samedi 27 janvier de 10h à 12h et de 16h à 18h et le dimanche 28 janvier de 12h à 14h et de 16h à 17h30. Marc Lizano , auteur de Momo, petit prince des Bleuets d’après le roman de Yaël Hassan , le dimanche 28 janvier de 10h à 12h et de 14h à 17h30. Arianna Melone , autrice de La Division , le vendredi 26 janvier de 12h à 13h30 et de 15h à 17h, le samedi 27 janvier de 12h à 14h et de 18h à 20h et le dimanche 28 janvier de 10h à 12h. Nancy Pena , autrice de Phasmatory , le vendredi 26 janvier de 13h30 )à 15h à 17h et le samedi 27 janvier de 10h à 12h. Caroline Peron , autrice de Césure , le vendredi 26 janvier de 15h à 17h, le samedi 27 janvier de 10h à 12h et de 14h à 16h et le dimanche 28 janvier de 14h à 16h. Sandrine Revel , autrice de Germain Cellier , le vendredi 26 janvier de 17h à 19h, le samedi 27 janvier de 12h à 14h et de 18h à 20h et le dimanche 28 janvier de 10h à 12h et de 14h à 16h. Mathieu Sapin , auteur de L’œil du loup d’après le roman de Daniel Pennac , le samedi 27 janvier de 10h à 12h, de 14h à 16h, de 16h30 à 17h30 pour une rencontre au Quartier jeunesse et de 18h à 20h Elodie Shanta , autrice de la série Léonie , le jeudi 25 janvier de 16h à 17h, le vendredi 26 janvier de 13h30 à 15h, le samedi 27 janvier de 14h à 16h et le dimanche 28 janvier de 12h à 14h. Marie Spénale , autrice d’ Ultra Fiesta , le jeudi 25 janvier de 16h à 19h, le vendredi 26 janvier de 14h30 à 15h30 pour une rencontre au Quartier Jeunesse et de 17h à 19h, le samedi 27 janvier de 14h à 18h et le dimanche 28 janvier de 12h à 14h et de 16h à 17h30. Benjamin Strickler , auteur de Boule de Neige , le samedi 27 janvier de 16h à 18h Emmanuel Suarez , auteur de La Division et de L’incroyable aventure de Corentin Tréguier au Congo , le vendredi 26 janvier de 15h à 17h, le samedi 27 janvier de 12h à 14h et de 18h à 20h et le dimanche 28 janvier de 10h à 12h. Sandra Violeau , autrice de Césure , le jeudi 25 janvier de 17h à 19h, le vendredi 26 janvier de 12h à 13h30 et de 16h à 18h à la Librairie Cosmopolite – Espace Sous les Bulles , le samedi 27 janvier de 14h à 16h et de 17h à 19h à la Librairie Cosmopolite – Espace Sous les Bulles . Double sélection Angoulême 2024 pour Nathan Bande Dessinée ! Nous avons le plaisir de vous annoncer les sélections de « Léonie : Coquillages et crustacés » d’ Elsa Bordier et Elodie Shanta pour le prix des Ecoles Ville d’Angoulême et de « Millie et Catsou à l’Ultra Fiesta » de Marie Spénale pour le prix Jeunesse du Festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême. En savoir plus

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La figure féminine dans Les Fleurs du mal de Baudelaire

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La figure féminine dans Les Fleurs du mal de Baudelaire

La séquence traverse le recueil de Charles Baudelaire à travers le thème de la figure féminine, topos de la poésie.

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