Résultat de recherche pour "Banque mondiale"

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L'affirmation des BRICS dans l'économie mondiale

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L'affirmation des BRICS dans l'économie mondiale

Le groupe des BRICS s'élargit et veut peser davantage dans la gouvernance mondiale face aux grandes puissances.

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Les nouvelles routes de la soie

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Les nouvelles routes de la soie

Le projet « Belt and Road Initiative » met en œuvre une vision chinoise de la mondialisation qui inquiète...

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Les États-Unis : la fin de l'hyperpuissance

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Les États-Unis : la fin de l'hyperpuissance

Si les États-Unis restent la première puissance mondiale, cette position est contestée par l’ascension de la Chine. 

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Les multinationales dans l'économie française

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Les multinationales dans l'économie française

Les multinationales sont un moteur de l’internationalisation de l’économie française. 

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La gastronomie, une arme diplomatique

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La gastronomie, une arme diplomatique

Des grands banquets de chefs d'État à la diffusion mondiale de la cuisine thaïe, la gastronomie est une alliée …

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Maritimisation de l’économie et développement

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Maritimisation de l’économie et développement

La désorganisation du transport maritime menace le développement des pays pauvres. 

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Des inégalités à toutes les échelles

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Des inégalités à toutes les échelles

Cet article présente les différentes échelles des inégalités et permet de s'interroger sur leurs moyens de mesure.

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New Delhi face à la pénurie d'eau

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New Delhi face à la pénurie d'eau

Alors que la canicule sévit à New Delhi, l’accès à l’eau est devenu très difficile...

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Les inégalités en Afrique du Sud

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Les inégalités en Afrique du Sud

La récession économique et la pandémie ont creusé les inégalités au sein de la population sud-africaine.

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L’IA générative : une révolution dans la création automatisée ? - Technologies
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L’IA générative : une révolution dans la création automatisée ? - Technologies

Par Pierre Bourgeois, professeur de mathématiques Les nouvelles possibilités qu’offre l’intelligence artificielle dite « générative » remettent profondément en question notre conception traditionnelle de la créativité et de l’originalité. Si une machine peut générer du contenu artistique ou littéraire de manière autonome, comme c’est déjà le cas actuellement, des interrogations sur le rôle de l’homme en tant que créateur et sur la nature même de la créativité apparaissent. Tout au long de l’année, nous vous proposons une série d’articles sur l’IA générative, son impact dans nos vies et dans les métiers de l’éducation. Quels changements dans nos vies ? Une révolution ? Les avancées actuelles de l’intelligence artificielle générative (IA) font penser à d’autres moments clés de l’histoire où l’humanité a connu des changements profonds. Peut-être vivons-nous un tel moment, une véritable révolution qui transforme de manière significative de nombreux domaines tels que la création artistique, la recherche scientifique, la conception de produits et plus généralement la façon d’utiliser l’ensemble des connaissances humaines accumulées au cours des siècles. L’arrivée d’internet a envoyé au pilon dictionnaires et encyclopédies, seuls outils de référence au siècle dernier pour obtenir des informations et des connaissances fiables. Google, les moteurs de recherche et Wikipédia ont balayé tout cela. Le monde du travail va-t-il subir un changement de la même ampleur que celui vécu lors de la révolution industrielle, quand le passage de l’artisanat à la production à grande échelle a radicalement transformé la société ? Sans disparaître, des dizaines de métiers seront affectés. Pour les rédacteurs, journalistes, traducteurs, graphistes, designers, professionnels du droit et de la finance, l’automatisation des tâches répétitives et laborieuses et l’assistance apportée par les machines aux processus de production et de création vont modifier les compétences requises et la nature de leur travail. Leur nombre diminuera drastiquement. En 2000, 600 traders travaillaient au siège de la banque d’affaires de New York Goldman Sachs, ils ne sont plus que deux en 2023. Va-t-on vers des mutations encore plus profondes, comparables à celles de la Renaissance puis des Lumières qui ont remis en question les croyances établies et ont ouvert de nouvelles voies de compréhension du monde ? Avec l’IA, notre rapport à la vérité évolue : peut-on croire ce que l’on lit, ce que l’on voit, ce que l’on entend ? Que sait faire l’IA générative ? Aujourd’hui, l’IA générative est capable de produire des textes, des images, de la musique, des vidéos et d’autres formes de contenus dont le niveau de qualité et de réalisme les rend indiscernables des productions humaines. Grâce à l’apprentissage profond (le fameux « deep learning »), les modèles d’IA générative peuvent imiter le style, la structure et même l’esthétique humaine dans des processus de création qui nécessitent l’utilisation d’immenses quantités de données. Tous les formats de productions sont concernés. L’IA sait générer du texte : des modèles, dont le plus célèbre est le médiatique « ChatGPT » de la firme OpenAI, sont capables de produire des articles de presse, des résumés, des histoires fictives, voire des poèmes. À partir de descriptions textuelles, l’IA peut aussi créer une image qui peut paraître authentique mais qui n’existe pas réellement. L’IA compose aussi des mélodies, des harmonies et des rythmes originaux, dans un style particulier ou à partir d’un thème donné. Une IA générative peut même composer une chanson qui imite à la perfection le style d’un chanteur, à tel point qu’en avril dernier, le groupe Universal a demandé à la plateforme de musique en ligne Spotify de retirer des dizaines de milliers de morceaux générés par des IA qui utilisent les voix de leurs artistes. Comme pour les images, des modèles d’IA peuvent prendre une description textuelle d’une scène ou d’une action et générer une séquence vidéo correspondante, même si cela requiert des ordinateurs très puissants et des quantités énormes de données. En fournissant une description comme « un chat jouant avec une balle dans un jardin ensoleillé » le programme d’IA génère une séquence vidéo réaliste respectant la demande. Comment en est-on arrivé là ? L’histoire des sciences montre que, très souvent, des raisonnements abstraits et des concepts théoriques précèdent les découvertes techniques. Voici deux exemples fascinants qui ont joué un rôle dans l’invention de l’informatique d’abord, puis dans l’apparition de l’intelligence artificielle. Leibniz et le code binaire Dans son livre Explication de l’arithmétique binaire (1703), le mathématicien Gottfried Wilhelm Leibniz expose en détail ses idées sur l’utilisation du système binaire pour les calculs mathématiques. Il simplifie, se débarrasse des encombrants chiffres 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 que nous utilisons tous les jours, pour ne garder que le 0 et le 1. Leibniz présente sa vision théorique d’une machine à calculer binaire, qu’il = essaiera même de construire en utilisant des sphères de métal qui peuvent occuper 2 positions, « haute » pour représenter le 1 et « basse » pour le 0. Il n’y parviendra pas. Il faudra attendre 240 ans pour que le premier ordinateur programmable voie le jour. Ne reprochons pas trop à Leibniz son échec. À son époque, l’électricité, base de l’électronique actuelle, n’était encore qu’un phénomène mystérieux ; Benjamin Franklin, qui allait domestiquer la foudre, n’est né qu’en 1706. En 1943, avec l’invention de l’ordinateur, Leibniz aurait pu voir les conséquences extraordinaires de ses idées sur le système binaire, et serait fasciné par la numérisation actuelle de nos sociétés où tout, textes, images, vidéos, est codé sous la forme d’une suite de 1 et de 0. « Bonjour », c’est « 01000010 01101111 01101110 01101010 01101111 01110101 01110010 » dans la mémoire des ordinateurs. Un peu long pour nous, mais tellement pratique à utiliser pour nos programmes informatiques. On peut y appliquer des calculs mathématiques, on peut les transmettre d’un clic à l’autre bout du monde sans la moindre erreur. Réseaux neuronaux En 1943, Warren McCulloch, neurologue et psychiatre américain, et Walter Pitts, brillant étudiant en mathématiques, collaborent et proposent de modéliser le fonctionnement d’un neurone biologique. Ils créent le modèle « McCulloch-Pitts », une abstraction mathématique qui imite un vrai neurone. C’est un neurone abstrait hyper simplifié, pour des raisons de calculabilité, et ça marche : en connectant plusieurs de ces neurones artificiels, on peut réaliser n’importe quel calcul logique ou arithmétique. En 1957, Frank Rosenblatt invente le « Perceptron », premier neurone artificiel ayant des capacités d’apprentissage. Plus tard, dans les années 1980, Geoffrey Hinton, chercheur canadien, met au point son algorithme de « rétropropagation de l’erreur » : désormais les réseaux de neurones peuvent s’améliorer automatiquement et apprendre. Les bases théoriques de l’apprentissage automatique sont posées. Tout est allé très vite. Trente ans plus tard, les applications pratiques des concepts théoriques de l’apprentissage automatique peuvent être utilisées par quiconque possède un ordinateur et une liaison internet. Geoffrey Hinton, qui a aujourd’hui 76 ans, peut écrire, si ce n’est déjà fait, ses mémoires en utilisant ChatGPT-4. Que sait faire la machine ? La question de la collaboration entre l’homme et la machine a suscité de nombreuses réflexions et interrogations. La réalité rattrape-t-elle la science-fiction ? Les futurologues trop sages vont-ils voir leurs prédictions dépassées en quelques années ? Son inconcevable puissance Il est difficile de réaliser à quel point les ordinateurs actuels peuvent atteindre des vitesses de calcul stupéfiantes. Imaginons un compteur aussi lent par rapport à nous que nous le sommes, pauvres humains, par rapport à un ordinateur. Si ce compteur hyper lent dit « un » aujourd’hui, il dira « deux » dans cent mille ans et « trois » dans deux cent mille ans… Difficile aussi de se rendre compte des immenses capacités dans les traitements de données (les fameux « data ») : ChatGPT-2 a été entraîné sur un ensemble massif de données contenant des centaines de giga-octets de texte seulement. La taille exacte de l’ensemble de données n’a d’ailleurs pas été divulguée publiquement par OpenAI. Pour comparer, en septembre 2021, la version anglaise de Wikipedia occupait environ 21 giga-octets de données – images et vidéos comprises – compressées. Une IA générative est entrainée et apprend à partir de volumes énormes, et la course au gigantisme n’est pas finie. Le plus gros ordinateur actuel, le supercalculateur « Frontier », conçu par Hewlett Packard, vient d’être vendu à une entreprise qui compte le louer aux firmes qui créent des IA génératives. Ses talents d’imitation En 1950, Alan Turing, mathématicien, logicien et cryptographe britannique dont les travaux pionniers ont jeté les bases de l’informatique moderne (Turing est connu aussi pour son rôle crucial dans le décodage des codes allemands pendant la Seconde Guerre mondiale) a proposé un test pour évaluer la capacité d’une machine à produire un comportement intelligent indiscernable de celui d’un être humain. Un humain interrogateur engage une conversation écrite avec deux participants, dissimulés à sa vue ; l’un est un être humain, l’autre est une machine ou un programme d’intelligence artificielle. Si la machine parvient à tromper l’interrogateur en se faisant passer, dans un pourcentage significatif des interactions, pour un être humain, alors elle réussit le test de Turing. Ce test, qui a marqué les débats sur la question « Une machine peut-elle penser ? » est aujourd’hui bien dépassé : en 2014 une machine appelée « Eugene Goostman » a réussi à convaincre plus de 30 % des juges qu’elle était un être humain. Pourtant, même si « Eugene » est parvenu à tromper son monde, on ne peut pas dire que cette machine pense. Elle imite seulement le comportement intelligent d’un être humain de manière extrêmement convaincante et efficace. La machine ne pense pas, elle imite le fonctionnement du cerveau humain. Chaque époque a comparé le cerveau humain à l’objet technologique le plus avancé : une horloge complexe avec ses mécanismes d’engrenages, plus tard une machine à vapeur, avec ses leviers et ses processus mécaniques, dans l’Antiquité un système hydraulique. Comparer le cerveau à un ordinateur n’est qu’une étape de plus. Les transhumanistes, partisans de la « singularité technologique », qui croient que dans un futur proche l’intelligence artificielle deviendrait si avancée qu’elle atteindrait et dépasserait la conscience humaine vont peut-être devoir attendre encore un peu.  

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L’IA générative : une révolution dans la création automatisée ? - Technologies
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L’IA générative : une révolution dans la création automatisée ? - Technologies

Par Pierre Bourgeois, professeur de mathématiques Les nouvelles possibilités qu’offre l’intelligence artificielle dite « générative » remettent profondément en question notre conception traditionnelle de la créativité et de l’originalité. Si une machine peut générer du contenu artistique ou littéraire de manière autonome, comme c’est déjà le cas actuellement, des interrogations sur le rôle de l’homme en tant que créateur et sur la nature même de la créativité apparaissent. Tout au long de l’année, nous vous proposons une série d’articles sur l’IA générative, son impact dans nos vies et dans les métiers de l’éducation. Quels changements dans nos vies ? Une révolution ? Les avancées actuelles de l’intelligence artificielle générative (IA) font penser à d’autres moments clés de l’histoire où l’humanité a connu des changements profonds. Peut-être vivons-nous un tel moment, une véritable révolution qui transforme de manière significative de nombreux domaines tels que la création artistique, la recherche scientifique, la conception de produits et plus généralement la façon d’utiliser l’ensemble des connaissances humaines accumulées au cours des siècles. L’arrivée d’internet a envoyé au pilon dictionnaires et encyclopédies, seuls outils de référence au siècle dernier pour obtenir des informations et des connaissances fiables. Google, les moteurs de recherche et Wikipédia ont balayé tout cela. Le monde du travail va-t-il subir un changement de la même ampleur que celui vécu lors de la révolution industrielle, quand le passage de l’artisanat à la production à grande échelle a radicalement transformé la société ? Sans disparaître, des dizaines de métiers seront affectés. Pour les rédacteurs, journalistes, traducteurs, graphistes, designers, professionnels du droit et de la finance, l’automatisation des tâches répétitives et laborieuses et l’assistance apportée par les machines aux processus de production et de création vont modifier les compétences requises et la nature de leur travail. Leur nombre diminuera drastiquement. En 2000, 600 traders travaillaient au siège de la banque d’affaires de New York Goldman Sachs, ils ne sont plus que deux en 2023. Va-t-on vers des mutations encore plus profondes, comparables à celles de la Renaissance puis des Lumières qui ont remis en question les croyances établies et ont ouvert de nouvelles voies de compréhension du monde ? Avec l’IA, notre rapport à la vérité évolue : peut-on croire ce que l’on lit, ce que l’on voit, ce que l’on entend ? Que sait faire l’IA générative ? Aujourd’hui, l’IA générative est capable de produire des textes, des images, de la musique, des vidéos et d’autres formes de contenus dont le niveau de qualité et de réalisme les rend indiscernables des productions humaines. Grâce à l’apprentissage profond (le fameux « deep learning »), les modèles d’IA générative peuvent imiter le style, la structure et même l’esthétique humaine dans des processus de création qui nécessitent l’utilisation d’immenses quantités de données. Tous les formats de productions sont concernés. L’IA sait générer du texte : des modèles, dont le plus célèbre est le médiatique « ChatGPT » de la firme OpenAI, sont capables de produire des articles de presse, des résumés, des histoires fictives, voire des poèmes. À partir de descriptions textuelles, l’IA peut aussi créer une image qui peut paraître authentique mais qui n’existe pas réellement. L’IA compose aussi des mélodies, des harmonies et des rythmes originaux, dans un style particulier ou à partir d’un thème donné. Une IA générative peut même composer une chanson qui imite à la perfection le style d’un chanteur, à tel point qu’en avril dernier, le groupe Universal a demandé à la plateforme de musique en ligne Spotify de retirer des dizaines de milliers de morceaux générés par des IA qui utilisent les voix de leurs artistes. Comme pour les images, des modèles d’IA peuvent prendre une description textuelle d’une scène ou d’une action et générer une séquence vidéo correspondante, même si cela requiert des ordinateurs très puissants et des quantités énormes de données. En fournissant une description comme « un chat jouant avec une balle dans un jardin ensoleillé » le programme d’IA génère une séquence vidéo réaliste respectant la demande. Comment en est-on arrivé là ? L’histoire des sciences montre que, très souvent, des raisonnements abstraits et des concepts théoriques précèdent les découvertes techniques. Voici deux exemples fascinants qui ont joué un rôle dans l’invention de l’informatique d’abord, puis dans l’apparition de l’intelligence artificielle. Leibniz et le code binaire Dans son livre Explication de l’arithmétique binaire (1703), le mathématicien Gottfried Wilhelm Leibniz expose en détail ses idées sur l’utilisation du système binaire pour les calculs mathématiques. Il simplifie, se débarrasse des encombrants chiffres 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 que nous utilisons tous les jours, pour ne garder que le 0 et le 1. Leibniz présente sa vision théorique d’une machine à calculer binaire, qu’il = essaiera même de construire en utilisant des sphères de métal qui peuvent occuper 2 positions, « haute » pour représenter le 1 et « basse » pour le 0. Il n’y parviendra pas. Il faudra attendre 240 ans pour que le premier ordinateur programmable voie le jour. Ne reprochons pas trop à Leibniz son échec. À son époque, l’électricité, base de l’électronique actuelle, n’était encore qu’un phénomène mystérieux ; Benjamin Franklin, qui allait domestiquer la foudre, n’est né qu’en 1706. En 1943, avec l’invention de l’ordinateur, Leibniz aurait pu voir les conséquences extraordinaires de ses idées sur le système binaire, et serait fasciné par la numérisation actuelle de nos sociétés où tout, textes, images, vidéos, est codé sous la forme d’une suite de 1 et de 0. « Bonjour », c’est « 01000010 01101111 01101110 01101010 01101111 01110101 01110010 » dans la mémoire des ordinateurs. Un peu long pour nous, mais tellement pratique à utiliser pour nos programmes informatiques. On peut y appliquer des calculs mathématiques, on peut les transmettre d’un clic à l’autre bout du monde sans la moindre erreur. Réseaux neuronaux En 1943, Warren McCulloch, neurologue et psychiatre américain, et Walter Pitts, brillant étudiant en mathématiques, collaborent et proposent de modéliser le fonctionnement d’un neurone biologique. Ils créent le modèle « McCulloch-Pitts », une abstraction mathématique qui imite un vrai neurone. C’est un neurone abstrait hyper simplifié, pour des raisons de calculabilité, et ça marche : en connectant plusieurs de ces neurones artificiels, on peut réaliser n’importe quel calcul logique ou arithmétique. En 1957, Frank Rosenblatt invente le « Perceptron », premier neurone artificiel ayant des capacités d’apprentissage. Plus tard, dans les années 1980, Geoffrey Hinton, chercheur canadien, met au point son algorithme de « rétropropagation de l’erreur » : désormais les réseaux de neurones peuvent s’améliorer automatiquement et apprendre. Les bases théoriques de l’apprentissage automatique sont posées. Tout est allé très vite. Trente ans plus tard, les applications pratiques des concepts théoriques de l’apprentissage automatique peuvent être utilisées par quiconque possède un ordinateur et une liaison internet. Geoffrey Hinton, qui a aujourd’hui 76 ans, peut écrire, si ce n’est déjà fait, ses mémoires en utilisant ChatGPT-4. Que sait faire la machine ? La question de la collaboration entre l’homme et la machine a suscité de nombreuses réflexions et interrogations. La réalité rattrape-t-elle la science-fiction ? Les futurologues trop sages vont-ils voir leurs prédictions dépassées en quelques années ? Son inconcevable puissance Il est difficile de réaliser à quel point les ordinateurs actuels peuvent atteindre des vitesses de calcul stupéfiantes. Imaginons un compteur aussi lent par rapport à nous que nous le sommes, pauvres humains, par rapport à un ordinateur. Si ce compteur hyper lent dit « un » aujourd’hui, il dira « deux » dans cent mille ans et « trois » dans deux cent mille ans… Difficile aussi de se rendre compte des immenses capacités dans les traitements de données (les fameux « data ») : ChatGPT-2 a été entraîné sur un ensemble massif de données contenant des centaines de giga-octets de texte seulement. La taille exacte de l’ensemble de données n’a d’ailleurs pas été divulguée publiquement par OpenAI. Pour comparer, en septembre 2021, la version anglaise de Wikipedia occupait environ 21 giga-octets de données – images et vidéos comprises – compressées. Une IA générative est entrainée et apprend à partir de volumes énormes, et la course au gigantisme n’est pas finie. Le plus gros ordinateur actuel, le supercalculateur « Frontier », conçu par Hewlett Packard, vient d’être vendu à une entreprise qui compte le louer aux firmes qui créent des IA génératives. Ses talents d’imitation En 1950, Alan Turing, mathématicien, logicien et cryptographe britannique dont les travaux pionniers ont jeté les bases de l’informatique moderne (Turing est connu aussi pour son rôle crucial dans le décodage des codes allemands pendant la Seconde Guerre mondiale) a proposé un test pour évaluer la capacité d’une machine à produire un comportement intelligent indiscernable de celui d’un être humain. Un humain interrogateur engage une conversation écrite avec deux participants, dissimulés à sa vue ; l’un est un être humain, l’autre est une machine ou un programme d’intelligence artificielle. Si la machine parvient à tromper l’interrogateur en se faisant passer, dans un pourcentage significatif des interactions, pour un être humain, alors elle réussit le test de Turing. Ce test, qui a marqué les débats sur la question « Une machine peut-elle penser ? » est aujourd’hui bien dépassé : en 2014 une machine appelée « Eugene Goostman » a réussi à convaincre plus de 30 % des juges qu’elle était un être humain. Pourtant, même si « Eugene » est parvenu à tromper son monde, on ne peut pas dire que cette machine pense. Elle imite seulement le comportement intelligent d’un être humain de manière extrêmement convaincante et efficace. La machine ne pense pas, elle imite le fonctionnement du cerveau humain. Chaque époque a comparé le cerveau humain à l’objet technologique le plus avancé : une horloge complexe avec ses mécanismes d’engrenages, plus tard une machine à vapeur, avec ses leviers et ses processus mécaniques, dans l’Antiquité un système hydraulique. Comparer le cerveau à un ordinateur n’est qu’une étapde plus. Les transhumanistes, partisans de la « singularité technologique », qui croient que dans un futur proche l’intelligence artificielle deviendrait si avancée qu’elle atteindrait et dépasserait la conscience humaine vont peut-être devoir attendre encore un peu.  

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L’EU : un acteur majeur de la mondialisation

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Article de presse

L’EU : un acteur majeur de la mondialisation

L'Union européenne s'affirme comme acteur incontournable de la mondialisation en multipliant ses partenariats stratégiques.

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Une gouvernance mondiale en faillite ?

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Une gouvernance mondiale en faillite ?

Dans un contexte de multiplication des conflits, l’ONU semble impuissante face à sa mission de sécurité colective.

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La croissance de la population mondiale

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La croissance de la population mondiale

Un article pour comprendre la croissance démographique, son ralentissement et ses enjeux dans les pays faiblement développés.

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La France, une puissance maritime mondiale

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La France, une puissance maritime mondiale

La France possède le deuxième espace maritime mondial et les capacités d’une grande puissance.

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Le commerce mondial face aux crises

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Le commerce mondial face aux crises

Le Covid-19 et l’invasion russe de l’Ukraine ont perturbé le commerce international, soulignant nos interdépendances.

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Ce que révèle l'iPhone sur la géopolitique mondiale

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Ce que révèle l'iPhone sur la géopolitique mondiale

En réaction aux tensions entre la Chine et les États-Unis, la firme Apple envisage de modifier sa géographie industrielle.

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Le retour des frontières dans le commerce mondial

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Le retour des frontières dans le commerce mondial

La crise sanitaire et les tensions géopolitiques favorisent un ralentissement de la mondialisation. 

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Banque Populaire offre un soutien scolaire aux élèves en partenariat avec Nathan

Banque Populaire offre un soutien scolaire aux élèves en partenariat avec Nathan

Banque Populaire a toujours placé l’éducation au cœur de ses préoccupations. Convaincue que la réussite scolaire est un tremplin essentiel vers l’épanouissement personnel et professionnel, elle renforce son soutien auprès des jeunes en leur donnant accès à des outils pédagogiques de qualité. Ainsi, Banque Populaire s’associe à Nathan, leader reconnu dans le domaine de l’édition scolaire et parascolaire, pour offrir aux enfants de ses clients jusqu’à la fin de l’année scolaire, un  abonnement gratuit à  myMaxicours ,  une plateforme de soutien scolaire en ligne innovante et performante. Banque Populaire et Nathan ont également créé un  Carnet de stage interactif   pour aider les adolescents des classes de troisième et de seconde générale à réussir leur immersion dans le monde professionnel. Ce nouveau support pédagogique les accompagnera avant, pendant et après leur stage, en les guidant pas à pas lors des étapes importantes. "Banque Populaire, la banque des jeunes qui entreprennent, s’associe à Nathan pour apporter gratuitement un soutien précieux aux élèves tout au long de l’année scolaire. Ces dispositifs s’inscrivent dans une nouvelle stratégie visant à soutenir activement les jeunes dans les différentes étapes de leur vie, de leur parcours scolaire à leur parcours professionnel. L’objectif est d’aller encore plus loin dans notre accompagnement, en offrant des ressources et des solutions spécifiques pour les aider concrètement dans les moments de vie importants",  déclare Pierre-Laurent Berne, directeur du Développement Banque Populaire. "Nous sommes très heureux de mettre notre expertise pédagogique au service des clients de Banque Populaire,  déclare Sylvain Fayol, directeur Nathan Professionnel .  Nous partageons avec la Banque Populaire le souhait de donner à tous les enfants les clés de la réussite pour les aider à construire leur avenir et nous sommes convaincus que ces services pédagogiques permettront aux élèves de progresser et de prendre confiance en eux." Pour bénéficier gratuitement de ces deux offres, les clients Banque Populaire pourront se rapprocher directement de leur conseiller en agence. Offres disponibles à compter du 1 er  novembre 2024.  A propos de Banque populaire Le réseau des Banques Populaires est constitué de 14 Banques Populaires dont 2 Banques Populaires nationales affinitaires, le Crédit Coopératif et la CASDEN. Autonomes, ces banques exercent tous les métiers de la banque commerciale et de l’assurance dans une relation de proximité avec leurs clientèles. Banque Populaire, avec 9,7 millions de clients (dont 5,2 millions de sociétaires), fait partie du Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France. Contact presse Fanny KERECKI Attachée de presse Banque Populaire - Caisse d'Epargne fanny.kerecki@bpce.fr

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Projet du souvenir: les champs de bataille de la Première guerre mondiale
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Projet du souvenir: les champs de bataille de la Première guerre mondiale

Un projet autour des champs de bataille de la Première guerre, qui peut former la bas d'un EPI mêlant anglais, français et histoire-géographie.

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Accompagner les jeunes dans la réussite de leur orientation

Accompagner les jeunes dans la réussite de leur orientation

Pour Pierre-Laurent Berne, directeur du Développement Banque Populaire : « Banque Populaire souhaite insuffler l'esprit d'entreprendre chez les jeunes en leur proposant des solutions innovantes pour les accompagner dans tous leurs projets de vie, qu’ils soient personnels ou professionnels. Cette initiative lancée avec Nathan autour de Parcoursup est la première initiative d'un ensemble d'actions qui seront dévoilées tout au long de l'année 2024, avec l’ambition réaffirmée de faire de Banque Populaire « la banque des jeunes qui entreprennent ». La plateforme Parcoursup est une étape déterminante pour les élèves de terminale. La formulation des vœux, qui se déroulera cette année du 17 janvier au 14 mars 2024, peut parfois être source de questionnement pour les parents et leurs enfants. C'est pourquoi Banque Populaire s'est associée à Nathan pour proposer deux webconférences exceptionnelles et gratuites avec un expert en orientation, Oliver Jaoui*, afin d'accompagner les jeunes dans cette étape importante de leur orientation scolaire. L'objectif est en effet d'apporter des conseils et de la méthode pour aider les lycéens à effectuer les bons choix d'orientation lors de la saisie de leurs vœux et de répondre aux questions afin de rassurer les parents et les jeunes. Pour s’inscrire aux deux webconférences Banque Populaire – Nathan sur Parcoursup : - Mardi 16 Janvier 2024, de 13H à 14H - Jeudi 18 Janvier 2024, de 13H à 14H * Oliver Jaoui est un auteur, conférencier, formateur aux entretiens et oraux. Il a créé la société Mission Admission et accompagne les élèves et parents dans leurs choix d’orientation. Il est directeur de la collection parascolaire « Mission Grand oral » publiée par Nathan qui consacre une large part à l’orientation. Ses objectifs ? Mettre en confiance, dédramatiser Parcoursup et prodiguer des conseils concrets et avisés À propos de Banque Populaire Le réseau des Banques Populaires est constitué de 14 Banques Populaires dont 2 Banques Populaires nationales affinitaires, le Crédit Coopératif et la CASDEN. Autonomes, ces banques exercent tous les métiers de la banque commerciale et de l’assurance dans une relation de proximité avec leurs clientèles. Banque Populaire, avec 9,7 millions de clients (dont 5 millions de sociétaires), fait partie du Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France. Contact presse Groupe BPCE - Banque Populaire Fanny Kerecki : 06 17 42 16 33 fanny.kerecki@bpce.fr - groupebpce.com Contacts presse NATHAN Cathy Fourcade : cfourcade@daesign.com Sylvain Fayol : sfayol@nathan.fr Marie Charlotte Lehenaff : mclehenaff@nathan.f

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La conteneurisation du transport maritime

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La conteneurisation du transport maritime

La modernisation du transport par conteneurs a transformé les ports et entraîné l'explosion des échanges maritime.

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Bientôt 8 milliards d’humains

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Bientôt 8 milliards d’humains

La croissance démographique se poursuit sur Terre, avec des trajectoires et des degrés de préoccupation variés.

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Thanksgiving on the Web
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Thanksgiving on the Web

If you want to discuss Thanksgiving with your class, there are some really useful sites and online resources.

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Le banquet de Cléopâtre

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Fiche élève

Le banquet de Cléopâtre

Une évocation de la relation historique et mythique entre Cléopâtre et Antoine sous la plume de Pline l’Ancien et de Shakespeare ainsi que sous le pinceau de Tiepolo.

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Les grands traités de la construction européenne

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Les grands traités de la construction européenne

Une présentation des principaux traités qui ont permis la construction européenne et son approfondissement.

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Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof

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Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof

Natzweiler-Struthof : l'unique camp nazi en France devenu lieu de mémoire témoigne de l'horreur concentrationnaire.

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Les aéroports, des lieux de tourisme en expansion

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Les aéroports, des lieux de tourisme en expansion

Les mégahubs aéroportuaires d'Asie et du Golfe rivalisent de gigantisme, moteurs d'une économie mondiale en plein envol.

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